Non il n'y a pas le feu dans la maison Heat

Non il n'y a pas le feu dans la maison Heat

Paul Koessler 1/12/2017 à 17h30 231
Miami Heat

Après un début de saison compliqué et des prestations en dent de scie, le Heat est-il capable de (re)devenir une place forte de l'Est ?

Et si Décembre était synonyme de renouveau pour l'équipe floridienne ? 

Retour en 2016, Miami commence sa saison de la pire des façon : 10 victoires seulement après 40 matchs. Une première moitié d'exercice qui laisse penser que l'équipe va lâcher la saison et tanker afin d'avoir un joli choix de draft. Mais Eric Spoelstra n'est pas vraiment de cet avis et mène son groupe vers une deuxième partie de saison hallucinante. Sans réelle superstar, le Heat gagne 31 de ces 42 derniers matchs et échoue pour un rien aux portes des PlayOffs. Et après un été plutôt calme marqué par les prolongations de Dion Waiters, James Johnson et l'arrivée de Kelly Olynyk, l'optimisme est de rigueur. Surtout que Pat Riley gère parfaitement la franchise, le plus gros salaire est Hassan Whiteside, le deuxième Goran Dragic, et que Miami peut compter sur un entraîneur qui n'a plus rien à prouver. De plus, avec le retour de Winslow après une année gachée par les blessures et une pré-saison globalement réussie tous les voyants sont aux verts. On peut même imaginer une progression à l'image du Jazz, qui avec un style de jeu comparable (une grosse défense et un collectif bien huilé en attaque) et après avoir loupé les Plays-Offs d'un cheveu en 2016, a fini à la 5ème place de la conférence Ouest avec 51 victoires la saison dernière. 

 

Mais le départ n'est pas vraiment celui escompté, 4 victoires en 10 matchs et 6 victoires sur les 11 matchs suivants. Un bilan quasiment équilibré avec 10 victoires pour 11 défaites qui n'enchante personne. Mais ce début de saison a plusieurs explications. Tout d'abord le calendrier du mois de Novembre qui est plutôt corsé, 11 déplacements avec de jolis morceaux comme les Warriors, le Jazz, les Pistons, les Wizards ou encore les Cavaliers. Un joli menu que Miami a du mal à digérer ! S'ajoute à ce calendrier des blessures (Whiteside notamment), des nouveaux à intégrer dans l'équipe (Olynyk), comme dans le cinq majeur (Richardson), le retour de Winslow à gérer et Dion Waiters qui devient papa. Cela fait beaucoup pour les trois premières semaines de la saison et on comprend que la pilule ait du mal à passer. Il y a forcément un manque de stabilité qui est pénalisant, surtout pour une équipe sans Franchise Player assumé. 

 

On ne peut cependant pas parler de crise puisque le bilan est équilibré, et que Miami peut entrevoir une éclaircie au regard du calendrier de Décembre beaucoup plus agréable : 8 matchs sur 15 à domicile avec des adversaires a priori faibles comme les Lakers, Dallas, Orlando ou encore Brooklyn. On peut donc penser que le Heat va relever la tête quand on connaît les capacités de Spoelstra a mener une équipe. Il dispose d'un effectif de qualité, dense (personne ne joue plus de 33 minutes par match) et qui a juste besoin de trouver ses automatismes. Des joueurs comme Whiteside (15pts, 13 rbds, 1.6 ctr à 56 %) ou Dragic (18 pts, 4 rbds, 4.5 pds à 45 %) doivent également élever leur niveau de jeu et se comporter en patrons. On peut aussi attendre plus de Dion Waiters qui a signé un joli contrat cet été (52 millions sur 4 ans), et fait un début de saison poussif avec seulement 15 points et 4 passes le tout à 40 % de réussite au tir. En tout cas l'équipe floridienne peut compter sur une culture de la gagne qui irradie la franchise (merci Pat), et un esprit de combat qui va leur permettre de faire le dos rond en attendant des jours meilleurs. 

 

Il va quand même falloir cravacher un peu quand on voit la forme de certaines équipes à l'Est (Détroit, New-York ou encore Philadelphie) et en remettant en perspective la fin de saison dernière qui était exceptionnelle. Le Heat peut-il se permettre de paser encore à côté des Plays-Offs