Les Grizzlies seraient-ils la bête noire de Golden State ? Au terme d'une rencontre spectaculaire durant laquelle les joueurs de Memphis se sont toujours accrochés au score malgré la domination durant la majeure partie de la rencontre de leurs adversaires. Après une première défaite il y a plusieurs semaines, ils comptaient bien prendre leur revanche dans leur salle. Malheureusement, à partir du quatrième quart-temps, tout a commencé à déraper. Humiliés lors des moments décisifs, ils ont encaissé un 32 à 13 dans ce dernier quart-temps pour décrocher la prolongation. De nombreux records ont été battus suite à cette performance éblouissante. Jamais une équipe depuis 1999 n'avait réussi à rattraper un retard de 19 points dans un seul quart-temps. C'est cette même année que les Warriors ont pour la dernière dilapidé une avance de 24 points dans un match. Mus par une envie décuplée, profitant du sentiment de supériorité de leurs adversaires, les joueurs du Tennessee se sont rebellés sous l'impulsion d'un Zach Randolph (27 points/11 rebonds/6 passes) qui s'est rappelé les meilleures performances de sa (longue) carrière. L'intérieur, en sortie de banc, a dominé Draymond Green (11 points/8 rebonds)dès lors qu'il s'est trouvé sur le terrain, à coup de feintes en tout genre. A ses côtés, Marc Gasol (23 points) a joué comme à son habitude. Sans être spectaculaire, il fut d'une justesse éclatante alors qu'en face, le jeu offensif (comme défensif) s'est liquéfié en l'espace d'un seul quart-temps. La performance exceptionnelle de Stephen Curry (40 points) n'y changera rien. Les siens vont encore souffrir des critiques après avoir dilapidé une telle avance. Même dans la prolongation arrachée par Mike Conley (27 points/12 passes) à huit secondes du terme de la rencontre, jamais la défense des Warriors ne parvint à arrêter le duo d'intérieurs de Memphis, qui ont inscrit (sans échec) les cinq premiers paniers des leurs. L'écart fut très vite creusée dans cette prolongation marquée par le manque de patience des locaux tandis que leurs adversaires profitent de chaque erreur pour gagner du temps et inscrire des paniers décisifs. Malgré les nombreuses occasions de plier le match, les joueurs de Steve Kerr, la faute à une adresse suspecte à 3-points symbolisée par Kevin Durant (27 points à 0/5 à 3-points/13 rebonds), ont toujours vu leurs adversaires revenir au score, même lorsque Stephen Curry permit aux siens de prendre 4 points d'avance à quelques minutes du terme de la rencontre. Le même Stephen Curry a loupé le tir de la victoire à la fin du temps réglementaire. C'est un beau rappel à l'ordre et une sixième défaite saison que les Grizzlies viennent d'infliger à leurs adversaires. Nul doute qu'ils ne se priveront pas de recommencer s'ils en ont l'occasion.
Menés par un John Wall (18 points/18 passes) altruiste comme jamais cette saison, les Wizards confirment leur regain de forme depuis quinze matchs. Ils s'imposent contre les Timberwolves d'un Andrew Wiggins (41 points) exceptionnel. (112/105) En réussite dès le début de rencontre, les joueurs de la capitale s'appuient sur une circulation de balle intéressante pour prendre plusieurs longueurs d'avance. A l'inverse, les Wolves, déroutés, souffrent des maux habituels, notamment sur le plan défensif. Ils ne parviennent pas à endiguer l'attaque adverse tout en se montrant brouillons sur le plan offensif. Tous les ballons transitent par Andrew Wiggins, la faute à un Zach LaVine (3/14 aux tirs) maladroit. A la mi-temps, le score est de 56 à 48 en faveur des Wizards. Néanmoins, ils se font surprendre au retour des vestiaires. Les TimberWolves montrent (enfin) les dents. Ils font plier la défense adverse. Sous l'impulsion de leur ailier canadien, bien suppléé par Karl-Anthony Towns (18 points/10 rebonds), cette jeune équipe remonte au score. Ils parviennent même à entamer l'ultime période avec cinq points d'avance (85/80) Leurs adversaires du soir plient mais ne rompent pas. Dès l'entame du dernier quart-temps, les joueurs de Scott Brooks passent un 9/0 à leurs adversaires pour reprendre l'avantage au score. Le money time est intense mais la confiance accumulée par John Wall & Cie depuis plusieurs matchs fait la différence. Le meneur de jeu est intenable. Il sert ses coéquipiers avec justesse. Marcin Gortat (19 points à 9/9 aux tirs/ 10 rebonds) se régale. En face, le seul Andrew Wiggins ne parvient pas à refaire l'écart. En enchaînant les paniers, les joueurs de Washington n'ont laissé aucune chance à leurs adversaires de revenir. Encore une fois un peu juste dans les moments chauds, les Wolves vont s'en vouloir. Côté Wizards, ils sont plus que jamais dans la lutte pour les places en playoffs avec un cinq majeur impressionnant (tous les joueurs en double-figure).
