Les anciens joueurs NBA sont toujours sur-représentés vis-à-vis des autres secteurs du monde de la balle orange, avec 6 nouveaux intronisés sur 13, dont des figures majeures de la NBA des années 2000, avec Jason Kidd et Grant Hill, co-Rookies de l’année 1995, Ray Allen et Steve Nash, mais aussi Maurice Cheeks,, titré avec Philadelphie en 1983 puis passé au coaching (Blazers, 76ers et Pistons en tant que Head Coach).
Katie Smith et Tina Thompson entrent au titre de leur palmarès et de leur domination en tant que joueuses. La première a gagné deux titres WNBA avec Detroit (2006 et 2008) et un titre NCAA 1993 avec Ohio State. Elle est désormais Head Coach du Liberty de New York. Quant à Tina Thompson, elle a gagné 4 titres avec les Comets de Houston de 1997 à 2000 et a joué de 1997 à 2013.
Pour le basketball hors États-Unis, c’est Dino Radja l’heureux élu, après Nick Galis en 2017. Radja a passé 4 ans chez les Celtics (de 1993 à 1997) mais c’est surtout pour son impact en Europe et en équipe nationale qu’il a été honoré. Avec deux titres en Euroligue avec Split (1989 et 1990), dont un ponctué par le titre de MVP de la finale (1989), deux titres continentaux avec la Yougoslavie (1989 et 1991) et une médaille d’argent au JO de Barcelone, le Croate est un des joueurs légendaires du basket FIBA.
Rod Thorn accède aussi au Hall of Fame pour son travail de dirigeant. Il a été aux commandes de plusieurs franchises dont les Bulls, où il a drafté Michael Jordan, les Nets et les Sixers. Au titre de son impact sur le basket universitaire, Charles « Lefty » Driesell est aussi intronisé. Il a atteint le tournoi final NCAA avec 4 facs différentes.
Enfin, il est important de souligner l’entrée des 3 derniers noms. Rick Welts est Président des Golden State Warriors, dirigeant NBA crédité de la conception du format All Star Weekend et premier dirigeant ouvertement homosexuel du monde du basket. Charlie Scott, champion NBA 1976 avec les Celtics, est le premier afro-américain à obtenir une bourse de sportif à North Carolina. Enfin, Ora Mae Washington (1898-1971) est une véritable pionnière du basketball chez les afro-américains à une époque où le sport était un des domaines de la société soumis à la ségrégation raciale. Elle a gagné 11 titres d’affilée (1932 à 1942) dans le championnat national des femmes « de couleur,» selon la dénomination officielle de l’époque (Colored Women’s Basketball World Championship). Elle a aussi marqué le tennis féminin, lui aussi sujet à la séparation entre noirs et blancs en gagnant de nombreux tournois sans toutefois avoir la possibilité d’affronter des joueuses blanches.
Au final, cette promotion 2018 est exceptionnelle tant par le palmarès des acteurs sélectionnés que par le symbole qu’implique l’intronisation de 3 figures de la lutte contre les discriminations et en faveur de l’égalité dans la société.