Malcolm Delaney :''J'étais probablement le meilleur joueur des Hawks"

Malcolm Delaney :''J'étais probablement le meilleur joueur des Hawks"

Malcolm Delaney - Atlanta Hawks
Crédit photo : NBA.com

Après deux ans passés chez les Hawks, Malcolm Delaney livre un constat amer sur son expérience en NBA.

Agent libre en juillet, Malcolm Delaney a décidé de s’exiler en Chine chez les Guandong Southern Tigers. Alors qu’il aurait pu trouver une destination en Europe, le meneur continue son tour du monde après des expériences en France, Allemagne, Ukraine et Russie. Un véritable pigeon voyageur qui a quand même posé ses valises deux saisons chez les Hawks. Auteur d’une saison rookie timide en 2017 avec 5.4 points et 2.6 assists en 17 minutes, Delaney n’a pas vraiment profité de la reconstruction d’Atlanta pour s’imposer la saison dernière : 6.3 points et 3.0 passes en 19 minutes. Dans une interview accordée au média grec SDNA, Delaney est revenu sur son expérience en NBA. Très aigri contre son ancien coach Mike Budenholzer, il reproche à la franchise de ne pas lui avoir laissé sa chance.

 

Pour être honnête, je n’ai pas aimé jouer au basket là-bas. Ma première année était bizarre. Quand je suis arrivé à Atlanta, le general manager me désirait. Mais, je ne suis pas sûr que c’était le cas du coach. Nous avons entamé la saison avec seulement deux point guards, donc je devais jouer et j’étais plutôt bon. Après le All Star Break, j’étais moins à l’aise dans mon rôle. Vous savez, Tim Hardaway Jr a commencé à bien jouer et la balle n’était plus dans mon camp. Donc, je suis resté dans mon coin. Ceux qui me connaissent, savent que je suis meilleur quand je joue le pick’n’roll et que j’imprime le rythme la rencontre. Là, je devais juste me mettre dans un coin derrière la ligne des 3 points. Ce n’est mon jeu. Donc, la seconde moitié de la saison, je n’étais pas à l’aise et finalement ils ont misé sur un gars plus vieux (Jose Calderon) qui m’est passé devant dans les rotations. Pourtant, il ne jouait pas mieux. Pour la première fois de ma carrière, je ne jouais plus.

 

Habitué à jouer les premiers rôles sur le Vieux Continent, Delaney a mal vécu le fait de n’être qu’un backup en NBA. Des années de perdues selon lui où il n’a eu aucun plaisir à évoluer sous les ordres de Coach Bud. Rumeurs de transfert, frustration, temps de jeu réduit au garbage time, la vie d’un role player n’est pas toute rose même Outre-Atlantique. Pourtant, Delaney estimait largement avoir le niveau pour mériter un temps de jeu conséquent à Atlanta, d’où sa rancœur contre son ancienne équipe.

 

En rentrant dans ma deuxième année, je pensais que j’allais avoir de meilleures opportunités. Le coach m’a confié qu’il avait hâte de me voir m’améliorer. J’ai donc pensé que le chemin était grand ouvert. Dennis Schröder et Kent Bazemore avaient leurs minutes garanties et tout le reste me tendait les bras. J’ai joué de manière très agressive durant l’été. Demandez à n’importe quel assistant, il vous le dira. J’étais probablement le meilleur joueur de l’équipe. Je me préparais à jouer plus de minutes, à avoir un plus grand rôle dans l’équipe parce que nous n’étions pas très bons. Le premier match de la saison, je n’ai joué que 11 minutes. Tout était mauvais pour moi, alors j’ai demandé un échange, mais ça n’a pas abouti. Je n’ai pris aucun plaisir à jouer l’an dernier. J’ai gaspillé une saison et ça ne m’a pas aidé du tout.

 

Malcolm Delaney espère rebondir dans le championnat chinois et pourquoi pas trouver un deal en NBA en cours de saison. Mais, à 29 ans, sa fenêtre de tir est désormais très réduite dans la Grande Ligue.