Les vétérans de la dernière chance

Les vétérans de la dernière chance

Shawn Marion - Vince Carter - Ray Allen - Paul Pierce - Andre Miller - Tyson Chandler

La retraite est proche pour ces anciennes gloires en quête d'une sortie exemplaire. À eux de prouver qu'ils ne sont pas trop vieux pour ces conneries.

  • Shawn Marion

The Matrix l'avait clairement annoncé : il choisirait une franchise à condition qu'elle joue le titre. À 36 ans, et alors que Dallas avait déjà anticipé son départ, Shawn Marion, free agent pour la première fois de sa carrière a donc décidé de rejoindre the place to play, Cleveland et ses Cavs nouvelle collection.

 

Un des tous meilleurs couteaux suisses vus sur un parquet NBA, l'ailier a prouvé dans le Texas qu'il était toujours productif (11.6 points, 7 rebonds de moyenne sur cinq saisons), et un défenseur expérimenté qui peut compléter un ailier fort un peu (trop) orienté vers l'attaque. Après Amar'e Stoudemire et Dirk Nowitzki, il va en effet découvrir Kevin Love. C'est dire si son rôle va être primordial pour garantir l'équilibre entre cette bande d'All-Stars qui vont constamment s'attendre à avoir la balle.

 

 

Depuis son entrée dans la ligue en 1999, il a toujours été habitué à jouer dans le cinq majeur, mais cela risque de changer chez les Cavaliers, avec un effectif déjà bien rempli et plus jeune. Mais là ou la plupart des joueurs de son âge sont des spécialistes d'un domaine bien particulier (souvent en charge des trois points dans le money time), Marion propose une variété de compétences aux rebonds, aux steals, aux contres, et une adresse plus que potable. Seul bémol, Shawn l'ancien Sun a toujours été meilleur en saison régulière qu'en play-offs. L'envie de bien finir inversera peut-être la tendance.

  • Ray Allen

Il n'a plus rien à prouver, ni à expliquer son rôle sur un parquet. D'ailleurs son corps vieillissant l'oblige à se cantonner à sa marque de fabrique. (Lors des dernières Finales, il a sans doute été trop présent, notamment balle en main, ce qui a eu un effet négatif sur son adresse).

Allen est LE joueur que vous voulez placé dans l'angle pour prendre un tir longue distance important (47.1% à droite du cercle en saison régulière 2013-14, 45.4 % sur les deux côtés en play-offs. Et peu importe qu'il ait 39 balais, ce genre de réflexe ne disparaît pas comme ça. Même dans un jour sans, Ray Allen fait peur aux adversaires et provoque des espaces dans les défenses.

 

Ce n'est pas pour rien que LeBron le veut à Cleveland même si l'effectif déjà chargé ne lui laisserait pas beaucoup de place. À moins que l'objectif soit de le garder bien au chaud pendant la saison, avec une quinzaine de minutes par rencontre, pour le sortir au moment de la post-season. Une technique employée pour Robert Horry chez les Spurs, le seul homme qui puisse rivaliser avec RayRay en terme de big shots. Il sait ce qu'il a à faire, il ne reste plus qu'à le mettre en condition.

  • Vince Carter

Difficile de se dire maintenant que cet homme a longtemps été le meilleur dunker de la planète, tant Vinsanity a fait évoluer son jeu. Ses stats n'ont quasiment pas bougé depuis 15 ans mais c'est son style de tirs qui a changé: il n'a jamais autant tenté et scoré à trois points que lors de ses deux dernières saisons à Dallas. À 37 ans, ce n'est pas ses prouesses athlétiques qu'on regarde mais ses 40% d'adresse longue distance.

 

 

Lui qu'on voyait doucement s'éteindre depuis cinq ans s'est entre autres offert une renaissance avec son buzzer-beater face aux Spurs en avril dernier. Et c'est maintenant ce qu'on attend de lui aux Grizzlies : il n'a pas la fièvre défensive maison, mais ses talents au shoot extérieur sont toujours une denrée rare dans le Tennessee (en plus Mike Miller vient de partir). Comme depuis plusieurs saisons, Memphis n'est pas favori mais pourrait bien jouer les spoilers, surtout avec un vétéran sur l'aile qu'on aurait trop tendance à oublier.

Et puis Vince est toujours à la quête d'une bague, la récompense qui lui permettrait d'être du bon côté de sa génération : celui de Kobe, Duncan, Nowitzki, Pierce et pas seulement comparé à McGrady, Iverson ou Marbury.

  • Tyson Chandler 

Certes il n'aura que 32 ans en octobre prochain, mais après 13 saisons et 205 matchs de saison régulière manqués, on a du mal à imaginer une longue carrière pour Tyson Chandler. Souvent blessé, il n'en reste pas moins une valeur sûre quand il est là : pilier des Mavs champions en 2011, meilleur défenseur de la ligue l'année d'après, on peut toujours attendre de lui un double-double.

Par ailleurs, on peut espérer un meilleur exercice de sa part pour son retour à Dallas après trois saisons mitigées à New York. D'autant plus que son prochain salaire sera deux fois plus élevé que celui du tôlier Dirk Nowitzki ! Plus de 14 millions de dollars (tout comme Chandler Parsons) qu'il va devoir rapidement justifier. 

  • Andre Miller

Difficile de se faire un nom quand on joue toute sa carrière pour des équipes moyennes. À 37 ans, le meneur a gouté pour la première fois aux demi-finales de Conférence avec les Wizards après neuf échecs au premier tour !

Miller, autrefois parmi les tous meilleurs passeurs de la ligue (troisième au total de passes depuis 2000) est un de ces joueurs ni athlétiques, ni spectaculaires, ni extrêmement adroits mais qui connaissent parfaitement leurs gammes et savent imposer leur rythme, à l'image de la leçon donnée aux Warriors il y a un an.

 

 

Alors que va débuter sa seizième saison, Il lui reste un an de contrat à Washington, où il joue les back-up pour John Wall. Même s'il n'a que 15 minutes par match pour faire ses preuves, il sait créer les actions qui comptent. Un chef d'orchestre passeur/scoreur expérimenté en bon état ? Un joyau presque introuvable.

  • Paul Pierce

Il a tenté le coup à Brookyn, il réessaye dans la capitale. Le légendaire Celtic est un leader dans l'âme qui débarque dans une équipe qui a surpris par son équilibre l'an passé (et parce qu'on oublie toujours les Wizards), avec un spot 3 laissé libre par Trevor Ariza. Il y aura donc du temps de jeu disponible pour "The Truth", qui sera entouré d'un backcourt jeune et prometteur, et d'un frontcourt balaise comme il en a rarement eu dans sa carrière.

 

Si Washington doit réaliser une saison comparable à la précédente, la présence d'un roublard au sang froid comme Pierce devrait donner un avantage psychologique à D.C lors des play-offs face aux jeunes de Toronto ou Charlotte. L'année dernière, il n'hésitait pas à prendre ses responsabilités en fin de match, et figurait toujours parmi les joueurs les plus clutch du championnat.