- 10) TJ McConnell (Indiana Pacers)
Statistiques : 8.6 points (55% aux tir dont 31% à 3pts), 3.7 rebonds et 6.6 passes décisives en 26 minutes de moyenne
Salaire : 3.500.000 dollars
Avec le temps, l’ancien Sixers TJ McConnell s’est imposé comme un meneur à ne surtout pas sous-estimer en NBA. D’abord tête de gondole malgré lui d’un projet Process à Philly où il avait réalisé quelques exploits, c’est à Indiana qu’il avait décidé d’écrire le second chapitre de sa carrière en 2019. Chez les Pacers, il a gardé le même rôle qu’en Pennsylvanie, en tant que remplaçant de luxe extrêmement polyvalent. Même sous le commandement fragile d’un Nate Bjorkgren remercié un an plus tard qui souhaitait espacer le jeu des Pacers, il a réussi à s’imposer comme un joueur essentiel capable de finir les matchs dans ses plus beaux soirs. Il avait notamment impressionné le 4 mars dernier, en inscrivant un triple-double dont il a le secret à 16 points, 13 passes décisives et 10 interceptions (!), record de franchise et record de l’histoire NBA sur une mi-temps. Il était d’ailleurs leader de la NBA cette saison au Steals Rating, à 3,4% des possessions jouées interceptées. McConnell fait partie de ces joueurs très agréables à observer, bagarreur, altruiste, qui fluidifie toujours le jeu malgré ses limites. C’est ce qui plonge les Pacers dans une position délicate à l’heure de le resigner. TJ McConnell sort d’une excellente saison et demandera sans-doute mieux que 3 pauvres millions, ce que les Pacers n’auront sans doute pas à lui offrir avec un Malcolm Brogdon pensé pour prendre les minutes sur le poste. Alors, agent-libre sans restriction, McConnell pourrait bien être tenté d’aller voir ailleurs, pour trouver un meilleur rôle peut-être et une équipe qui correspondra mieux à son mental de vainqueur valeureux.
- 9) Patty Mills (San Antonio Spurs)
Statistiques : 10.8 points (41% aux tir dont 37% à 3pts), 1.7 rebonds et 2.4 passes décisives en 24 minutes de moyenne
Salaire : 13.535.714 dollars
A l’heure où on écrit ces lignes, les enjeux de la Free Agency sont bien loin dans la tête de Patty Mills, actuellement en plein isolement à Tokyo où il va disputer les Jeux Olympiques 2020 avec son équipe nationale australienne. Leader charismatique de ces Boomers depuis des années, il a même été désigné porte-drapeau de la délégation australienne, l’honneur ultime ! Le temps passe sur lui, mais ne semble pas affecter le meneur. Cette saison encore, il a proposé de très bonnes performances en sortie de banc, en apportant une énergie redoutable, et du scoring à la demande à 10 points par match, sa routine. Certes, ce n’est toujours pas un playmaker d’élite, mais un dynamiteur fiable en sortie de banc qui peut apporter des paniers très rapidement sur quelques actions. En vétéran de 32 ans, agent libre non restreint, toujours capable de peser sur les matchs avec une vingtaine de minutes accordées, Mills sera très convoité sur le marché chez des équipes en recherche du talent complémentaire qu’il manque à leur succès. Payé 13 millions jusqu’en 2021, il pourrait en revanche revoir ses émoluments à la baisse. Après 10 ans d’une belle union avec les Spurs, la Love Story va-t-elle continuer pour le Boomer dans le Texas ?
