On avait quitté Toronto en mai 2014, éliminé dès le premier tour de la Conférence Est au match 7 sur un ultime shoot manqué de Kyle Lowry contre Brooklyn. Alors que la ville battait son plein pour le retour des canadiens en playoffs, on les retrouve aujourd'hui tout en haut à l'Est. Tout pousse aussi à croire que les Raptors ont franchi un palier sous la houlette de Dwane Casey, alors pourquoi Toronto peut jouer un rôle important en NBA ?
- Pied au plancher
D'abord, les joueurs réalisent un excellent début de saison avec un bilan de 13-2 dont une défaite lors du deuxième match d'un back-to-back mais surtout Toronto reste sur 6 victoires consécutives, soit la meilleure série en cours dans la Conférence Est. La franchise canadienne occupe d'ailleurs la tête du classement à l'Est devant Washington et Chicago. Certes, son calendrier était favorable, mais encore faut-il assumer derrière, c'est ce que font à merveille les Raptors accrochant au passage de belles équipes à leur tableau de chasse telles que Cleveland, Washington ou Phoenix. Cette série peut tout à fait se poursuivre puisqu'ils jouent Dallas à domicile avant d'enchaîner 3 rencontres à Los Angeles (Lakers), Sacramento puis Utah, autrement dit que des franchises de l'Ouest, Conférence contre laquelle Toronto n'a pas encore perdu en 4 confrontations. Un bon début de championnat est toujours important pour espérer décrocher un spot bien placé pour la post-season, cela évite de cravacher sur la deuxième partie de la saison régulière dans l'optique d'obtenir l'avantage du terrain.
- Arriver à temps
Ensuite, Dwane Casey se rapproche de Gregg Popovich dans un domaine. En effet, tout comme l'illustre coach des Spurs il fait beaucoup tourner son effectif et repose donc par la même occasion ses joueurs majeurs. Ainsi DeMar DeRozan (34.5 minutes/match) et Kyle Lowry (33.5) sont les 2 seuls joueurs à jouer en moyenne plus de 30 minutes par match. Autre statistique marquante du turnover des Raptors, 10 joueurs dans l'effectif foulent le parquet entre 17 et 35 minutes par match, ce qui témoigne de la profondeur de banc et également de la confiance que le staff technique lui accorde. Lou Williams (joueur de la semaine dernière à l'Est) en est le parfait exemple, en tant que sixième homme, il apporte un réel impact (14.2 points de moyenne en 20 minutes) sur le jeu canadien et prouve que Casey a raison de s'appuyer sur sa second unit. Cette donnée est utra-importante pour que les joueurs cadres n'arrivent pas à cours de forme en playoffs et diminuent ainsi les performances de l'équipe.
- L'équilibre
Dernière explication, Toronto posséde un roster très équilibré puisqu'en plus de partager les minutes, les joueurs partagent également le scoring. DeMar DeRozan dépasse tout juste la barre des 20 points par match (20.7) mais surtout les Raptors enregistrent 5 scoreurs à plus de 10 points en moyenne et 8 au-dessus des 8 points. L'effectif est donc hyper homogène en terme de points marqués, ce qui abrite l'équipe en cas de défaillance d'un de ses meilleurs marqueurs. Avec ses multiples menaces offensives, plutôt concentrées à l'extérieur avec DeRozan, Lowry et Williams, la franchise nord-canadienne se classe deuxième meilleur attaque de la ligue cumulant 108 points par rencontre. Elle n'est pas pour autant en reste de l'autre côté du terrain, septième défense NBA, Toronto laisse ses adversaires mettre 96.4 points en moyenne. Cet équilibre entre attaque-défense mais aussi entre ses différents scoreurs est un gage de stabilité pour une équipe qui a sans aucun doute le potentiel de faire mieux qu'un premier tour de playoffs.