Dans un match au couteau, les Warriors ont fait preuve d'une énergie et d'une solidarité sans faille pour l'emporter contre Houston qui pouvait espérer faire un coup en l'absence de Kevin Durant. Rien n'y fait, les Warriors sont une nouvelle fois en Finales de Conférence.

C'est fini ! Les Rockets sont une nouvelle fois éliminés par des Warriors, pourtant privés de Kevin Durant, qui sont assurément leur bête noire... Ils pourront s'en vouloir tant ils pouvaient espérer décrocher un Game 7 à l'Oracle Arena...

Andrew Bogut est titulaire pour Golden State en ce début de rencontre. Un air de nostalgie des premières années des Warriors étreint les spectateurs. Le début de match n'est guère brillant de part et d'autre. Stephen Curry est absent des débats. Il commet deux fautes rapidement, obligeant Steve Kerr à le sortir, au profit de Quinn Cook. Pas de Curry ? Pas de problème pour Golden State qui hausse son intensité autour d'un Draymond Green (8 points/10 rebonds/7 passes) plus affamé que jamais. A ses côtés, Kevon Looney (14 points/5 rebonds), fraîchement entré en jeu, s'avère précieux de par son énergie et son intensité. La réponse de Houston est immédiate, via un tir lointain signé James Harden (35 points/8 rebonds/5 passes). Le barbu est incroyable en isolation dans ce début de rencontre. Entre Klay Thompson (27 points) et lui, les paniers fusent avec une facilité déconcertante.

Le score est de 28/27, le deuxième quart-temps débute avec Stephen Curry à la baguette. Le meneur déjoue les trappes adversaires pour faire jouer ses coéquipiers. Les Warriors prennent à nouveau plusieurs possessions adverses face à des Rockets en mode aléatoire. Chris Paul (27 points/11 rebonds/6 passes) sort de sa boîte pour ramener les siens au score. Shaun Livingston (11 points) inscrit un gros dunk et les Warriors conservent trois points d'avance. Curry, zéro point inscrit jusqu'ici, commet sa troisième faute...

Les Warriors montrent davantage d'énergie lorsque leur leader sort à nouveau du terrain. Les Rockets sont dépassés par l'intensité déployée par Jordan Bell, Draymond Green et Klay Thompson, assurément le héros de cette première mi-temps pour Golden State. Les Texans sont à nouveau en réaction et reviennent à égalité parfaite en fin de première mi-temps (57/57). Tout reste à faire.

Enfin ! Enfin Stephen Curry inscrit son premier panier. Les Rockets sont plus incisifs au retour des vestiaires. Eric Gordon (9 points/4 passes), peu inspiré depuis le début de rencontre inscrit un gros tir primé mais Andre Iguodala (17 points/5 interceptions) lui répond. Les deux équipes se rendent coup pour coup. Quand Klay Thompson inscrit un tir primé, PJ Tucker (15 points) lui répond. Les Rockets sont moins dispendieux en attaque. Les ballons perdus se réduisent. Aucune équipe ne parvient à faire le break. Draymond Green est sorti par Steve Kerr après sa quatrième faute.

Un homme se révèle en cette fin de troisième quart-temps. Son nom ? Chris Paul ! Le meneur, auteur de son meilleur match de ses playoffs, est magistral de justesse pour faire déjouer la défense adverse. Il montre que sa connexion avec Clint Capela (10 points/10 rebonds) n'a rien perdu de son efficacité pour donner cinq points d'avance à son équipe.

C'est désormais Golden State qui fait preuve d'orgueil en revenant au score. Stephen Curry est enfin en réussite alors que les vétérans que sont Andre Iguodala et Shaun Livingston sont précieux de par leur énergie.

Le match tombe alors dans une carricature de basket. Trois minutes passent, la tension est à son paroxysme. Aucun panier ne rentre. Les défenses sont bien en place. Draymond Green débloque la situation en trouvant Kevon Looney sous le cercle. Stephen Curry inscrit un nouveau tir primé. Les Warriors mènent de cinq points alors qu'il reste trois minutes à jouer.

Le double MVP sort définitivement de sa boîte dans une fin de rencontre qu'il rendra mémorable. Le meneur alterne entre layup et trois-points avec sa facilité habituelle. C'est un régal pour les yeux. Malgré les efforts d'Harden et de Paul pour revenir au score, les Rockets sont dominés par la virtuosité de leurs adversaires. Un panier de Klay Thompson enterrera définitivement les espoirs adverses à 35 secondes du terme de la rencontre.

Les Warriors ne tremblent pas sur la ligne des lancers-francs et laissent leurs adversaires à quai en ayant retrouvé leur intensité au cours d'une rencontre serrée. C'est une nouvelle finale pour ces Warriors et une nouvelle désillusion pour Mike D'Antoni et ses ouailles.