- 8) Reggie Jackson (Los Angeles Clippers)
Statistiques : 10.7 points (45% aux tir dont 43% à 3pts), 2.9 rebonds et 3.1 passes décisives en 23 minutes de moyenne
Salaire : 2.331.593 dollars
En larmes. Voilà comment on avait quitté Reggie Jackson en juin dernier à l’heure où ses Clippers étaient éliminés par les Phoenix Suns en Finale de la Conférence Ouest. Très marqué par les derniers bousculements qu’il avait connu depuis son départ de Détroit, le meneur se déclarait très reconnaissant envers ces Clippers qui l’ont remis sur le droit chemin de sa carrière selon ses propres mots, après un passage très délicat dans la bulle où il avait pensé à la retraite. En effet, Jackson est réapparu sous son plus beau jour dans la cité des anges, avec un rôle prépondérant dans l’attaque et la défense d’une équipe pas toujours équilibrée. Dans la série face aux Mavericks en playoffs par exemple, il a été un élément essentiel afin de remettre ces Clippers sur le droit chemin. Aujourd’hui agent libre, on a le sentiment que tout est possible pour le futur de Reggie Jackson. Le joueur semble très attaché à ces Clippers chez qui il a ressuscité, mais demandera sans doute un autre salaire que le minimum qu’il avait accepté après son divorce des Pistons. De retour à un niveau de performance satisfaisant, il va demander un chèque que les dirigeants de L.A ne pourront sans doute pas lui signer. Alors entre le meilleur contrat possible ou une équipe solide sur le terrain comme en dehors, il va devoir choisir.
- 7) Goran Dragic (Miami Heat)
Statistiques : 13.4 points (43% aux tir dont 37% à 3pts), 3.4 rebonds et 4.4 passes décisives en 26 minutes de moyenne
Salaire : 18.000.000 dollars
Lui aussi sera au rendez-vous des Jeux Olympiques. Au sein d’une sélection Slovène emmenée par Luka Doncic, Goran Dragic doit lui commencer à ressentir le poids des années peser sur ses épaules, après une saison 2020/2021 on ne peut plus compliquée à Miami. Toujours assez performant, il a souffert d’un effectif de Miami plus fragile, toujours embêté par les différentes blessures de ses joueurs clés. Alors, Pat Riley dispose pour le slovène une team option de 19 millions de dollars la saison cet été. Dans une équipe du Heat qui va chercher à se renforcer cet été, placer la quasi-totalité du salary cap libre sur le vieillissant meneur de 35 ans semblerait alors être un pari risqué. En revanche, ça ne veut pas dire que les jours de Dragic sont comptés en Floride. Depuis 2014, il s’est toujours senti à l’aise dans cette franchise familiale et ce peu importe le résultat. Il faudra néanmoins sans doute compter sur une revue à la baisse de son salaire pour prolonger l’aventure. Sinon, de nombreuses équipes en recherche d’un meneur vétéran scoreur et organisateur seront à l’affut, les Mavericks en tête…
- 6) Dennis Schroder (Los Angeles Lakers)
Statistiques : 15.4 points (43% aux tir dont 33% à 3pts), 3.5 rebonds et 5.8 passes décisives en 32 minutes de moyenne
Salaire : 15.500.000 dollars
Dans un collectif Lakers en grande difficulté et remué par de nombreuses blessures cette saison, Dennis Schroder a presque fait figure d’exception ! Souvent, les Angelinos peinaient à trouver un joueur fiable au-delà de leur duo LeBron James / Anthony Davis, et l’allemand a très bien assuré son rôle sur la mène en inscrivant plus de 15 points par match alors qu’il s’est vu naturellement moins responsabilisé qu’à Oklahoma City dans cette équipe. Alors en tant qu’agent libre non-restreint, il va forcément chercher à braquer la banque cet été ! En ayant refusé des propositions déjà bien gourmandes par le passé, on sent qu’une certaine frustration le handicape, et il aurait déjà annoncé la couleur, à savoir qu’il souhaite empocher entre 100 et 120 millions cet été (sur 4 ou 5 ans). Avec de telles exigences, pas sûr que les Lakers soient très pressés à l’heure de prolonger, alors que leur effectif est largement à revoir dans sa profondeur. Pour le récupérer, certains candidats toquent déjà à la porte comme les Chicago Bulls, désireux d’associer un meneur de qualité à Zach LaVine.
