Hier, on vous relatait les propos de Kevin Love après la défaite des Wolves. Il reprochait ouvertement à ses coéquipiers - JJ Barea et Dante Cunningham - un manque d'implication et d'investissement. Ce n'est pas la première fois que Love exprime son sentiment en public et aux journalistes ; cela ne lui pose d'ailleurs aucun problème.
Love entame sa 6ème année dans la grande ligue et avec les Wolves, drafté en 5ème position. Depuis, il ne cesse de progresser dans ses statistiques même si son point faible reste les blessures. Durant sa saison rookie, il score 11,1 points et attrape 9,1 rebonds de moyenne. Aujourd'hui, il tourne 26,1 points et 13,2 rebonds de moyenne. Pourtant, avec 17 victoires pour 18 défaites, les Wolves sont pour le moment en 10ème position et donc non qualifiés pour les playoffs. Cette situation ne plait clairement pas à Love malgré une équipe autour de lui plutôt satisfaisante : Ricky Rubio, Kevin Martin, Nikola Pekovic.
Cette situation pose la question de la patience de Love. Lui veut aller en playoffs, jouer pour le titre comme l'ont souhaité avant lui Carmelo Anthony, Dwight Howard, LeBron James. Vous comprenez où on veut en venir ? Love n'a pas l'air si bien que cela dans le Minnesota et on peut se demander s'il ne serait pas tenté de vouloir aller voir ailleurs ? Il a signé une prolongation de contrat en 2012 (62 millions sur 4 ans avec la dernière en option). A cette époque, il était plutôt mécontent, estimant qu'il méritait plus. Déjà des signes. Les Wolves n'auraient-ils pas intérêt à transférer un joueur qui n'a pas l'air de vouloir vraiment être dans l'équipe ?
La situation de Love rappelle celle de Deron Williams à Utah. Ce dernier avait alors expliqué qu'il aimerait rejoindre une équipe avec déjà une star, et qu'il attendrait d'être free agent pour le faire. Résultat ? Le Jazz s'était empressé de le transférer. Les Wolves doivent-ils faire la même chose ou le cas Love est un faux problème ? Doivent-ils croire que l'équipe va progresser et ainsi satisfaire leur star ? Ou au contraire, faut-il se séparer de Love avant que les choses n'empirent ? Que veut réellement Love ? Veut-il être la star d'une franchise moyenne et la faire progresser ? Ou aspire-t-il à rejoindre une autre équipe, plus excitante ? Des rumeurs dans la ligue affirment que Love n'a qu'une envie : rejoindre Los Angeles et les Lakers. Le joueur est originaire de la Californie et il a joué pour UCLA durant son cursus universitaire.
Ils devraient le trader. Tout le monde pense qu'il ne va pas rester. Tout le monde sait qu'il veut rejoindre les Lakers.
Un retour sur la côte Ouest ne serait sûrement pas une mauvaise idée pour lui. De plus, il se retrouverait dans une équipe qui a gagné des titres et qui sait en gagner. Certes, les Lakers sont moins bons depuis la saison dernière, la faute à un recrutement discutable (hein Steve Nash ?), un Kobe Bryant blessé et qui prend de la place dans la masse salariale. Mais si Love attend sagement 2015 - où il pourra être libre de son contrat - les choses pourraient avoir évoluées du côté des Lakers. Si Kobe est toujours là, il ne sera pas contre un renfort de poids. Et Love pourrait devenir l'un des nouveaux visages de la franchise, et dans un gros marché.
Bien sûr, tout cela n'est que spéculation pour le moment. Mais le cas Kevin Love fait vraiment parler. Tout ne dépend pas du joueur mais aussi des Wolves. Il faudra voir si le GM et le coach vont se lasser des réactions de Love ou s'ils vont faire le dos rond, souhaitant à tout prix le conserver. Le cas était quasi-identique avec LaMarcus Aldridge cet été. Le GM n'avait pas cédé et aujourd'hui Aldridge est à nouveau heureux du côté de Portland. A notre avis, si, comme on l'entend, Love est vraiment mécontent de la situation, les Wolves devraient tout faire pour le transférer. Ainsi, ils pourraient récupérer de bons joueurs ou de bons tours de draft. La franchise subirait à nouveau de grandes transformations. Mais c'est toujours mieux que de le perdre sans compensation en 2015 non?