Les Celtics se sont mis dans une sacré galère lors de la rencontre les opposant aux Sixers mais ils s'en sont sortis (110/106). Les 76ers ont du limiter Joel Embiid à 25 minutes de jeu, la faute à une vilaine grippe. Cela n'a pas empêché l'intérieur de peser sur la rencontre (23 points/8 rebonds). Malgré cela, les joueurs de Philadelphie ont confirmé leurs progrès dans le jeu, notamment sous l'impulsion de TJ McConnell (9 points/17 passes). Ils prennent très rapidement l'avantage face à des Celtics apathiques. En faisant complétement déjouer leurs adversaires, Philadelphie mène d'une dizaine de points à la mi-temps. Les hommes de Brad Stevens donnent l'impression de ne pas être rentrés dans leur rencontre tandis que leurs adversaires leur mordent les chevilles gentiment, notamment durant le deuxième quart-temps, sous l'impulsion de leur intérieur d'origine camerounaise. Le TD Garden s'est enflammé à la vue du talent du joueur. Ils prennent encore plus leur pied avec le retour de leurs joueurs dans la rencontre. L'absence de Joel Embiid se fait ressentir, les Celtics en profitent grâce à Al Horford (19 points/12 rebonds) et Avery Bradley (26 points/9 rebonds), héros d'un soir alors qu'Isiah Thomas livre une performance en demi-teinte (24 points mais 7 balles perdues), après avoir marché sur l'eau ces derniers temps. Le score est accroché durant l'intégralité du dernier quart-temps. Les joueurs de Brett Brown, bien inspiré en faisant joué plus que de raison Nerlens Noel (13 points/8 rebonds), résistent tant bien que mal. Dans le money time, malgré le contre de Gerald Henderson (18 points) sur Avery Bradley, alors que le score est de 104 partout. Joel Embiid obtient la faute. La réponse provient d'Al Horford, laissé seul à 3-points. Après un loupé d'Ersan Ilyasova (20 points), Amir Johnson confirme l'avantage des siens sur la ligne des lancers-francs. L'intérieur turc va louper l'occasion de se racheter sur un tir primé loupé. Les Celtics confortent leur troisième place de la Conférence Est alors que les jeunes pousses adverses loupent l'occasion de réussir un joli coup.
Le retour de Kristaps Porzingis (24 points) après plusieurs matchs d'absence dus à une blessure au tendon d'Achille, a fait du bien aux New York Knicks, qui s'imposent sur le parquet des Milwaukee Bucks (116/111). Revanchards après leur défaite de jeudi dernier contre la même équipe, les joueurs de New York ont profité du money time pour retrouver à nouveau la victoire, malgré quelques performances encourageantes ces dernières semaines. A moins d'une minute du terme de la rencontre, Carmelo Anthony (26 points/10 passes), maladroit jusque là, inscrit un trois-points qui leur permet de prendre l'avantage 112 à 111. Contrairement à la dernière rencontre, c'est au bon moment que l'ailier vétéran se montré décisif. Suite à cette action, le cuir est volé par Lance Thomas dans les mains de Giannis Antetokoumpo (25 points/6 rebonds/5 contres) qui envoie Courtney Lee au dunk. Les Knicks voient la victoire leur tendre à nouveau les bras contre des Bucks très intéressants, notamment sur jeu rapide avec des joueurs doués et athlétiques, symbolisés par Jabari Parker (25 points). Les joueurs de Jeff Hornaceck sont pourtant menés 96 à 83 à l'entame du dernier quart-temps. Suite à un run décisif qui leur permettra de revenir au score, ils ont réussi à renverser la tendance. La vengeance s'est construite sur ce début de quart-temps, néanmoins des choses seront à revoir telle la défense, qui fut aux abonnées absentes ce soir.
