Previews premier tour Playoffs NBA 2016 Conférence Est

Previews premier tour Playoffs NBA 2016 Conférence Est

Inside Basket 16/4/2016 à 12h07 255
Cleveland Cavaliers - Toronto Raptors - LeBron James - DeMar DeRozan
LeBron James et DeMar DeRozan devraient propulser les Cavaliers et Raptors au second tour des playoffs

Retrouvez les previews du premier tour des playoffs NBA 2016 de la Conférence Est.

  • Cleveland Cavaliers (1) vs Detroit Pistons (8)

 

Sans grande surprise, les Cavaliers arrivent premiers de cette Conférence Est qui s'est considérablement renforcée depuis l'été dernier. Mais le leader de l'Est n'a rien de palpitant, ni rien d'excitant. Si LeBron James est toujours aussi King, son équipe a manqué cruellement de cohésion et certains lieutenants se sont éteints à l'image de Kevin Love qui a perdu de sa superbe, ou encore d'un Kyrie Irving moins chef d'orchestre. Néanmoins, le roster de Cleveland est impressionnant même avec le transfert d'Anderson Varejao et la méforme de Timofey Mozgov.

Notons que les derniers finalistes NBA n'ont qu'une seule victoire d'avance sur Toronto, très bon dauphin à l'Est, preuve que les Cavaliers n'ont pas eu seuls la main mise sur la Conférence. Mais LBJ va encore faire des siennes comme à chaque post-season et montrer qu'il est le patron sur tous les plans statistiques (il est le meilleur marqueur, passeur et intercepteur des Cavs, ainsi que le troisième rebondeur). Les Pistons sont largement à leur portée, même si Detroit va vouloir faire la sensation après 7 ans de disette.

 

Les changements opérés par Stan Van Gundy depuis deux saisons (adieu Greg Monroe et Josh Smith coupé la saison dernière) ont porté leurs fruits. Andre Drummond s'est montré comme le nouveau leader intérieur des Pistons en étant également le meilleur rebondeur de la ligue avec 14,8 prises, Reggie Jackson s'éclate à jouer les métronomes, et Marcus Morris s'affirme parfaitement à l'Est. Avec l'arrivée de Tobias Harris, Detroit se dote d'un bel arsenal offensif avec de bons arguments défensifs. Petit bémol : Detroit va être à bout de souffle, l'équipe de SVG est encore très dépendante du duo Jackson - Drummond, et cette jeunesse-là va découvrir la post-season pour la grande majorité. 

 

Cleveland devrait prendre le dessus sur le shoot extérieur notamment l'arc (7ème de la NBA, Detroit n'est que 21ème dans cet exercice), mais Detroit a de solides atouts dans la peinture pour rester coller au score. De plus, les Pistons ont pris le dessus sur les Cavs cette saison : 3-1 pour les hommes de SVG sur les coéquipiers de LeBron James.

 

Notre pronostic : 4-2 Cleveland

 

  • Toronto Raptors (2) vs Indiana Pacers (7)

 

Petit à petit, le dinosaure a fait son nid. La franchise canadienne a mis du temps à se relever de l'épopée Chris Bosh, mais Masai Ujiri et son équipe ont su façonner une équipe solide et stable dans le temps. Aujourd'hui, c'est un collectif qui se connait par coeur et des forces de tous les côtés qui se présente comme un sérieux prétendant aux finales NBA. Comment ne pas citer DeMar DeRozan avec 23,5 points avec 4,5 rebonds et 4 passes, ou encore comment oublier la gestion du jeu d'un Kyle Lowry plus patron que jamais. Jonas Valanciunas continue de jouer les meilleurs tours de contrôle de l'Est avec un back-up de luxe en la personne de Bismack Biyombo

 

