La première chose que l’on remarque lorsque l’on entre dans le vestiaire des Pacers, c’est que le groupe vit bien. Mardi soir, suite à la victoire contre Philadelphie, les visages étaient souriants et tout le monde rigolait d’entendre Victor Oladipo chanter partout dans le vestiaire. D’après les joueurs, ce n’est pas exceptionnel de voir une scène comme celle-là. Et après tout, quoi de plus normal quand il s’agit d’une équipe, que beaucoup ne voyaient même pas aller en playoffs en début de saison, qui se retrouve à la troisième place de la conférence Est avant le sprint final de la saison. Il s’agit clairement de la plus belle surprise de cet exercice 2017-2018, emmenée par un Oladipo aux allures de MIP. Le joueur de 25 ans a vraiment pris une autre dimension depuis son départ d’OKC. Dipo dit qu’il a appris de Russel Westbrook, et maintenant qu’il n’est plus dans son ombre il peut vraiment laisser éclater son talent avec 23,5 points, 5,3 rebonds et 4,2 passes décisives par match.
Mais maintenant, le plus dur de la saison reste à faire pour Indiana. Il reste huit matches aux joueurs de Nate NcMillan à jouer contre des équipes prétendantes aux playoffs et ces Pacers ne comptent que deux victoires d’avance sur la sixième place. Autant dire que la tâche d’accrocher le podium s’annonce compliquée et que la victoire mardi contre les Sixers a fait du bien de ce point de vue.
Ils sont dans la course aux playoffs et nous aussi. Nous savions que lce match allait être physique comme cela, comme l'étaient les matches contre Boston et Toronto. C'est juste ce moment de la saison. J'apprécie juste le fait que l'on soit capable de monter d'un cran et de bien jouer dans des matchs pareils.
L’une des clés d’Indiana? Une défense qui a nettement monté d’un ton et qui ne laisse plus rien passer. Quatrième defensive rating sur les 15 derniers matches, les Pacers peuvent toujours compter sur Myles Turner, cinquième meilleur contreur de la ligue (avec 1,9 contre par match), pour protéger la raquette. Et cette pièce centrale de la défense souligne d’ailleurs le gros travail qui doit être fait chaque soir pour tuer les runs adverses avant que la maison prenne feu.
Quand nous jouons à l'extérieur on doit être capable de faire ça. On doit être capable de répondre. Les autres équipes vont faire des runs. Le basket est un sport de séries. Le fait que l'on puisse y répondre si bien est de bon augure avant le playoffs.
Turner réalise d’ailleurs une excellente saison des deux côtés du terrain puisqu’il est très important dans l’attaque d’Indiana, qui a vraiment besoin de lui puisqu’elle n’est que la 27ème attaque sur les 15 derniers matches. Agressif sous le panier, il sait s’écarter pour shooter de loin avec 38% de réussite derrière l’arc. Du côté des extérieurs, toutes les aides défensives sont assurées et personne ne se laisse déborder si facilement. Et Lance Stephenson est toujours là pour mettre son grain de folie pendant les matchs, pour le meilleur comme pour le pire, mais ça colle tellement bien à l'identité de cette équipe. Elle a en plus réussi à intégrer Trevor Booker en provenance de Philadelphie après la trade deadline. L'énergie qu'apporte ce joueur est probablement sa qualité première et fait énormément de bien pour faire de la place sous le cercle. Cette recrue est encore une très bonne pioche de la part du front office d'Indiana.
Chaque victoire compte. C'est un moment crucial de la saison maintenant.
Mais comme le dit Booker, la saison est loin d’être terminée et il faut s’attendre à ce que les Pacers se fassent bousculés par tous leurs adversaires jusqu'à la fin. Cela tombe bien, ils adorent ça.
Propos recueillis par Sébastien Hervé à Philadelphie.