Joueur de la semaine début janvier, Lou Williams marche sur l'eau ce dernier mois. Alors que les Clippers croupissaient dans les bas-fonds de la Conférence Ouest avec une infirmerie archi pleine, l'ancien 6th Man of the Year est le principal artisan du redressement spectaculaire des Californiens. A 31 ans, Williams produit tout simplement le meilleur basket de sa carrière avec des records personnels dans plusieurs catégories statistiques : 23.1 points, 4.9 passes et 41,4% à 3 points. Sa performance à 50 points dans la victoire contre Golden State n'est pas passée inaperçue. Sur les onze dernières rencontres, Lou Williams a scoré sept fois plus de 30 unités pour un bilan de 8 victoires et 3 défaites. Avec 31.7 points de vitesse de croisière en janvier, l'arrière pourrait même lorgner sur une place au All Star Game. Un comble pour un joueur habitué au rôle de joker offensif en sortie de banc, un statut spécial qui lui colle à la peau et qu'il souhaite conserver à Los Angeles. Surnommé le Goon Squad, le second cinq des Clippers fait souvent la différence notamment grâce à son chef d'escadron :
Je suis le leader du Goon Squad. Maintenant et pour toujours. J’ai été titulaire, quoi, six matchs cette saison ? (11 matchs en fait) Donc, je ne peux vraiment pas me déclarer comme un titulaire. Je veux rester un joueur de banc.
Face à la cascade de blessures dans l’effectif, le Goon Squad fait des miracles. Porté par un Lou Williams plus que jamais favori pour le titre de Meilleur Sixième, la second unit des Clippers est le troisième banc le plus prolifique de la Ligue : 41.2 points de moyenne. La dernière victoire de L.A. contre les Kings illustre parfaitement cette nouvelle répartition des tâches : huit joueurs ont scoré en double digit et neuf joueurs ont passé au moins 20 minutes sur le parquet. Largués de la course aux playoffs en novembre, les Clippers présentent désormais un bilan équilibré et ne sont qu’à une victoire des Trailblazers et des Nuggets. Une position d’outsider qui convient parfaitement à l’ensemble du groupe. L’infirmerie pleine à craquer a conduit Doc Rivers à titulariser 16 joueurs différents depuis le début de saison, parmi lesquels on retrouve des cols bleus et des profils revanchards. Le fait de responsabiliser le groupe dans son entier a créé une osmose collective au sein du banc. Dans le Los Angeles Times, le coach lui-même reconnaît être surpris par cet apport :
J’ai des gars qui me disent "Je ne veux pas être titulaire. Je veux rester avec le Goon Squad". Nous avons vraiment une super équipe et c’est un réel plaisir de les coacher. Je ne sais pas si je me suis déjà autant amusé depuis toutes ces années.