Les Raptors vont se faire dévorer tout cru dans ces Playoffs. En début de saison, les hommes de Dwane Casey, en bons carnivores, avaient les crocs. Désormais ils font aussi peur à leurs concurrents qu'un herbivore en train de brouter de l'herbe.
- Ce qu'il faut savoir sur Toronto
Bilan : 49 victoires pour 33 défaites
Classement : 4e de la conférence Est
Joueurs clés : Kyle Lowry, Demar DeRozan, Lou Williams, Jonas Valanciunas
Chiffres clés : 4e attaque (104 points), 2e meilleure équipe aux lancers francs (78,7%)
- Masochistes
Après avoir regardé jouer cette saison les Raptors, je suis arrivé à la conclusion suivante : ils sont masochistes. Chaque soir, fans et amateurs ont assisté avec effroi à la victimisation de l'équipe canadienne. 43,7 points encaissés par match dans la raquette, 14,2 points encaissés sur seconde chance, 9,6 points encaissés en moyenne dans les quatre dernières minutes d'un match dit "clutch" (où l'écart dans les cinq dernières minutes est inférieur à cinq points) avec un bilan de 22 victoires pour 21 défaites dans ce genre de rencontres... Inutile d'en rajouter, Toronto ne sait ni protéger son panier ni gérer les fins de matchs. Quand on pense qu'en début de saison, lorsqu'ils enchaînaient les victoires en profitant du rythme diesel des meilleures franchises, Dwane Casey et Kyle Lowry s'indignaient de ne voir personne parler des Raptors... Aujourd'hui ils doivent plutôt se demander comment se débarrasser de Drake et de leur future étiquette d'éternelle équipe de seconde zone. Faut dire que plutôt que des Raptors, c'est à des Hawks version Joe Johnson que les Canadiens ressemblent.
- Le diable se cache dans les détails
Les meneurs/arrières des Raptors se prennent tellement de paniers à mi-distance qu'on arrive à se demander s'ils aiment se prendre des shoots sur la tête. Par match en moyenne, Kyle Lowry encaisse, de la part de son vis-à-vis, 10,2 points à mi-distance tout en autorisant un pourcentage de réussite de 55%. Lou Williams, lui, fait encore mieux : 9,2 points à 62% en jouant 10 minutes de moins. Avec le même temps de jeu, Greivis Vasquez affiche également des stats défensives catastrophiques : 9,6 points à 55%.
Côté rebonds, Jonas Valanciunas et Amir Johnson sont trop tendres. À eux deux, ils n'en prennent que 14,8 rebonds chaque soir, un total beaucoup trop faible pour exister en Playoffs. En moyenne sur la saison, les Raptors prennent moins de rebonds défensifs et offensifs que leurs adversaires et comme disait le génial Pat Riley -ancien coach des Lakers et actuel dirigeant de Miami-, "No rebounds, no rings", "Pas de rebonds, pas de bagues de champions".
Toronto a terminé sa saison sur 12 victories pour 16 défaites, ne battant qu'une seule équipe à bilan positif -Houston privée de Dwight Howard, Donatas Motiejunas et Terrence Jones, Demar DeRozan est toujours très irréguliers avec ses jumpers à mi-distance, Jonas Valanciunas n'a pas suffisamment développé sa palette offensive pour peser dans la raquette. Pas besoin de faire un dessin, la franchise canadienne aborde les Playoffs avec une attitude à se faire gifler.