Dans les retrouvailles entre Dwyane Wade et LeBron James, c'est le premier, avec son nouveau maillot des Chicago Bulls, qui inflige au second une troisième défaite consécutive (111/105). La rencontre d'un niveau de playoffs a tenu toute ses promesses. Dès le premier quart-temps, la rencontre est âpre, notamment marquée par l'éphémère retour en grâce de J.R Smith (9 points) qui inscrit trois tirs primés. Tristan Thompson (11 points), auteur d'un très bon passage sur le terrain dès le début de match permet aux siens de virer en tête au buzzer. Cleveland prend le match à son compte en début de deuxième quart-temps mais un temps-mort pris par Fred Hoidberg modifie le cours de la rencontre. Dominateur dans la raquette, les joueurs de Chicago résiste au bel effort fourni par LeBron James (27 points/ 13 passes) pour réveiller ses troupes. Après 24 minutes, le score est de 60 à 59 en faveur des Cavs. Au retour de vestiaire, les coéquipiers de Jimmy Butler (26 points, 8 rebonds, 6 passes), vedette d'un beau duel face au King, sont plus en réussite. Ils prennent à nouveau l'avantage grâce à un très bon passage de Dwyane Wade (24 points). Dans le dernier quart-temps, le score reste en faveur des Bulls. Ils sont portés par un excellent Rajon Rondo (15 points, 12 passes, 11 rebonds), qui, depuis quelques matchs, semble avoir trouvé sa place sur le terrain. Le meneur de jeu décale parfaitement ses coéquipiers. Le jeu est plaisant. L'intensité monte d'un cran sur le plan défensif. Le Champion NBA 2016 ne s'en sort pas, visiblement incapable de multiplier les séquences défensives de haut-niveau. A quatre minutes du terme de la rencontre, alors que l'écart n'est que de quatre points, ce sont deux actions de classe de Dwyane Wade qui permettent aux siens de prendre définitivement l'avantage. Le contre de Nikola Mirotic sur Kyrie Irving (20 points/ 8 passes) ôtera tout espoir à leurs adversaires. Taj Gibson (23 points/ 11 rebonds) symbolise parfaitement une équipe joueuse, courageuse et efficace qui occupe désormais la troisième place de la Conférence Est alors que les Cavs se rendent à Toronto pour leur prochain match afin de stopper l'hémorragie.
Kawhi Leonard (23 points/ 5 rebonds) prouve depuis le début de cette saison qu'il est devenu un joueur capable de prendre ses responsabilités dans les moments les plus tendus. Cette nuit, à domicile, le Spur a mis aux espoirs des Wizards (107/105) d'un shoot à six secondes du terme de la rencontre. Pourtant, les joueurs de la capitale ont opposé une résistance inattendue à leurs adversaires du soir, toujours aussi friables à domicile que dominants à l'extérieur. Le jeu de Washington a gagné en fluidité pour gêner la défense des joueurs de Gregg Popovich. Toute la rencontre, après un début catastrophique des joueurs de San Antonio, fut disputée jusqu'au fameux money time. La fin de rencontre fut dantesque. Bradley Beal (23 points) inscrit un tir primé qui permet de passer aux siens de prendre l'avantage à 50 secondes du terme de la rencontre. La réponse provient de Danny Green à seulement 19 secondes du buzzer (105/103). John Wall (17 points/ 15 passes) s'amuse à passer Manu Ginobili (13 points/ 7 passes), auteur de son meilleur match depuis le début de saison, pour inscrire le layup égalisateur. Puis vient le tir à mi-distance de Kawhi Leonard qui permet aux siens de s'imposer. Les Spurs peuvent souffler après le tir (facile) loupé par Otto Porter (15 points/ 12 rebonds). Washington sombre dans la crise malgré un effectif talentueux. Marcin Gortat (21 points/ 18 rebonds) confirme son début de saison réussi mais le banc qu'il considère "comme le plus nul de la Ligue" apporte trop peu pour espérer gagner. A noter, les absences de Tony Parker côté Spurs, et Ian Mahinmi pour les Wizards, tout les deux blessés.
Les joueurs de Big Apple se sont faits peur cette nuit contre une accrocheuse (mais encore défaite) équipe des Timberwolves (118/114). Alors qu'ils ont rapidement pris une avance confortable grâce à de très bonnes intentions de jeu dès le début de la rencontre, les Knicks ont vu leurs adversaires revenir dans le dernier quart-temps alors qu'ils comptaient 16 points d'avance dès le premier quart-temps. Grâce à une second unit séduisante, les Wolves sont restés proches de leurs adversaires une majeure partie de la rencontre sans prendre l'avantage score. Fait étonnant, Kyle O'Quinn (20 points/ 13 rebonds) a mangé Karl-Anthony Towns (20 points/ 8 rebonds) dans la raquette, ce qui a compliqué la mise en place du jeu des hommes de Tom Thibodeau. Néanmoins, il s'est bien rattrapé en troisième quart-temps durant lequel il fut la seule menace crédible de son équipe. Malgré un débours de 10 points d'avance alors que débute le dernier quart-temps, les équipiers d'un Andrew Wiggins (19 points) médiocre profitent de cinq pertes de balle consécutives de leurs adversaires pour prendre l'avantage au score pour la première fois. Il faut compter sur un énorme Derrick Rose (24 points) pour que les Knicks s'imposent et retrouvent un bilan à l'équilibre. Ils ont pu compter également sur un excellent Carmelo Anthony (29 points) notamment en troisième quart-temps.
