Le rendez-vous était fixé à Paris le 10 Mai dernier, c'est avec un grand plaisir que l'on a retrouvé un Florian Hessique tout sourire à l'idée d'aborder avec nous son nouveau projet où il veut mettre en lumière le basket. Un basket français, qu'il a connu et qu'il tente de retranscrire à l'image de façon réaliste et fidèle à la réalité du terrain. Voici donc pour vous la première partie de notre entretien. Plus d'une heure de discussion avec un vrai connaisseur du métier de basketteur.
JM : Dans le film tu as une double casquette puisque tu es acteur et réalisateur. Comment s'est passé le tournage ? Est-ce que c'était facile à gérer ?
Florian Hessique : C'était déjà le cas sur mon premier film ''Le casse des casses'', et sur la série ''À votre service'' donc l'essentiel dans ce genre de configuration c'est surtout de pouvoir s'appuyer sur une bonne équipe. On se connaît tous depuis un petit moment maintenant. Ça roule bien. La seule difficulté c'est qu'il y'a beaucoup plus de préparation en amont du film pour dégager le tournage.
JM : J'ai vu que tu as joué au basket pendant de nombreuses années, en particulier à Angers, le club où se déroule le film. J'imagine que c'était plus facile de rendre l'action et l'image réaliste étant donné que tu as connu les coulisses de ce club...
Florian Hessique : Oui. Alors après c'est vrai qu'en fiction on ne peut pas tout faire. C'est un peu la différence entre la fiction et la réalité du terrain. C'est pas un documentaire, on est vraiment dans une fiction. On est là pour voir un film, une belle histoire, et j'espère que les gens la trouveront belle ! Il y'a forcément des choses qu'on est obligés de contourner un peu pour arriver à faire un beau film mais on a essayé d'être le plus réaliste possible. Notamment sur les scènes de jeu (de basket) parce que c'est vrai que même sur des films américains où le sujet du basket est pris à part comme ''17 ans encore'' on voit clairement que ce ne sont pas des joueurs de basket. L'idée c'était d'avoir des vrais moves, etc...
JM : Tu n'as pas eu à doubler les scènes de basket du coup !
Florian Hessique : C'est ça ! Donc c'est plus sympa parce que on a pas besoin de faire des plans de coupe. On a pas besoin de filmer que les mains ou que les jambes et on arrive à avoir de vrais moves.
JM : L'équipe de France est l'un des points majeurs du film. Jean-Christophe Markovic revient à Angers pour atteindre cet objectif en devenant la star de l'équipe. Pour le jeune basketteur que tu étais, tu voyais ça comme un rêve, un objectif ?
Florian Hessique : L'équipe de France quand on est jeune ça fait toujours rêver. Je pense que toute sélection nationale fait rêver les jeunes. À titre personnel ça n'a jamais vraiment été un objectif tout simplement parce que je pense que je n'avais pas le niveau pour l'atteindre. En tout cas, j'imagine que oui c'est l'ambition de tout basketteur qui rêve de devenir professionnel. C'est la finalité.
JM : Toujours en rapport avec l'Equipe de France, Emmeline Ndongue, très grande basketteuse dans l'histoire du basket féminin français est présente dans le film. Tu peux nous en dire plus sur votre rencontre et l'idée qui l'a amenée à l'écran ?
Florian Hessique : En fait pour Emmeline, moi j'aime bien à la base sortir les gens du contexte dans lequel ils sont connus et Emmeline est venue sur la toute première saison de ''À votre service''. Elle avait arrêté sa carrière peu de temps auparavant et je l'avais contactée pour venir dans un épisode donc elle a joué dans ''À votre service''. C'est là qu'on s'est rencontrés et qu'on a appris à mieux se connaître. Depuis on s'est jamais perdus de vue et donc évidemment quand j'ai décidé de faire ce film sur le basket, je me suis dis que c'était la plus légitime à jouer son propre rôle. Elle analyse les matchs froidement, elle a le rôle d'une chroniqueuse sur des plateaux télé. Elle analyse l'arrivée de Markovic à Angers avec d'ailleurs Eric Nauleau. Eric Nauleau qui lui est un vrai fan de sport, et je trouvais ça marrant de les réunir tout les deux.
JM : Tu as connu le monde du basket, tu as connu le monde du cinéma, est-ce que tu fais un rapprochement entre les deux milieux ?
Florian Hessique : Oui, il y'a un rapprochement c'est que les deux milieux sont durs. Il faut pas se leurrer. Le mental est important dans les deux en fait. Si tu veux durer, garder les pieds sur terre, aller au bout des choses. Le rapprochement c'est qu'il faut le même mental dans les deux. C'est hyper important. Je ne suis pas passé par une école de cinéma. Il y'a des gens qui sortent des sentiers battus (il fait référence au football et à Adil Rami) et c'est un message important. Il n'y a pas de bon chemin pour arriver à faire quelque chose. Il faut juste de la volonté, bien s'entourer, bien faire les choses, prendre le temps. Quand on a la volonté d'y arriver on y arrive toujours à un moment donné.
JM : Le film ''La Légende'' fait l'ouverture de Cannes Junior. C'est un honneur pour toi ?
Florian Hessique : Oui, c'est une belle récompense pour le film. C'est une belle récompense aussi pour moi mais c'était pas l'objectif de départ. On est en compétition. C'est une belle récompense, ça offre une belle visibilité au film et surtout ça veut dire que le film tient la route et qu'il est apprécié en tout cas par le monde du cinéma. C'est important. J'y vais chaque année pour travailler. Par contre, c'est la première fois que je vais présenter un film donc c'est une bonne chose !
C'est la fin de cette première partie, si vous voulez en savoir d'avantage sur le film ou en apprendre plus sur la vision de Florian Hessique concernant le basket moderne, je vous donne rendez-vous Dimanche prochain pour la suite de cette interview ou il developpera son opinion sur l'évolution du jeu. En attendant, je vous laisse patienter avec la bande-annonce du film ''La Légende''.