Cela faisait des années que le départ de LaMarcus Aldridge de Portland ne faisait plus aucun doute et la Free Agency 2015 a été une hécatombe pour une franchise qui a pu sortir deux années de rang une saison avec au minimum 50 victoires en cours de saison régulière.
Cette réussite de l'effectif de Portland peut s'expliquer en grande partie par l'arrivée de Robin Lopez qui a donné une toute autre dimension aux Blazers et étant le rim protector capable de soulager la tâche de LaMarcus Aldridge et de donner plus d'assurance à la défense de la franchise de l'Oregon. Son départ en direction des Knicks a été un déchirement dans la philosophie de jeu de Terry Stotts qui va devoir rapidement trouver de nouvelles solutions pour faire oublier le rim protector qu'était Robin Lopez. Ce dernier contenait à moins de 48% le taux de réussite au tir près du cercle rappelle Oregon Live et certaines statistiques affirment même que Lopez sauvait en moyenne 1,47 point de plus que l'ensemble des pivots de la NBA la saison passée.
La jeunesse et le culot seront au menu pour protéger le cercle, à commencer par Meyers Leonard. Face aux Grizzlies et Marc Gasol, le jeune Meyers a su faire usage de son athlétisme, de son corps longiligne, mais il reste surtout un jeune pivot qui est encore en plein développement, surtout sur le plan défensif. Mason Plumlee fraîchement débarqué des Nets, et Ed Davis apporteront leurs jeunes expériences des grands rendez-vous. Il faudra bien entendu compter sur l'expérience du vieux Chris Kaman, même si ce dernier a montré quelques errances au cours des derniers playoffs.
Cependant, malgré des role players sous le cercle capables de jouer les remparts, Robin Lopez a été durant deux ans le véritable pilier de la défense des Blazers, sinon le guide de la défense. L'ancien Sun a joué de son expérience et aussi de son jeu de placement pour être la meilleure muraille possible pour Portland, un statut qui donnait confiance à tout un groupe et qui permettait les expérimentations dans la protection du cercle. Malheureusement pour Damian Lillard et son groupe, l'heure n'est plus à l'essai surtout dans une conférence qui sent autant le soufre et qui compte les meilleurs Big Men de la ligue.
LaMarcus Aldridge sera difficile à oublier, mais l'impact, souvent négligé et peu apprécié, de Robin Lopez devrait être encore plus criant. Si Stotts tient la solution à ce problème, la saison des Blazers devrait être moins catastrophique que prévu.