Prospect Draft 2021 : Terry Taylor, le parfait chouchou des coachs

Prospect Draft 2021 : Terry Taylor, le parfait chouchou des coachs

Draft - NCAA - Terry Taylor - Austin Peay Governors - Philadelphia Sixers - Tyler Bey

La Draft NBA, c’est reparti ! Seulement 7 mois après la cuvée 2020, c’est une nouvelle génération du rookie qui s’avancera sur le devant de la scène, le 29 juillet prochain. Cette édition sera marquée par un nombre important de prospects, peu à peu libérés de leurs craintes vis-à-vis du Covid-19 et de restrictions en workout. Aujourd'hui, l'arrière plus intérieur qu'arrière, Terry Taylor

  • La biographie

 

Equipe : Austin Peay Governors (Senior)

Age : 21 ans

Taille : 196 cm

Poids : 104 kg

Envergure : ?

Poste : Arrière

Comparaison actuelle : Tyler Bey (Dallas Mavericks)

Statistiques 2020/2021 : 21,6 points (52,1%), 11,1 rebonds, 1,6 passes, 1,2 interceptions en 37 minutes par match.

 

''Parfois, la chose la plus surestimée dans le basket est la taille. Je dis souvent à mes gars que je n’ai jamais vu un joueur contrer avec sa tête''. Peut-être la meilleure façon de définir Terry Taylor aujourd’hui. Taylor, qui a été élu 2 fois joueur de l’année au sein de sa conférence (la Ohio Valley Conférence), fait partie de ces (trop) rares joueurs qui sont capable de jouer de nombreux postes. Défini de base comme un arrière, il a beaucoup joué au sein de son équipe en tant que pivot, bien qu’étant plutôt « petit » pour ce poste. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’avec l’adversité dont il disposait au sein de sa conférence, il a pu travailler son jeu au poste… Postant plus de 21 points par match en étant au-dessus de 50% sur la saison, on peut dire que ce fut une réussite, comme l’expliquait son coach ! Celui-ci ne tarit pas d’éloges sur son joueur et pense qu’il peut apporter beaucoup dans une équipe, comme il a apporté dans son université. Et on ne peut que lui donner raison : certaines statistiques nous montrent l’impact de Terry Taylor sur son équipe. En effet, Austin Peay était 25ème au niveau national en termes de possessions finies au poste bas, mais elle était aussi 12ème dans le nombre de putback sur rebond offensif. Tout ceci nous montre un joueur qui a un impact sur son équipe, avec un profil atypique mais non moins intéressant et qui présente de bonnes chances de se faire drafter au second tour. Prêts à partir à la découverte de ce joueur pas comme les autres ? Présentation.

 

  • LES PLUS : une intrigante adaptabilité

 

Le premier point qui nous frappe lorsque nous voyons Terry Taylor jouer, est son immense attrait pour la raquette. A chaque fois que son équipe est en attaque, il identifie un match up favorable, se place au poste, et demande la balle. Et le jeune joueur a des qualités à faire valoir ! Possédant un bon physique assorti d’une taille tout à fait convenable pour envisager jouer dans la raquette. Pour ce qui est du jeu une fois le ballon reçu, on peut dire qu’il s’en sort très bien pour un arrière, possédant un bon jeu de corps sous l’arceau, bien aidé aussi par une main gauche qui fait de nombreux dégâts. Une palette bien inhabituelle donc pour ce type de joueur, sachant qu’on peut aussi préciser qu’il possède un vrai talent pour le rebond. Lors de la saison précédente, il en a ainsi pris en moyenne 11 (!) par match, avec une bonne partie de rebonds offensifs. Il a un très bon sens du placement au rebond et sait profiter de ses longs bras afin de prendre beaucoup de place. Taylor, joueur extérieur, capable d’attaquer sur tous les postes et en particulier dans la raquette, est aussi très utile de l’autre côté du terrain. En effet, il est capable, comme en attaque, de switcher sur tous les postes et sait d’ailleurs bien le faire. Son physique lui permet de la mobilité en défense aussi et une adaptation aux différents schémas offensifs proposés par l’équipe d’en face. Ce sont les coachs NBA qui vont aimer ! Car oui, ce profil est le type dont raffolent les coachs NBA car il est très adaptable dans une équipe. En plus de cela, c’est un joueur régulier et beaucoup utilisé ! Il mérite donc le fait que sa côte soit en train de grimper pour la prochaine draft et on ne serait pas étonnés de le voir être sélectionné.