4ème force de frappe derrière l'arc avec 37%, Toronto est également le 3ème rempart de la ligue avec seulement 98,2 points encaissés ce qui donne un différentiel de points de 4,5 unités, la 5ème performance de la saison. Cependant, les Raptors ont quelques difficultés à contester les tirs longues distances en laissant un pourcentage derrière l'arc de 37,3%, la deuxième pire performance de l'année. Pour les Pacers, le départ de Roy Hibbert a fait du bien dans les vestiaires et dans la peinture, mais surtout le retour de Paul George est plus qu'appréciable : 23,1 points (42%, 37% à 3pts), 7 rebonds et 4,1 passes en 35 minutes de jeu. Notre Frenchy Ian Mahinmi s'est affirmé dans la raquette avec 9,3 points et 7,1 rebonds en 26 minutes de temps de jeu et derrière, c'est tout un collectif qui s'accorde à merveille pour produire du beau jeu. Même si les Pacers ne sont pas des grands passeurs (21,2 passes, 22ème performance NBA), les Raptors jouent très fortement sur les individualités (18,7 passes, 29ème perf NBA).

 

Indiana c'est aussi la défense avec 9 interceptions (4ème de la saison) et 15,2 pertes de balles provoquées (7ème cette saison). Le choc est complet et pour le moment, Toronto part avec de la confiance : une deuxième place à l'Est, à une victoire des Cavs qu'ils ont battus à deux reprises sur leurs trois matchs, et surtout un avantage de victoires sur les Pacers qu'ils ont dominé à 3 reprises.

 

Notre pronostic : 4-1 Toronto

 

  • Miami Heat (3) vs Charlotte Hornets (6)

 

Même bilan que les Hawks et les Celtics, le Heat et les Hornets nous offrent une confrontation qui est le remake des playoffs 2014, lorsque les Hornets s'appelaient encore les Bobcats, et lorsque le Heat allait chercher le Threepeat que les Spurs n'ont pas voulu. 

 

Deux équipes qui revivent également : le Heat s'est enfin relevé du Coming Home de LeBron James, Chris Bosh est sur le terrain avec 19,1 points (meilleur scoreur de Miami) et 7,4 rebonds, Dwyane Wade cache bien ses pépins physiques avec 19 unités et 4,6 passes, et d'autres joueurs se sont clairement imposés dans un roster qui compte enfin un vrai meneur et un vrai pivot. Hassan Whiteside revient de nulle part depuis la saison dernière avec 14,2 points, 11,8 prises et 3,8 contres par game (meilleur contreur de la saison NBA), Goran Dragic s'illustre assez bien avec 14,1 points et 5,8 passes et Joe Johnson revit également avec 13,4 points pour 3,6 passes.

 

Puis c'est le duo des anciens All-Stars avec Amar'e Stoudemire, Luol Deng qui peuvent encore rendre service dans la rotation, les petits facteurs X que sont Gerald Green et Tyler Johnson, ou encore Josh Richardson et Justise Winslow qui apportent de réelles solutions sur les extérieurs. Mais en face, les Hornets ne vont pas se laisser faire et notamment un : Nicolas Batum. Son transfert quasi-surprise la saison passée s'est soldé par une révélation que beaucoup de fans français savaient : Batman is back.

 

Nico Batum c'est la pièce centrale des Hornets cette saison avec 14,9 points (43%, 35% à 3pts), 6,1 rebonds, 5,8 passes, c'est tout simplement l'homme à tout faire de Charlotte. De retour sur les parquet depuis mars dernier, Al Jefferson redevient le pivot dominant des Hornets avec un mois d'avril conclu avec 14,3 points (53%), 8,1 rebonds et 2 passes en 23 minutes de jeu. Bien entendu, Kemba Walker poursuit sa montée en puissance en signant sa meilleure saison : 20,9 points, 5,2 passes et 4,4 rebonds. 