Avec les retours de Kyrie Irving (32 points) et de Kevin Love (17 points/13 rebonds), les Cavaliers se sont imposés sur le parquet des Brooklyn Nets (116/108). Sans forcer, les joueurs de Cleveland, sous l'impulsion d'un LeBron James (36 points/9 rebonds/6 passes) exceptionnel, ont pris l'avantage dès la première mi-temps. (50/39 à la mi-temps) En continuant à dérouler leur basket durant le troisième quart-temps, ils ont pu laisser jouer leur banc durant le garbage time. L'acquisition de Kyle Korver va leur permettre d'écarter encore plus le jeu derrière la ligne des 3-points. Il leur manque encore un meneur de jeu expérimenté pour la second unit, cela s'est encore ressenti durant cette fin de match. A noter les belles performances de Caris LeVert (19 points/4 rebonds/5 passes) et de Bojan Bogdanovic (23 points) pour les Nets, toujours aussi médiocres dans le jeu.
Dans un match terne, les Rockets s'imposent contre le Magic (100/92). Le jeu de Houston est tombé dans la caricature durant cette rencontre avec 49 tirs primés sans beaucoup de réussite. Le Magic a fait au mieux avec notamment cinq joueurs en double-figure. Jusqu'au troisième quart-temps, le score est très accroché. Juste avant que les joueurs de Mike D'Antoni, sous l'impulsion d'un James Harden (14 points/10 passes/7 rebonds) en demi-teinte, ne décident d'accélérer pour écarter leurs adversaires, et notamment de Ryan Anderson (19 points), auteur d'un gros coup de chaud au retour des vestiaires. En réussite en première mi-temps, les joueurs du Magic avaient l'avantage au score avec cinq joueurs en double-figure. A noter la nouvelle belle performance de Patrick Beverley (17 points/9 rebonds) pour les Rockets qui enchaînent une septième victoire consécutive.
Les Clippers s'imposent dans une fin de match au couteau contre les Sacramento Kings (106/98). Ces derniers peuvent s'en vouloir, ils laissent échapper une victoire importante pour la lutte aux playoffs face à une équipe de Los Angeles décimée par les blessures. Néanmoins, encore friable dans le money time, ils se sont effondrés au plus mauvais moment alors qu'ils ont livré un magnifique troisième quart-temps sous l'impulsion de DeMarcus Cousins (25 points/11 rebonds/7 passes), auteur d'une rencontre très solide dans tous les compartiments du jeu. Une fois n'est pas coutume, il fut bien suppléé par les autres titulaires que furent Ty Lawson (17 points/6 passes), Darren Collison (20 points) et Rudy Gay (18 points). Pour autant, leur faiblesse défensive a profité à Austin Rivers (24 points) et Chris Paul (de retour de blessure). Doc Rivers fut bien inspiré de mettre un cinq small ball pour contrer leurs adversaires du soir, en positionnant notamment JJ Redick (19 points) sur le poste d'ailier.
A noter la meilleure performance de la saison du rookie Brandon Ingram (17 points/6 rebonds) dans la victoire des Lakers contre le Heat (127/100) d'un intenable Willie Reed (22 points/12 rebonds). Ce fut une belle promenade de santé pour les hommes de Luke Walton. Ils se sont appuyés sur leur jeu collectif pour faire plier leurs adversaires, terrassés également par les nombreuses blessures touchant leur effectif.
- LES MATCHS DE LA NUIT
Washington Wizards 112 - 105 Minnesota TimberWolves
Orlando Magic 93 - 100 Houston Rockets
Boston Celtics 110 - 106 Philadelphie Sixers
Brooklyn Nets 108 - 116 Cleveland Cavaliers
Milwaukee Bucks 111 - 116 New York Knicks
Los Angeles Lakers 127 - 100 Miami Heat
Golden State Warriors 119 - 128 Memphis Grizzlies
Sacramento Kings 98 - 106 Los Angeles Clippers