 

  • LES MOINS : Plus intérieur qu’extérieur

 

Plusieurs points concernant son utilisation sont à préciser avant tout : on a pu voir que certes il a pu dominer la raquette dans sa conférence et prouver qu’il pouvait impacter dans ce domaine. Mais il faut préciser que sa conférence reste malgré tout faible. Les défenses ne seront clairement pas les mêmes en NBA et on voit difficilement comment ses prises de positions au poste pourraient être aussi efficaces face à des défenseurs du calibre d’un Rudy Gobert par exemple. On pourrait alors se dire qu’il devrait envisager de retourner à un rôle plus ''classique'' d’arrière slasher pour exploiter ses qualités physiques et sa connaissance de la raquette. Mais c’est précisément sur ce point-ci qu’est le problème. Il n’en est pas capable. Tout d’abord, pour la simple et bonne raison qu’il ne tient que très rarement la balle, en témoigne sa très faible moyenne de passes par match. Ensuite, aussi par le fait qu’il ne dispose pas d’un handle suffisant pour se mettre en bonne position de shoot. Et même s’il arrive à se mettre en position de shoot, apparaît alors le dernier et non moins important problème du shoot. Sa mécanique est clairement très particulière pour ne pas dire autre chose, et en plus de cela elle est très lente. Les chiffres ne mentent pas : sur la saison 2020-2021, Terry Taylor a tourné à 27% à 3 points et n’est donc absolument pas une menace crédible de loin. Pire encore, son shoot a régressé d’année en année à force de ne jouer que pivot. Et en point d’orgue, l’extérieur qu’il est n’est absolument pas un meneur. Il n’a aucune vision de jeu, et est donc inutile sur des phases de jeu où il devrait mener l’attaque. Et il le sait, car il est très rare de le voir tenir la gonfle lorsqu’il est sur le terrain. Même en tant que spot up shooter il est loin d’exceller car sa prise de shoot est mauvaise et il prend souvent des tirs forcés.

 

  • LE MEILLEUR FIT : philadelphia 76ers (50ème choix)

 

Pour accueillir Terry Taylor, il faudra une équipe qui aura déjà des bases stables et qui aura déjà en tête un vrai process pour lui (process à Philly, c’est pas incohérent). On parle ici d’un véritable projet, d’un joueur à façonner sur plusieurs années et qui ne contribuera pas en année 1. Il lui faut aussi des joueurs dans la raquette qui sont dominants, afin de le pousser à jouer en dehors de sa zone de confort et lui permettre de réellement progresser. Ainsi, le choix des 76ers en 50ème position semble logique, avec un Joel Embiid ultra dominant dans la peinture, ainsi qu’un effectif de contender lui laissant du temps pour se développer. Ce qui est aussi intéressant, c’est aussi la perspective d’une évolution aux côtés d’un Ben Simmons qui pourra lui indiquer comment adapter ses qualités physiques et son amour de la raquette en NBA. Pour ce qui est du shoot, on a aussi des bons joueurs de devoir tels que Seth Curry et Danny Green qui pourront lui apporter tout le soutien nécessaire afin de développer une mécanique de shoot beaucoup plus convenable. Et c’est sans parler du bienfait pour son QI basket de jouer avec des joueurs aussi intelligents et qui pourront lui offrir bien plus de possibilités que ses coéquipiers actuels. Mais attention : on a trop souvent vu des joueurs avec un tel profil arriver en NBA, attendre d’eux une grosse progression en leur prêtant un grand potentiel sans que ceux-ci ne puissent finalement satisfaire les espoirs fondés en eux (coucou Nassir Little). De joueur intriguant à pièce importante d’une équipe visant le titre il n’y a qu’un pas, et ce sera à lui de l’effectuer, même si le travail à abattre semble énorme.

 

 

  • draft 2021

 

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