 

Derrière ce trio, il y a des forces en présence et notamment la plus inattendue tellement il nous avait déçu : Jeremy Lin. L'ancien Laker, Rocket et Knick tourne cette saison à 11,7 unités et 3 passes en 26 minutes de jeu. Si les stats ne parlent pas tellement pour lui, c'est sa protection du ballon qui est plus solide et également ses accélérations, du pain béni pour des joueurs volants comme Batum ou Walker. C'est l'atout du banc des Hornets. Mais Charlotte doit aussi se méfier de ses rebonds. Si les hommes de la franchise de Michael Jordan lâchent le moins de rebonds offensifs (2ème perf NBA) les Hornets ont du mal à choper leurs propres rebonds offensifs et lâchent trop de rebonds à l'adversaire (35,8, 2ème pire moyenne NBA).

 

Miami va jouer Charlotte avec un statut de favori bancal, avec un banc limité alors que les Hornets/Bobcats, qui cherchent leur premier succès en post-season, pourront s'appuyer sur une complémentarité qui a fait ses preuves tout au long de la saison. Leurs confrontations en saison régulière s'est soldées par un 2-2.

 

Notre pronostic : 4-3 Miami

 

  • Atlanta Hawks (4) vs Boston Celtics (5)

 

Les Hawks, grande révélation de la saison passée, n'ont pas tellement répondu présent au défi de la Conférence Est, mais ils s'en sortent tout de même avec un bilan similaire à celui du Heat, des Hornets et des Celtics qu'ils vont devoir rencontrer dès le premier tour de ces playoffs.

 

Une affaire très compliquée pour des Hawks même s'ils ont pris 3 fois le dessus sur les hommes de Brad Stevens. La saison dernière, Atlanta était le favori inattendu, mais cette fois, ils vont devoir faire face à un statut d'outsider banal, face à une équipe de Boston qui jouaient le Push Playoffs la saison dernière, et qui cette année jouent clairement une qualification pour la demi-finale de conférence.

 

Les Hawks vont toujours pouvoir s'appuyer sur la paire intérieure Paul Milsap - Al Horford, même si le secteur de la peinture n'est pas le plus robuste de la ligue en termes de rebonds (33,8 rebonds défensifs par match). Mais l'ancien Jazz reste confiant dans son jeu et a fait de lui le meilleur marqueur, rebondeur, intercepteur et contreur des Hawks. A la mène, Jeff Teague a eu quelques pannes et sa science de la passe a eu pas mal de raté cette saison. Malgré tout, son scoring est très bon, surtout derrière l'arc (40%).

 

Des soldats qui font le sale boulot sont toujours présents sur le terrain des Hawks avec Thabo Sefolosha, ou encore Kent Bazemore qui s'est un peu plus affirmé dans le 5 majeur des Hawks. L'ailier souffre du genou droit actuellement et sa méforme pourrait jouer un mauvais tour aux Hawks qui vont devoir affronter des C's qui ont définitivement tourné la page glorieuse écrite en 2008. Isaiah Thomas, c'est l'homme fort des hommes de Brad Stevens, le léprechaun qui donne de la magie aux C's. Il conclut sa saison avec 22,2 points, 6,2 passes et 3 rebonds par rencontre. Ensuite, Boston peut s'appuyer sur son chien fou Avery Bradley, dernier vestige de l'ère Doc Rivers. Explosif en attaque, c'est un excellent perturbateur qui s'arrache sur tous les ballons.

 

Que dire de Jae Crowder qui se montre plus que jamais à son avantage avec 14,2 points et 5,1 rebonds par rencontre. Jared Sullinger, malgré un problème de surpoids qu'il traine depuis longtemps, parvient à maîtriser la raquette avec 8,3 prises, le double de Kelly Olynyk qui offre un éventail offensif impressionnant puisqu'il tourne à 10 points à 46% et surtout 40% à 3pts. 

 

Chacun à son rôle du côté de Boston, et personne ne cherche vraiment à tirer la couverture, pas même un Evan Turner qui s'est fondu dans un collectif et qui se rend utile là où a besoin de son expérience. Brad Stevens a joué la complémentarité, mais le manque de leadership pourrait être un frein en playoffs. C'est ce qui a manqué la saison passée lors du sweep face aux Cavaliers de LBJ.

 

Notre pronostic : 4-3 Boston