- 5) Devonte’ Graham (Charlotte Hornets)
Statistiques : 14.8 points (37% aux tir dont 37% à 3pts), 2.7 rebonds et 5.4 passes décisives en 30 minutes de moyenne
Salaire : 1.663.861 dollars
Après une saison 2019/2020 époustouflante où Devonte’ Graham s’était révélé aux yeux du monde comme un meneur très complet capable de porter les Hornets sur ses épaules, le feu s’est peu à peu calmé lors de cette nouvelle saison NBA, celle de la confirmation, celle où il était plus attendu, aussi. Dans un collectif de jeunes Hornets ambitieux, il n’a pas vraiment perdu en efficacité, mais plutôt en responsabilité. En effet, il a vu arriver pour cette nouvelle saison un talent générationnel du nom de LaMelo Ball, qui s’est peu à peu imposer dans la rotation de James Borrego, au point de lui prendre sa place ! Pourtant, le coach des Hornets n’a jamais été avare de compliments envers son meneur, et la confiance reste de mise pour Graham à Charlotte. Désormais agent libre, il va en revanche sans doute demander une belle augmentation salariale, qu’il a en effet mérité. La question de l’avenir des postes extérieurs va alors se poser à Charlotte. Doivent-ils continuer le triumvirat sur ces deux postes et payer au prix fort Graham, ou le laisser partir mais regretter d’avoir formé un joueur pour au final le perdre sans rien en échange. Dans les négociations, les Hornets vont donc devoir convaincre le meneur qu’il doit continuer l’aventure dans cet environnement qui l’a révélé, et ce même s’il doit abandonner quelques dollars en route. Un jeu dangereux, car Charlotte a la place pour le resigner au prix fort, ce que le joueur et ses représentants savent à n’en pas douter.
- 4) Lonzo Ball (New-Orleans Pelicans)
Statistiques : 14.6 points (41% aux tir dont 37% à 3pts), 4.8 rebonds et 5.7 passes décisives en 31 minutes de moyenne
Salaire : 11.003.782 dollars
Enfin ! C’est l’heure de la décision pour Lonzo Ball après un début de carrière de toutes les péripéties. Balancé de Los Angeles à la Nouvelle-Orléans, arrêté comme un bust dans l’esprit de certains, le second choix de la Draft 2017 n’a jamais vraiment eu l’esprit tranquille, sans parler de son père. Désormais libre de son choix de destination, il va pouvoir écouter les arguments de tous les GM après une saison 2020/2021 très réussie dans le bazar des Pelicans. Il a enregistré sa meilleure marque en carrière avec 14 points par match et d’excellents pourcentages alliés à une défense solide. Avec tous ces arguments du haut de ses 23 ans, Lonzo Ball sera ainsi un joueur très convoité cet été sur qui il faudra miser de gros dollars, un pari intéressant à tenter. Avec les Pelicans, le divorce semble déjà entamé puisqu’en la présence de Kira Lewis et Nickeil Alexander-Walker sur les extérieurs, aucune place ne semble être promise à Ball dans le bayou. Qu’à cela ne tienne, les prétendants sont nombreux à la porte, à commencer par les Lakers justement, mais aussi les Bulls ou les Knicks qui verraient en lui un formidable fer de lance offensif à titulariser. Entre projet sportif et gros chèque, Lonzo Ball a toutes les cartes en main pour son futur.
- 3) Mike Conley (Utah Jazz)
Statistiques : 16.2 points (44% aux tir dont 41% à 3pts), 3.5 rebonds et 6 passes décisives en 29 minutes de moyenne
Salaire : 34.502.132 dollars
L’aventure de Mike Conley à Utah s’est révélée on ne peut plus paradoxale jusqu’à présent. En difficulté lors de sa première saison, il est passé à un roulement de cercle d’inscrire un buzzer-beater puissant dans la bulle contre Denver. Depuis, il a retrouvé le sourire sur cette saison 2020/2021, avec un relatif gain d’efficacité dans ses statistiques, mais surtout un leadership à toute épreuve qui a largement contribué à faire d’Utah le champion de la saison régulière. Mais cette fois encore, tout ne s’est pas passé comme prévu en playoffs contre des Clippers tenaces que Conley n’a même pas pu défier plus d’un match, blessé aux ischios. Désormais agent libre, on peut pourtant considérer qu’une pression folle n’entoure pas vraiment le joueur et la franchise. Dans une saison où il est devenu All-Star pour la première fois de sa carrière, le meneur vétéran a prouvé être bien installé à Utah dans une équipe ambitieuse qui a tout pour essayer d’aller chercher un titre pour les dernières saisons ‘’performantes’’ de leur meneur. Alors qu’il touchait 34 millions la saison à son arrivée à Utah (contrat signé à Memphis), il va devoir discuter avec ses dirigeants du deal qui conviendra le mieux aux deux parties. Conley veut rester sans se brader, et le Jazz veut conserver sa pièce maitresse sans exploser la taxe de luxe, alors que l’extension de Donovan Mitchell entrera en vigueur à partir de la saison prochaine. Les négociations s’annoncent animées, mais Conley devrait bien rester.
