Lors de son stage avec l'équipe de France à Pau, Nicolas Batu avait expliqué qu'il sortait d'une saison très complète avec les Blazers. Même s'il n'a pas autant insisté en attaque, il a amélioré son rendement dans les autres secteurs du jeu, et le Français était le joueur de Portland le plus présent sur les parquets.
Lors de deux dernières saisons des Blazers, Batum n'a manqué à appel qu'à neuf reprises, mais Terry Stotts avait déjà choisi d'utiliser Batum en tant qu'électron libre des Blazers. En attaque, Batum peut prendre feu à trois points, il peut profiter de sa vitesse pour servir les intérieurs, aller au panier ou renvoyer derrière l'arc, mais le Français peut aussi profiter de sa taille pour poser des écrans à Damian Lillard et Wesley Matthews.
En défense, il est agressif sur le périmètre, dans les jeux de transition et ses longs bras peuvent capter un bon nombre de ballons adverses. Batum ne compte pas ses heures sur les parquets, les efforts qu'il doit fournir pour aider son équipe, mais Stotts doit aussi parvenir à ménager son électron. ESPN rappelle que le Français a eu quelques soucis dans le temps avec son épaule. Si pour le moment, il n'y a rien de grave (et on le souhaite tous), le jeu des Blazers tient en équilibre par l'impact que peut avoir Batum. Si quelque chose ne fonctionne pas, Batman sera là pour régler les soucis en défense, en attaque... Bref, il colmate les brèches.
Cependant, son premier back-up, Dorell Wright, n'a pas la polyvalence et le physique de notre Frenchy. Wright est un bon sniper, mais sa défense ressemble à du gruyère. Il peut y avoir Thomas Robinson, Will Barton, mais là encore ce ne sont pas des joueurs qui peuvent colmater les brèches, comme Batum, Andre Iguodala ou encore Lance Stephenson.
Le training camp devrait s'orienter sur le jeu sans Batum et pourquoi pas apporter une nouvelle rotation avec un Wesley Matthews au poste d'ailier et C.J McCollum au poste d'arrière.
Si Nicolas Batum fait le bonheur des joueurs de l'Oregon, il va de soi que Portland est très dépendant de son impact des deux côtés du terrain et que le banc ne permet encore aux Blazers de pouvoir passer à un niveau supérieur. La saison passée, Batum tournait à 13 points (47%, 36% à 3pts), 7,5 rebonds et 5,1 passes en 36 minutes de jeu.