Il s'agit de l'une de ces dates, le rappel calendaire d'un moment gravé qui ne cesse de remuer le chagrin et la tristesse apparus lors du décès tragique de Kobe Bryant. Il y a dix ans, ce dernier remportait sa dernière bague après une saison monumentale et des play-offs au scénario haletant.
Durant toute la durée des Finals, Kobe aura régné d'une main de maître. Si la stratégie est des plus importantes dans de nombreux sports, que ce soit des sports individuels aux collectifs, ou qu'il faille battre les cartes, la vedette des Lakers a prouvé durant ces sept matches face aux Boston Celtics qu'il était un fin stratège. Associée à sa Mamba mentality, cette stratégie s'est avérée payante et aura fini par atteindre le but ultime : faire tomber les Celtics, éternels rivaux de Kobe et de sa franchise. La stratégie, c'est sacré ! Kobe Bryant était l'un de ces grands qui la maîtrisait, qui la dominait. Il était la stratégie des autres équipes. Ciblé, heurté, il ne tombera jamais et finira par revêtir une cinquième bague de champion au bout de son doigt. Une main de maître nous vous disions.
Kobe fut au sommet de son art
- Une saison rondement menée
Les attentes sont souvent très fortes lorsque vous remettez votre titre en jeu. Les Warriors témoigneront à ce sujet. Vous êtes observés, l'étiquette de favori pour le back-to-back vous colle logiquement à la peau et chaque mouvement de joueur est épié, commenté et même parfois, controversé.
Quelques mois après avoir sèchement battu le Magic en finale, les Lakers repartaient donc en cette saison 2009-2010, à la conquête du trophée Larry O'Brien. Exit Trevor Ariza parti du côté du Texas, déjà aux Rockets, et bienvenue au sulfureux Ron Artest. À l'époque, la réputation de celui qui s'est ensuite fait surnommer "Metta World Peace" était déjà… mouvementée. Reconnu pour ses qualités d'agressivité et sa défense qui lui avait d'ailleurs valu le titre de meilleur défenseur en 2004 avec les Pacers, Artest venait en mission. Pour lui et ses coéquipiers, les débuts furent parfaits avec une victoire face aux Clippers dès l'opening night.
Les semaines se suivirent et se ressemblèrent. Peu avant Noël, le bilan des Lakers était de 23-4. Avec un tel bilan, ils se trouvaient naturellement en tête de la conférence ouest. Siège de leader que ne quitteront jamais les Angelinos. Avec l'avantage ultime du terrain, les Lakers se dirigeaint sans le moindre heurt vers les playoffs, là où seuls les trophées comptent.
- La jeune garde se dresse
Au premier tour des playoffs, les Lakers affrontaient le Thunder, 8eme mais promis à un grand futur. Après deux victoires acquises difficilement face à la fougue de Durant, Westbrook et Harden, la manche était totalement relancée au retour de l'Oklahoma puisque chacune des équipes restait maître chez elle. Emmené par le plus jeune meilleur marqueur de saison régulière de l'histoire, le Thunder faisait plus que résister. Mais la lourde défaite du match 4 (110-89) heurta sensiblement l'orgueuil de Kobe… Après une victoire dans le match 5, l'ailier marquait 34 des 95 points des Lakers lors du match 6, de quoi sécuriser une place au deuxième tour.
- Utah balayé
Revigorés après la dure bataille connue face au Thunder, les Lakers n'auront pas laissé la moindre chance au Jazz. Avec plus de 30 points de moyenne sur les quatre matches, le Black Mamba prouvait sa montée en puissance. Phoenix pouvait trembler : pour la finale de conférence, Kobe arrivait au plus haut de sa forme.
Le Jazz n'a pas eu la moindre chance lors de cette demi-finale
- Rivés sur une chose
Aller chercher un deuxième titre consécutif passait par l'Arizona. En affrontant la robuste équipe des Suns, amenés entre autres par Stoudemire, Los Angeles s'attendait à un combat féroce. Le scénario se conclura de la même manière que face au Thunder : une victoire 4-2 après une égalité suite aux deux premières rencontres. Kobe Bryant s'assurera personnellement de la victoire au sein de cette conférence ouest en inscrivant 36 points lors du match 6.
- Boston les attend
Beaucoup attendaient le choc presque annoncé entre LeBron James et Kobe Bryant. Il n'en sera rien. Tombeurs de Miami, Cleveland puis Orlando, Boston s'est frayé une place non-volée en finale. Finale qui se terminera de la plus belle des manières pour les fans de basket, avec un game 7.
De la côte ouest à la côte est, le niveau de jeu fut ahurissant. Le jeu collectif de Boston, porté par un Rajon Rondo toujours aussi altruiste mais également marqueur joua des problèmes aux Lakers. Ces derniers se reposèrent sur Kobe Bryant et Pau Gasol, aussi immense qu'épuisé. La finale emmènera les organismes au bout d'eux-mêmes, poussant à une ultime rencontre des plus défensives ou Kobe sortira de sa botte 23 points pour s'adjuger sa cinquième bague, devant son public, en son temple du Staples Center. Éternel.