Entré par la petite porte en 2011, Jon Leuer a galeré pour se faire une place chez les Bucks et les Cavaliers. C'est finalement à Memphis dans une équipe ultra-défensive qu'il montre l'étendue de ses talents. Il shoote à 46,9% longue distance en 2014 tout en assurant un minimum de présence défensive près du cercle. La saison suivante, il est échangé contre Andrew Harrison et pose ses valises à Phoenix, où il en profite pour gonfler encore ses stats : 8.5 points, 5.6 rebonds et 1.1 passe en 19 minutes de temps de jeu. L'été 2016, celui de tous les excès pour les agents libres, Leuer signe un deal de 42 millions sur 4 ans avec les Pistons.
Son premier exercice à Motor City est plus que satisfaisant : sixième homme attitré de Stan Van Gundy, il tourne à 10.2 points, 5.4 rebonds et 1.5 assist en 25 minutes de temps de jeu. Son profil de stretch four rend son association avec Andre Drummond plutôt rentable. Mais, cela sera la dernière saison complète de Jon Leuer. L'intérieur enchaîne ensuite les pépins physiques - chevilles, ménisque - et ne joue que 8 matches en 2018 puis 41 l'année suivante. Transféré à Milwaukee contre Tony Snell, il est finalement coupé dans la foulée par les Bucks. Sans franchise NBA depuis, Leuer a décidé de raccrocher ses baskets, à seulement 31 ans.
J'adore le basket, je veux toujours jouer, mais je sais qu'au fond, ce n'est pas la bonne santé pour ma santé. Au cours des trois dernières saisons, j'ai subi un certain nombre de blessures, dont deux qui m'ont empêché de jouer toute une année. Il m'a fallu un certain temps pour comprendre cela, mais je suis en paix avec la décision de prendre officiellement ma retraite. Aussi décevantes qu'aient été ces blessures, je suis reconnaissant pour chaque moment passé sur le parquet. Le basket a été le voyage le plus incroyable de ma vie. Il m'a emmené dans des endroits dont je n'aurais pu rêver quand j'étais enfant. Les relations que j'ai pu nouer signifient plus que tout. J'ai pu entrer en contact avec des personnes de tous horizons et forger des liens à vie avec beaucoup d'entre eux. Ce que ce sport m'a apporté va bien au-delà du basket. Je suis reconnaissant pour ce voyage incroybale et tous ceux qui m'ont aidé en cours de route.