Boris Diaw fait désormais partie du cinq majeur de Gregg Popovich, et déjà lors du Game 3, le capitaine des Bleus a fait mouche. Avec Tony Parker, c'est le joueur qui a passé le plus du temps sur le terrain des finales du côté des Spurs.
Hier soir, notre Babac national a bien failli réaliser un triple-double solide. Il termine la rencontre après 36 minutes de jeu et surtout 8 points (3/6), 9 rebonds et 9 passes décisives, dont celle dans le dos pour le dunk de Tiago Splitter. Le Heat avait un plan contre le Français, mais rien n'a fonctionné apparemment. Tim Duncan loue une fois de plus la prestation de son coéquipier, qui a été oublié au trophée du meilleur sixième homme :
"Il a été incroyable, surtout dans cette série. Je pense qu'il a complétement trouvé son rythme. Il est toujours efficace avec tout ce qu'il peut faire avec son corps, avec son habilité à faire la passe, sa capacité à attaquer le cercle et de jouer sur les small players, tout cela s'est vu dans cette série. Il a changé la physionomie du match avec ses rebonds et sa défense."
Dans cette finale, Boris Diaw est à 6,5 points (39%), 8,5 rebonds et 5,8 passes pour seulement une faute par match. Bien entendu, le pêché mignon de Babac, c'est l'extra-pass, alors qu'on lui demande de prendre ses tirs :
"Il n'a jamais vraiment pu scorer, mais il a trouvé le moyen d'être vraiment efficace dans la peinture et pour trouver ses partenaires, ou pour développer le jeu pour nous."
Chris Bosh qui a longtemps eu la responsabilité de bloquer Babac a du mal à digérer comme le rapporte Sheridan Hoops :
"Quels sont ses chiffres ? 8 points, 9 rebonds et 9 passes ? Bon sang, 9 passes. Il a toujours été un bon joueur depuis qu'il est dans cette ligue et notamment dans un système où il sait où sont ses joueurs. Sa capacité à passer. Les gars continuent de courir et ils savent qu'ils vont recevoir la balle. Cela nous casse le dos."
LeBron James lui-même est surpris du jeu collectif des Spurs, dont Diaw est le principal artisan :
"Le ballon circule extrêmement bien. Ils nous mettent dans des positions qu'aucune autre équipe n'ait parvenu à nous faire. C'est dur, parce que nous devons chercher le ballon, mais nous devons aussi bloquer le mouvement des joueurs. Ils peuvent shooter sur les extérieurs, pénétrer. Lorsque Diaw est sur le terrain, les Spurs ont une équipe avec quatre meneurs (Tony Parker, Manu Ginobili et Patty Mills). Ces quatre joueurs peuvent créer le jeu et c'est un véritable défi pour nous."
Si Paul Silas, ancien coach des Bobcats qui a mis Babac sur la touche, voyait les performances du Français ?