Voir les Celtics en playoffs était inimaginable en tout début de saison, et notamment lorsque Danny Ainge a choisi de tourner la page 2008 en transférant le dernier rescapé de cette aventure folle des Celtics, à savoir Rajon Rondo. La crise allait certainement gagner en intensité lorsque Boston a transféré Jeff Green à Memphis, mais le recrutement de la Trade Deadline a été bénéfique pour Boston, notamment avec les apports du banc d'Isaiah Thomas ou encore de Jae Crowder.
Il est évident que Boston ne fera pas long feu en playoffs et il ne serait pas étonnant de voir les C's se faire sweepé dès ce soir face à Cleveland. Mais si l'on croit les bruits de couloir du Boston Globe, le propriétaire des Celtics, Wyc Grousbeck, et Ainge, la reconstruction des Verts ne fait que commencer. Cette année, Boston s'est découvert une nouvelle formation, une nouvelle identité de jeu, composées par des joueurs qui sont quasiment tous des "underdogs". Ainge veut jouer sur l'expérience et l'adrénaline de la post-season pour booster le noyau dur du groupe actuel, et profiter d'un bel été de recrutement.
Cela passe notamment par la draft avec les 16e et 28e choix. Mais le plus important reste un salary cap assez important pour Ainge, et notamment la fin de contrat à 10 millions de dollars de Gerald Wallace, et des trades exceptions nombreuses. Boston veut et va recruter intelligent comme les Cavaliers l'été dernier, et Ainge ne s'en cache pas au Boston Globe :
Je vois l'intensité qu'il y a ici (le Quicken Loans Arena Cleveland), l'atmosphère qui y règne. Je ne peux même pas m'entendre parler. Je pense qu'il y a une grande valeur ici. Le niveau d'intensité qui est apporté ici, nous voulons la même chose. Nous n'y sommes pas encore, nous le savons. Mais je prends vraiment du plaisir à regarder nos joueurs. Je respecte et apprécie ce que les coachs et les joueurs font et comment ils jouent dur, et bien entendu, le fait qu'ils aient été au-delà des attentes de beaucoup de personnes, mais nous n'y sommes pas encore.
Isaiah Thomas est ce que nous voulions, c'est un scoreur dynamique en sortie de banc. Il a un impact direct sur l'attaque. C'est un vrai compétiteur. Je pense qu'il va gagner en défense. Il est en mesure de devenir un vrai gagnant.
Pour Grousbeck, le retour en playoffs est une aubaine et une chance de donner une plus solide structure à sa franchise :
Cela fait du bien, mais je ne veux pas simplement que l'on y participe. Je veux que l'on joue bien, que nous fassions du bruit. Ce qui est génial, c'est de se promener dans les rues de Boston, que les gens nous arrêtent ou nous félicitent. Les gens font partie du parcours des Celtics (...).
Je pense souvent que l'été et le moment propice pour améliorer votre équipe. Vous ne pouvez pas faire de blockbuster en février. L'été, nous l'avons fait en 2007. Cela peut arriver cet été ou le prochain. Nous avons cette année beaucoup de tours de draft que nous pouvons transférer ou utiliser. Nous avons une marge financière importante. Nous avons les moyens de créer un groupe pour aller chercher la 18e bannière.
Boston devrait donc se concentrer autour des valeurs sûres et en progression que sont Jared Sullinger, Avery Bradley, Isaiah Thomas et même Evan Turner, et profiter du développement de joueurs tels que Kelly Olynyk, Marcus Smart et Jae Crowder.
Depuis bien des saisons, Boston est en mesure de gagner en stabilité et de former un groupe solide autour d'un noyau qui s'est trouvé en février, qui va gagner en expérience (même courte) en playoffs et qui voudra en découdre dès la rentrée prochaine. Cette fois-ci, Boston ne promet pas le transfert gigantesque, il promet la stabilité et la progression. C'est bien là la formule pour aller chercher le saint Graal de la NBA.