Victime collatérale du blockbuster trade à quatre équipes qui incluait notamment des joueurs comme Jimmy Butler ou Hassan Whiteside, l'intérieur Meyers Leonard a, lui, fait ses valises pour la Floride. Après sept saisons passées chez les Trailblazers, le changement d'air a été plutôt bénéfique. Au terme d'une campagne réussie en 2016, Leonard s'est vu proposer un contrat très lucratif (41 millions sur 4 ans) et n'a plus jamais retrouvé ce niveau de compétition par la suite : 5.2 points, 3.2 rebonds et 1.0 assist en 14 minutes lors de ses 3 dernières saisons dans l'Oregon. Changement de décor à Miami, où le coach Erik Spoelstra décide d'en faire son titulaire au poste 5 aux côtés de Bam Adebayo. Leonard bénéficie désormais de plus de 20 minutes de temps de jeu dans un rôle de protecteur d'arceau capable de shooter au large qui lui sied à merveille. Dans le podcast The Oregonian, le big man a avoué qu'il se verrait bien prolonger l'aventure à South Beach :
Je suis dans une situation confortable à Miami. J'ai vraiment l'impression d'aider Jimmy ou Bam de bien des façons. Je peux étirer le jeu et je leur donne la possibilité d'attaquer en drive ou de sortir la balle en transition. Encore une fois, cela ne me dérange pas de boxer au rebond tout le temps et si le ballon vient jusqu'à moi, c'est très bien.
Agent libre non restreint, Meyers Leonard sera libre de signer où bon lui semble lors de la free agency. Il devra toutefois revoir très clairement son salaire à la baisse. Rester à Miami ne sera pas une mince affaire tant la franchise aura d'autres cas à gérer pendant l'intersaison : Goran Dragic, Derrick Jones Jr, Jae Crowder ou Solomon Hill. Il n'empêche que l'importance prise par Leonard dans les rotations de Spoelstra est bien réelle. L'ex Blazer tourne cette année à 6.1 points, 5.1 rebonds et 1.1 assist tout en shootant parfaitement longue distance : 42,9% à 3 points avec 2.4 tentatives par match. Au-delà des chiffres, le bilan collectif parle aussi en sa faveur. Le Heat propose une fiche de 34 victoires pour 15 défaites en sa présence, un bilan qui tombe à 7 victoires pour 9 défaites sur les 15 matches où Leonard était à l'infirmerie. Idem pour la défense où Miami encaisse 4 points de moins sur 100 possessions lorsque le pivot est sur le parquet.
Je m'améliore continuellement sur pick-and-roll défensif. Je suis meilleur sur les rotations pour venir en aide plus rapidement. C'est clair. Regardez les chiffres, ça fait une sacrée différence. Je sais que je reste limité dans certains domaines, mais je continuer à bosser en permanence ces secteurs. Comme je viens de le dire, je suis un bon défenseur et j'assure aussi au niveau des blocks. Je joue un rôle très spécifique. J'ai la certitude que Miami aime mon rôle et ce que j'apporte sur le parquet. Je suis bon pour communiquer et j'étudie les scouting reports à fond. Je sais ce que vont faire les arrières adverses et ce que veulent leurs intérieurs. Je me fiche du nombre de tirs que je prends, du nombre de rebonds ou de contres. Je veut juste gagner, point final.