MJ continue à gagner les finales qu’il dispute. Alors qu’il a remporté les 6 Finales NBA qu’il a disputées, c’est sur le terrain audiovisuel qu’il continue à écrire sa légende en gagnant l’Emmy Award du meilleur documentaire. À la manière d’un Kobe Bryant oscarisé pour un court-métrage d’animation nommé Dear Basketball, l’aura du nº 23 dépasse le cadre du sport. Finalement, l’annonce de l’obtention de ce prix n’a pas été loin de passer inaperçu et est sans commune mesure face au retentissement qu’a eu la diffusion de la série sur Netflix. À un moment où les fans de sports étaient orphelins de diffusion de matches à la télévision, les dix épisodes, à raison d’un par semaine le dimanche soir, ont été le sujet de discussion principal sur les réseaux sociaux et chaque épisode étaient décortiqué, commenté, détourné, analysé après leur apparition sur Netflix. Les nostalgiques de la NBA ont pu se délecter d’images d’archives et de témoignages des acteurs de l’époque tandis que les plus jeunes fans de NBA ont parfait leur culture basket en découvrant une époque bien différente en de nombreux points vis-à-vis de la NBA actuelle.
Et cette fois-ci, dans le rôle du Jazz d’Utah, on retrouve Tiger King. Le documentaire hallucinant sur un propriétaire de tigre nommé Joe Exotic et ses compagnons d’aventure n’a pas pu résister face à l’ampleur du phénomène et n’a pu que s’incliner face à l’aura de Michael Jordan. On pourrait toutefois arguer que le documentaire n’a remporté qu’un Emmy sur trois puisque les épisodes 1 et 7 étaient candidats à des prix techniques (respectivement meilleure édition d’images et meilleure réalisation). A priori, la legacy du nº23 des Bulls s’en remettra… En tout cas, Michael Jordan réussit la prouesse de garder sa stature d’icône de la pop culture mondiale plus de 20 ans après la fin de sa carrière sportive.