Les Celtics ont eu besoin d'un dernier quart-temps de folie pour écarter les Sacramento Kings (97/92) d'un très bon DeMarcus Cousins (28 points/ 9 rebonds). Auteur d'un début de match calamiteux, les hommes de Dave Joerger ne mettent aucune énergie. Seulement quelques minutes plus tard, ils égalisent à 29 partout pour clore le premier quart-temps. La rencontre est longtemps indécise, notamment marquée par le duel opposant Boogie à Al Horford (26 points/ 8 rebonds). Les deux joueurs se rendent coup pour coup dans la peinture. Le deuxième quart-temps fut plus accroché. Les Celtics tatônnent pour mettre leur jeu en place tandis que les Kings sont bien défendus, notamment sur les extérieurs, ce qui les empêchent de développer leur basket. Néanmoins, en affichant du courage et de la détermination, ils s'accrochent au score jusqu'à passer devant au tableau d'affichage durant le troisième quart-temps. C'est durant le dernier quart-temps que les Celtics, bien emmenés par Isaiah Thomas (20 points), passent un 10/0 à leurs adversaires en leur imposant plusieurs séquences défensives de très haut niveau d'Avery Bradley (15 points/ 9 rebonds) ou Jae Crowder (16 points) pour limiter Rudy Gay (13 points/ 8 rebonds) et Daren Collison. Depuis le retour de l'ex-intérieur des Hawks, le jeu de Brad Stevens retrouvent en efficacité. Cela se remarque notamment sur le plan des résultats. A Sacramento, même si des progrès sont à constater depuis le début de saison, il manque encore une identité collective.
Et les Clippers se réveillèrent... La dinde de Thanksgiving fut dure à diriger pour les joueurs de Los Angeles. Ils retrouvent toutes leurs sensations depuis trois rencontres. Cette nuit, ils s'imposent (114/98) contre une équipe des Pelicans trop faiblarde qui attend avec impatience le retour de Tyreke Evans. Très rapidement, malgré la résistance proposée par Anthony Davis (21 points/ 6 rebonds), les Clippers prennent l'avantage. Leur jeu collectif est une nouvelle fois séduisant. Jamal Crawford (21 points) en profite pour devenir le deuxième joueur à inscrire 1000 tirs primés en sortie de banc (comme un certain Dell Curry). Blessé à l'épaule, Unibrow sort côté Pelicans. L'issue est alors inévitable tant l'écart entre les deux équipes est flagrant. Même s'il revient sur le terrain en deuxième mi-temps, les joueurs d'Alvin Gentry (quand est-ce qu'il se fait virer ?) sont trop maladroits tant au niveau du tir que dans la construction du jeu pour tenter d'inquiéter une équipe des Clippers en confiance qui ne laisse rien passer en défense à l'image du duo Luc Mbah a Moute (15 points)/DeAndre Jordan (13 rebonds). L'homme du match ? Un Blake Griffin (27 points/ 10 rebonds) jouant aussi juste que depuis le début de saison !
C'est la crise chez les Atlanta Hawks. Ils concèdent une cinquième défaite d'affilée. Cette fois, ils se sont inclinés (121/85) sur leur parquet contre une autre équipe en plein doute : les Detroit Pistons. Avec un jeu d'une pauvreté indigeste, les Hawks n'ont tenu qu'un quart-temps. Le seul Dennis Schroder (17 points) ne peut s'opposer à toute une équipe. Face à des joueurs motivés et agressifs, ils n'ont pas su mettre les ingrédients nécessaires pour rivaliser. C'est très inquiétant pour une équipe qui a l'habitude de se battre sur chaque ballon tout en proposant l'un des jeux offensifs les plus attrayants de la Ligue. Alors qu'un seul joueurs de leur cinq majeur termine en double-figure, le contraste est saisissant face à une équipe des Pistons où dix joueurs dépassent la dizaine de points. Les joueurs de Stan Van Gundy semblent retrouver un peu de confiance après un début de saison très médiocre.
Orlando s'est tranquillement imposé contre une équipe de Philadelphie trop limitée (105/88). Portée par une belle réussite aux tirs primés, les joueurs de Franck Vogel ont éteint les vélléités de victoires du duo Joel Embiid (25 points/10 rebonds)/Jahlil Okafor (16 points/ 13 rebonds). Dès le début de la rencontre, le Magic a assommé les Sixers grâce à une défense solide et extérieur. Impuissants sur les ailes, les Sixers tentent de proposer un jeu cohérent sans réussite aux tirs. Malgré quelques rapprochés, dès que le duo d'intérieurs n'est plus sur le terrain, ils décrochent au score. Un 10/0 passé en milieu de troisième quart-temps leur est fatal. Jamais plus ils ne reviendront au score. Le dernier quart-temps est voué au garbage time. Six joueurs ont terminé en double-figure pour Orlando. Le début d'une série pour une équipe en difficulté depuis le début de saison ?
- Les résultats de la nuit
Philadelphie Sixers 88 - 106 Orlando Magic
Boston Celtics 97 - 92 Sacramento Kings
Toronto Raptors 113 - 80 Los Angeles Lakers
New York Knicks 118 -114 Minnesota Timberwolves
Chicago Bulls 111 - 105 Cleveland Cavaliers
New Orleans Pelicans 96 - 114 Los Angeles Clippers
Atlanta Hawks 85 - 121 Detroit Pistons
San Antonio Spurs 107 - 105 Washington Wizards