- LA SAISON REGULIERE
Cette saison a été des plus mouvementées pour les fans des Rockets. Entre le début de saison dantesque de James Harden, l’intégration compliquée et la montée en puissance de Russell Westbrook et le passage à un ultra small-ball, ça n’a pas été un long fleuve tranquille. Daryl Morey, a mis toutes ses chances de son côté à la trade deadline, en échangeant Clint Capela contre Robert Covington et en signant quelques autres petites pour renforcer sa rotation sans pivot. Réelle curiosité dans cette ligue, les Rockets intriguent et font questionner bon nombre de spécialistes. Surfant sur une irrégularité certaine, Houston était sur une série de six victoires consécutives (notamment contre les Celtics de Boston dans un thriller phénoménal) mais la série de quatre défaites qui a suivi, a mis en évidence les inconvénients d'une dépendance presque totale au tir à 3-points. Point positif de ce pari fou stratégique, Russell Westbrook. En l’entourant de quatre tireurs fiables, le MVP 2017 a (enfin) eu son déclic. Plus aucun 3-points casse-croute et une énorme agressivité vers un cercle complètement libéré. Ainsi sur les 11 derniers matchs suivant la deadline, il a compilé une moyenne de 31,7 points 8,2 rebonds et 5,5 passes à 55% au shoot en 35,9 minutes par soir. Se trouvant de plus en plus sur le terrain, James Harden et Russell Westbrook ont constitué un réel monstre à deux têtes. Pourtant, certaines défaites très évitables ont entaché leur bilan. Résultat ? 40 victoires et 24 défaites pour une 6ème place décevante.
- LE CALENDRIER
1 août : vs Dallas (03h00)
3 août : vs Milwaukee (02h30)
5 août : vs Portland (03h00)
7 août : vs Lakers (03h00)
10 août : vs Sacramento (02h00)
11 août : vs San Antonio (20h00)
12 août : vs Indiana (22h00)
14 août : vs Philadelphie (à définir)
Difficulté : 2.5/3
La reprise s’annonce des plus coriaces pour les hommes de Mike D’Antoni. Affronter les deux têtes de conférences, les Lakers et les Bucks, dans la même semaine, risque d’être compliqué pour un groupe qui rencontre des difficultés à rassembler tout le monde. Avec aussi peu de temps de préparation, les Rockets vont fortement batailler pour tenter de battre les gros qui seront dans leur chemin. Voilà pourquoi les matchs face à des équipes plus accessibles telles que San Antonio, Sacramento voire les Portland seront primordiales si Houston veut tenter de quitter cette 6ème.
- LES SIGNATURES DE LA REPRISE
Arrivées : David Nwaba
Départs : Aucun
Gravement blessé depuis décembre dernier (talon d’Achille) et ainsi libéré par les Nets dans la foulée, le swingman de 27 ans était désespérément à la recherche d’un contrat. Bingo, l’ancien de G-League a signé avec la franchise texane un contrat de 2 ans avec une seconde année non-garantie à 1.8 millions. Solide 3 & D, David Nwaba pourra se révéler parfait pour le système Rockets.
- LE 5 MAJEUR
PG : Russell Westbrook
SG : James Harden
SF : Danuel House Jr
PF : Robert Covington
C : P.J. Tucker
Le mot d’ordre : SMALLBALL. Daryl Morrey et Mike D’Antoni sont allés à fond dans cette direction en transférant Clint Capela et cette fin de saison sera décisive pour la suite de la franchise. Sans réel intérieur dans le 5, les Rockets misent entièrement sur le 3-points et leur backcourt supra-dominant. Reste plus qu’a espérer que les shoots rentrent…
- LE FACTEUR X
P.J. Tucker, comme depuis plusieurs saisons, est un réel facteur X pour son équipe et au-delà de ça, un métronome précieux des deux cotés du terrain. Défensivement, il est celui qui défend le gros d’en face et comble tous les trous. Malgré un petit 1m96, le vétéran de 35 ans reste si précieux et indispensable pour un groupe quasi-exclusivement tourné sur l’attaque. Derrière le duo star Harden-Westbrook, il constitue la pièce la plus importante dans le système D’Antoni.
- QUELLES AMBITIONS ?
Si vous allez au micro de Daryl Morrey ou de James Harden, l’ambition première reste le Graal suprême : le trophée Larry O’Brien. Difficile d’imaginer ces Rockets champions NBA. Tant décriés, un titre pourrait être si bénéfique pour la legacy du Barbu et de son buddy, Brodie. Ce coup de poker complètement fou de l’ultra small-ball semble bien trop fou et pas suffisant pour venir à bout des grosses écuries Angelenos, entre autres. À l’Ouest, avec une telle configuration, tout peut arriver. Les exemples de surprises en playoffs comme l’incroyable épopée des Knicks en 1999 jusqu’en finale ou même des Rockets champions en 1995 alors qu’ils n’étaient que 6ème à l’Ouest (tiens, tiens, tiens…) doivent inspirer les hommes de D’Antoni. Une grosse série de Westbrook, un Harden stratosphérique, une blessure, « Anything is possible ! » (lisez le avec la voix de Garnett). Pour sa dernière année de contrat, Mike D’Antoni devrait vraisemblablement jouer le tout pour le tout à Orlando. En tout cas, qu’on aime ou pas, cette fin de saison des Rockets promet d’être divertissante.