Le 4 avril 1989, face aux Charlotte Hornets, Michael Jordan termine la rencontre avec 33 points, 12 rebonds, 10 passes et 6 interceptions. Une performance loin d'être anodine. En effet, si vous aviez encore des doutes sur l'identité du meilleur joueur de tous les temps, voici une petite piqûre de rappel qui devrait faire pencher la balance. Entre la fin du mois de mars et le début du mois d'avril 1989, Michael Jordan a signé 10 triple-doubles en 11 matchs. Une performance surréaliste unique dans l'histoire du basket.
À l'époque, la légende des Chicago Bulls s'était plaint auprès de son coach, Doug Collins, reprochant le manque de créativité offensive de la part de ses coéquipiers. Ce dernier lui a donc proposé de prendre les rênes et d'endosser le rôle de meneur de jeu le temps de quelques rencontres. Une opportunité saisie par Jordan qui a pu démontrer sa polyvalence hors du commun. Sur ces 11 matchs, le numéro 23 a tourné en moyenne à 33,6 points, 11,4 passes décisives et 10,8 rebonds.
MJ ne voulait être meneur pour contrôler tout le jeu. Bien au contraire. Son idée derrière la tête, était de parvenir à mettre en avant ses coéquipiers.
Je veux tirer le meilleur de mes équipiers. J'en ai marre d'entendre dire que les Bulls sont l'équipe de Michael Jordan, que nos attaques sont unidimensionnelles, que nous sommes les Chicago Jordan. Je veux impliquer tout le monde, je crois en nous tous, nous avons besoin de gagner en confiance et de croire en nous pour aller loin en Playoffs.
Sur l'ensemble de la saison 88-89, MJ a cumulé 15 de ses 28 triple-doubles en carrière et tourné en moyenne à 32,5 points 8 rebonds, 8 passes et 3 interceptions. Cette année-là, les Chicago Bulls atteindront les finales de la conférence Est après le mythique shoot au buzzer de Jordan sur Craig Ehlo (Cleveland), avant de perdre contre les Bad Boys des Detroit Pistons, 4-2.