- CARACTERISTIQUES INDIVIDUELLES
Équipe : Gonzaga Bulldogs (Senior)
Âge : 22 ans
Taille : 2m08
Poids : 99 kg
Envergure : 211 cm
Poste : Ailier-fort
Comparaison actuelle : Dario Saric
On se retrouve aujourd’hui pour le profil de Draft d’un talent national ! Derrière les têtes de gondole françaises que seront Killian Hayes et Théo Maledon lors de cette Draft 2020, un autre nom bien connu du sport français aura ses chances d’être appelé au Barclays Center de Brooklyn. Il s’agit de Killian Tillie, dernier talent de cette grande famille du sport français à cheval entre le basket et le volley-ball. Après 4 années d’un cursus universitaire complet dans le glorieux programme de Gonzaga, Killian Tillie va passer professionnel cette saison et espère effectuer la transition en restant sur le paysage américain. Une transition qu’on souhaite loin des pépins de santé qu’il a connu à l’université.
- QUALITéS : QUI VEUT DU SPACING ?
On ne vous dit pas ça par chauvinisme, mais Killian Tillie est sans-doute l’un des meilleurs tireurs d’élite de cette Draft 2020. Les statistiques qu’il a cumulé à Gonzaga parlent d’elle-même avec une moyenne de 44% de loin sur les 4 dernières saisons, sur plus de 200 tentatives. Cet unique aspect de son jeu suffit à attirer l’œil des recruteurs. Dans une NBA moderne plus tournée que jamais vers le tir extérieur, Killian Tillie est naturellement un talent intéressant. De plus, il vit principalement sans le ballon en attaque, et sanctionne de loin sur du catch and shoot en sortie d’écran non-porteur ou sur du pick and pop. Un vrai intérieur à l’européenne classique. En plus de son tir foudroyeur, Tillie est aussi un joueur à la tête bien faite doté d’un QI Basket supérieur à la moyenne. Il a de bonnes mains et sait s’en servir pour trouver un joueur qui coupe vers le panier ou un autre démarqué côté faible. C’est un autre très bon point pour le français, une qualité recherchée chez des joueurs voués à sortir du banc. S’il n’a rien d’une superstar offensive, sa polyvalence saute aux yeux tout comme son efficacité dans les tâches qu’on lui demande. Il ne va pas prendre 15 tirs par match, mais saura planter les 2 ou 3 tickets offerts en délivrant la passe qui lance un run, l’élève modèle.
- DéFAUTS : UN PHYSIQUE FRAGILE COMME SON POTENTIEL
Killian Tillie a profité de ses 4 saisons en NCAA pour arriver à la Draft avec l’étiquette d’un joueur NBA Ready. Néanmoins, il porte aussi avec lui la marque d’un joueur qui ne devrait plus progresser massivement à l’avenir. Son faible potentiel effraie les recruteurs, bien qu’il soit répertorié comme un joueur capable d’apporter en sortie de banc dès sa sélection. Le français est aussi un joueur polyvalent, peut-être trop même au point d’en être considéré comme très bon nulle part (mis à part son tir). C’est particulièrement le cas en défense. Son physique moyen (2m08, 99 kg) ne lui permet pas de stopper les joueurs les plus féroces. Il n’est pas non plus un joueur très mobile, ni un joueur au timing exceptionnel. Ainsi, sa protection du cercle a de quoi effrayer en vue du niveau supérieur car même en NCAA, il n’a jamais su exceller aux rebonds et aux contres. C’est un défenseur très moyen, et donc éventuellement exposé en NBA s’il est accompagné d’un pivot qui n’excelle pas non plus dans ce domaine. De l’autre côté du terrain il sait tout faire, au point de parfois être un trop bon coéquipier effectuant la passe en plus qui annihile une action toute faite. Dans ce même registre, il n’est pas fantastique au drive, et ne provoque que peu de fautes.
- LE MEILLEUR FIT : SACRAMENTO KINGS (43èME CHOIX)
Killian Tillie est voué à s’installer dès la saison prochaine en NBA. Bien sûr, il aura besoin d’une franchise qui lui fait confiance et d’un corps qui le laisse tranquille mais sur le papier, il a toutes les qualités pour y arriver. Pour avoir des minutes dans la grande ligue, il aura dans un premier temps besoin d’une équipe qui ne possède pas un effectif trop fourni. Pour ces raisons, nous pensons que Tillie pourrait s’épanouir du côté des Kings. Marvin Bagley III est voué à s’imposer sur le poste d’ailier-fort en Californie, et le français pourrait être son complément parfait. Intelligent, il a déjà prouvé à Gonzaga qu’il affectionnait servir son intérieur et le mettre dans les meilleures dispositions avec le serbe Filip Petrusev. Sacramento est également une franchise qui sait bien intégrer les talents européens à l’image de leur traitement de Bogdan Bogdanovic. Vlade Divac est peut-être parti, mais le savoir-faire ne devrait lui pas avoir disparu.