On l’a enfin ! Ce premier match avec Paul George et Kawhi Leonard sous le même maillot et on en redemande déjà ! Dans cette possible future Finale NBA, les Celtics poursuivaient leur road trip à la sauce californienne pour confirmer leur excellent mois de novembre (8 v. - 1 d.). Les Clippers, eux peaufinent leurs réglages avec un effectif enfin au complet. Les débats sont tels qu’on aurait pu espérer. Les deux équipes s’affrontent dans une véritable guerre de contrôle dans laquelle aucune ne prend réellement le dessus et à ce petit jeu, ce sont les Pit Bulls qui s’en sortent le mieux. Pat Beverley est omniprésent à tous les échelons du jeu. Les ingrédients sont classiques pour le meneur mais c'est la cuisson qui fera la différence. 14 points, 16 rebonds, 7 passes, 3 interceptions, 2 contres et le tir décisif, Pat a tout fait dans un match longtemps fermé à double tour. Il ne reste que 3 minutes avant la fin quand Kawhi Leonard met le feu aux poudres. Un poster monstrueux sur Daniel Theis va enclencher la machine infernale. Les Celtics mènent alors de 4 points et c’est Marcus Smart, le chef de meute de la Green Army qui tente de conserver cette faible avance. On a pas encore parlé des fous de la gâchette dans ce western digne de Clint Eastwood. Lou Williams, 27 pions, plante à 30 secondes du buzzer une flèche juste à côté de son banc pour enflammer un Staples Center aux Anges, Clippers lead. Jayson Tatum s’offre le luxe de mettre sur les fesses Paul George avec un crossover violentissime à seulement 14 secondes du terme. Overtime, l’oxygène manque. C’est le moment choisi par Beverley pour se distinguer de loin et lustrer des corners déjà bien brillants. Les Clippers mènent alors de 5 points mais Tatum colle un dunk pour réduire l’écart. Sur la possession suivante, Kawhi pense hériter du ballon mais Smart surgit et s’arrache pour offrir aux C’s une balle d’égalisation, 18.5 secondes au chrono. Eastwood laisse sa place à Hitchcock à la réal, Tatum rate la balle de match mais Kemba Walker récupère le rebond, nouveau temps-mort. Kemba, peu inspiré avec 13 points (4/17) et 9 passes hérite de la gonfle dans le coin. Le ballon s’élève mais les gadgeto bras de Kawhi l’effleure, 107 - 104 quand la sirène retentit. L’intensité était au maximum cette nuit. Kawhi Leonard, 17 points et Paul George, 25 unités, 8 assists et 5 rebonds aiguisent leur appétit avec une équipe de morts de faim. 10ème victoire pour les hommes de Doc Rivers qui rejoignent le quatuor de tête à l’Ouest. Malgré cette défaite, les Celtics restent leaders à l’Est avec 11 victoires pour 3 défaites. La revanche aura lieu le 14 février, une Saint-Valentin épicée donc pour deux amants qu’on pourrait retrouver avec plaisir en juin.
C’est officiel, Luka Doncic n’a plus aucune limite sur cette planète. La mâchoire est encore pendante après son monument érigé face aux Spurs que le prodige slovène soulève à nouveau tout une équipe à lui tout seul. Certes, cette nuit se sont des Warriors privés de Draymond Green et donc, si vous avez suivi un peu le début de saison, une équipe totalement décimée qui se rendait à l’American Airlines Center. Les observateurs aguerris de la NBA sont habitués depuis quelques années à voir des performances de folie grâce aux monstres peuplant cette ligue, mais le golden boy de Dallas a tout de même repoussé les limites du raisonnable cette nuit. 12 minutes et le gosse avait déjà inscrit 22 points, 5 rebonds et 5 passes… Autant vous dire que les Warriors sont passés à la moulinette slovène. Résultat, 35 pions, 10 rebonds et 11 assists, 11/18 aux tirs, 60% de loin, le tout emballé et livré en 26 minutes. 26 minutes pour signer le triple-double à plus 30 points le plus rapide de l’histoire. Rappelons que le petit Luka est encore un ado chez l’Oncle Sam puisque qu’il soufflera ses 21 bougies en février prochain. Le mercure est monté à +50, rien en comparaison à l’incandescence du phénomène qui multiplie les claques en ce début de saison et flotte sereinement dans les premiers débats pour le MVP. Luka Doncic confirme et signe, personne n’était prêt pour assister à son impact sur la NBA, il faudra s’y habitué parce que le garçon n’a pas l’air de vouloir s’arrêter tout de suite et c’est tant mieux pour le spectacle.
