- LA BIOGRAPHIE
Équipe : Ohio Bobcats (Junior)
Âge : 22 ans
Taille : 1m91
Poids : 82 kg
Envergure : ?
Poste : Meneur de jeu
Comparaison actuelle : TJ McConnell
Statistiques 2020/2021 : 15.7 points (51%), 7.3 rebonds et 7.3 passes décisives et 1.5 interceptions en 34 minutes par match.
La NCAA est remplie de parcours uniques, et l’histoire de Jason Preston est l’une des plus belles qui nous ait été offerte ces dernières années. Le meneur d’Ohio a fait face à tous les obstacles pour devenir une star universitaire, pour aujourd’hui postuler à une place en NBA. Pour lui, tout a pourtant commencé par un drame. Alors qu’il arrive à la fin de ses années lycées, il perd sa maman d’un cancer, et doit alors vivre chez le fils d’un ami de sa mère en Floride, alors que son père est également parti à sa naissance. En tant que basketteur, les eaux sont aussi troubles à ce moment là puisqu’il n’attire pas l’intérêt en high school (2 points par match). Alors qu’il se dirige vers l’université de Central Florida pour étudier le journalisme (on t’aime petit), sa vie bascule à l’été lorsqu’il participe innocemment à un tournoi près de chez lui. Repéré, on lui conseille de tenter l’aventure en Prep School, ce qu’il fait. Mais là-bas, les galères continuent puisque Jason Preston est cantonné à l’équipe C. Un jour, il réussit un triple-double avec cette équipe, et décide de publier la vidéo sur Twitter pour s’offrir un peu de visibilité. C’est le meilleur coup de sa vie. Avec un peu de temps, il finit par intégrer la D1 NCAA à Ohio, et ce n’est que le début de l’aventure ! Au bout de 3 saisons NCAA, Jason Preston se présente à la Draft 2021 cette année avec, comme toujours, l’envie d’être la surprise du chef. Il sort d’une saison brillante (15 points, 7 passes, 7 rebonds), où des performances comme ses 31 points contre Illinois ou l’élimination de Virginia (4) au tournoi NCAA ne sont passées inaperçues. Il a définitivement marqué l’histoire du basket universitaire avec son parcours unique. Cerise sur le gateau, il a offert à Ohio son premier titre de champions de Mid-American Conference depuis 2012, et la participation au tournoi NCAA qui va avec. Après un parcours si émouvant, Preston peut-il réussir l’exploit ultime de se frayer un chemin jusqu’à la NBA ? Présentation.
- LES PLUS : UN VOLUME DE JEU INCROYABLE
Jason Preston a porté son équipe d’Ohio dans presque tous les compartiments du jeu cette saison. L’attaque passait systématiquement par lui, et ses Bobcats ont profité de ça pour rendre tout le collectif meilleur derrière la menace qu’il représente autant au scoring qu’à la passe. Jason Preston a impressionné sur Pick and Roll où il est une arme dingue, dans un secteur qui résume bien ses talents. Tel un chef d’orchestre, Jason Preston a le rythme dans le pos et il est autant capable dans ces séquences de ralentir, en gérant le retour du défenseur dans son dos, en finissant au floater, que d’accélérer avec une passe flashy, ou encore de proposer des changements de rythmes dévastateurs. C’est un meneur au QI Basket énorme, qui avec sa vision de jeu exceptionnelle est devenu un passeur de génie à Ohio. Dans ses 7 caviars par match, on retrouve de la transition parfaitement dirigée, des renversements de jeu et des kick outs (sur pick and roll par exemple) toujours bien sentis avec ses yeux dans le dos, de quoi le faire tourner à 40% d’assist rate à Ohio, un chiffre juste énorme. Son tir extérieur aussi s’est montré fiable, et même s’il a surtout sanctionné sur catch and shoot ça ne permet pas aux défenses d’abuser du drop sans se faire punir.
- LES MOINS : UN SCOREUR LEGER
Un mot bien choisi pour Jason Preston, c’est la légèreté. Autant dans son sens du jeu et de l’improvisation, que vis-à-vis de son physique frêle, qui va forcément lui jouer des tours en NBA. Cependant, il devrait être capable de vite se muscler, de quoi lui permettre de devenir au moins un joueur dans la moyenne en défense grâce à ses longs bras et son côté bulldog notamment, mais pour l’instant ce n’est pas le cas. De plus, il ne va pas gommer son manque de QI défensif de sitôt, surtout sur pick and roll où il parait souvent perdu. Le secteur du tir est incertain chez lui. Ses pourcentages sont bons mais dans les faits, il n’est pas du tout à l’aise en sortie de dribble (7/34 cette saison) qu’aux lancers-francs (59%), deux signaux d’alarme majeurs. Ainsi on l’imagine plutôt devenir un meneur passeur en priorité comme sa première arme offensive, avec tout de même un sérieux sens du scoring qui l’aidera à briller sans le moindre doute. Alors, pour figurer un jour parmi les esthètes de l’organisation en NBA, il va devoir affiner au plus possibles ses choix de passes, et limiter ses pertes de balles (3 par match cette saison). Dans un contexte où il sera moins utilisé, les erreurs vont devoir disparaître pour faire de lui un joueur qui bonifie un collectif sur un temps de jeu limité.
- LE MEILLEUR FIT : NEW ORLEANS PELICANS (43ème choix)
Jason Preston, s’il est bien drafté au second tour de la Draft NBA comme c’est pour l’instant pressenti (invité à la Draft Combine), va devoir grimper sur la marche la plus haute de sa carrière. Déjà revenu de nulle part en étant un anonyme au lycée, puis en prep school, avant de se révéler su Twitter et d’exploser dans l’Ohio, il va cette fois devoir prouver que son bagage technique au-dessus de la moyenne sera suffisant pour lui faire une place dans la ligue la plus exigeante au monde. Pour cela, il pourra compter à n’en pas douter sur son mental qui ne lui a jamais fait défaut. L’adaptation ne sera toutefois pas simple. Jason Preston a toujours connu des championnats où le niveau global était assez faible, et le niveau de compétition quotidien de la NBA sera un autre univers. Si le floridien a performé contre des gros programmes NCAA (Illinois, Virginia, Creighton…), c’est la régularité qui va désormais lui être demandée. Pour la trouver, on peut penser qu’une place dans le bayou à la Nouvelle-Orléans serait idéale. Dans une équipe ambitieuse qui pourrait opérer un renouvellement au poste de meneur, Preston aurait toutes les qualités requises pour s’imposer comme un meneur remplaçant discret mais essentiel à la manière d’un TJ McConnell ou d’un Cam Payne par exemple. Deux joueurs avec qui il partage un point commun formidable, une force de caractère qui l’a toujours poussé prouver à ses détracteurs qu’ils avaient tort. Pour sa mère, Jason Preston va aller au bout de son rêve, en NBA ou ailleurs. L’histoire est déjà réussie.
- DRAFT 2021
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