Je vais vous parler d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre. Un temps où les Spurs avaient perdu 7 matchs de suite, un temps où Tim Duncan ne jouait pas en NBA, un temps d’un autre temps. Cette nuit, les Spurs sont tombés à Washington pour la septième fois en autant de rencontres. La grise mine de Gregg Popovich était donc totalement compréhensible, son équipe ne sait plus jouer, ou plus exactement ne sait plus défendre. 270 points ont été inscrits dans la Capitol One Arena. Pop résume, désabusé.
En fin de compte, si vous marquez 132 points, vous devriez avoir une bonne chance de gagner un match. La mauvaise nouvelle est, si vous en lâchez 138, vous n’allez pas gagner. Je suis un gars intelligent. Je trouve que c’est logique. Je peux me tromper… Il n’y a pas grand chose à dire d’autre.
Le problème est profond à San Antonio. Demar DeRozan, 31 points mais en échec sur la ligne des lancers à 9 secondes du terme ne porte pas l’équipe, LaMarcus Aldridge est lui en roue libre avec 12 points, 10 rebonds, 5 passes et 3 contres. C’est surtout l’agressivité qui manque. Bradley Beal, 33 unités, est entré dans la défense texane comme des clients entrent dans un supermarché un jour de black friday. Davis Bertrans s’est rappelé au bon souvenir de son ancienne équipe avec un match complet, 21 points, 5 rebonds et 4 passes. Ish Smith termine avec la même note assaisonnée d’un très bon 9/12 aux tirs. Période très délicate pour San Antonio qui n’ont que les Warriors derrière eux au classement. Un électrochoc, face aux Sixers dans la nuit de samedi à dimanche sera indispensable.
New York Knicks 104 - 109 Philadelphie Sixers. Ça y est, Ben Simmons a planté un tir à trois points en NBA. Dans un match accroché face aux Knicks, les Sixers appuient sur l’accélérateur dans le dernier quart pour l’emporter, 18 points, 13 assists et 7 boards pour le meneur, 23 unités, 12 rebonds et 5 caviars pour Joel Embiid. Philly est toujours invaincu au Wells Fargo Center.
Utah Jazz 103 - 95 Minnesota Timberwolves. Rudy Gobert peut bomber le torse, il ramène du Minnesota une victoire précieuse face à un de ses meilleurs adversaires, Karl-Anthony Towns. Gobzilla est en forme et il signe à nouveau une grosse performance, 12 points, 15 rebonds et 5 contres tout en limitant le gros chat des Wolves à un petit 14-12. Bojan Bogdanovic, 30 points, plie l’affaire dans la dernière minute, bien accompagné par un Donovan Mitchell maladroit mais incisif dans le dernier quart, 26 points à 9/24.
San Antonio Spurs 132 - 138 Washington Wizards
New York Knicks 104 - 109 Philadelphie Sixers
Milwaukee Bucks 135 - 127 Atlanta Hawks
Charlotte Hornets 91 - 101 Brooklyn Nets
Cleveland Cavaliers 100 - 124 Miami Heat
Orlando Magic 97 - 113 Toronto Raptors
Golden State Warriors 94 - 142 Dallas Mavericks
Detroit Pistons 89 - 109 Chicago Bulls
Houston Rockets 95 - 105 Denver Nuggets
Boston Celtics 104 - 107
Highlights : Les débuts de Kawhi Leonard et Paul George