- 2) Kyle Lowry (Toronto Raptors)
Statistiques : 17.2 points (43% aux tir dont 39% à 3pts), 5.4 rebonds et 7.3 passes décisives en 34 minutes de moyenne
Salaire : 30.500.000 dollars
Le cas Kyle Lowry est l’un des plus intrigants de cette Free Agency 2021. En eaux troubles à Toronto après une saison 2020/2021 où les Raptors n’ont pas su retrouver leur niveau de performance habituel, il pourrait bien faire ses valises pour une dernière expérience nouvelle dans sa carrière. Depuis 2019, on sent bien que le meneur n’est plus le même, transformé par le titre de champion NBA acquis glorieusement, et regardé différemment en NBA, où son leadership, son sens de l’organisation et sa défense semblent enfin reconnus. Mais au Canada, on sent bien qu’il arrive en fin de cycle, et aucun indicateur ne semble signaler un rapprochement en vue d’une prolongation de contrat, alors qu’un trade avait déjà été envisagé en mars, sans succès. L’aventure semble arriver à son terme, et Lowry pourrait bien jouer les vétérans de luxe dans un gros marché pour obtenir une seconde bague. Les gros marchés des Lakers, Clippers et Knicks seraient très intéressés. Dans une autre dimension, les Pelicans verraient également en lui le meneur parfait pour exploiter tout le talent de Zion Williamson. Fort de cette côte au beau fixe, Lowry pourrait aussi en profiter pour aller chercher un dernier contrat… Reste à savoir où !
- 1) Chris Paul (Phoenix Suns)
Statistiques : 16.4 points (49% aux tir dont 39% à 3pts), 4.5 rebonds et 8.9 passes décisives en 31 minutes de moyenne
Salaire : 41.358.814 dollars
L’homme arrivé cinquième du classement MVP 2021 est aussi le meilleur meneur disponible sur le marché des agents libres cet été. En faisant venir Chris Paul d’Oklahoma City à l’automne dernier, les Suns ont réalisé un coup de maitre qui les a propulsés indirectement en Finale NBA pour seulement la troisième fois de leur histoire. Le scénario final de cette épopée fantastique fut tragique pour ces Suns, mais l’aventure on ne peut plus sublime dans une saison où les Suns ont pratiqué l’un des plus beaux baskets de la ligue, ne cessant de contredire médias et détracteurs. CP3 a eu un rôle immense là-dedans, et le voilà désormais disponible sur le marché des agents libres. Disponible, seulement contractuellement tant l’issue de son été semble courue d’avance. En discutant avec ses dirigeants du Thunder, c’est lui qui avait insisté pour être envoyé à Phoenix. Il croyait dur comme fer au projet de Monty Williams avec qui il est très proche, et nul doute que ses espoirs sont encore plus forts aujourd’hui qu’il a atteint ces finales pour la première fois de sa carrière après tant de déceptions, à Los Angeles comme à Houston. Alors pour prolonger l’aventure dans le désert, deux options s’offrent à lui. Il peut d’abord activer son option joueur à 44 millions de dollars pour la saison prochaine. Autrement, et c’est l’option privilégiée selon la majorité des bruits de couloir à Phoenix, Chris Paul devrait y signer un nouveau contrat et s’engager pour 3 saisons supplémentaires, aux alentours de 30 millions la saison. Un prix fort à payer pour un meneur vétéran toujours aussi fringuant, désireux de repartir à la chasse au trophée NBA avec ces jeunes Suns revanchards.
A suivre également parmi les meneurs agents libres : Spencer Dinwiddie (Brooklyn Nets, 11,5 millions), Dante Exum (Cleveland Cavaliers, 9,6 millions), Derrick Rose (New York Knicks, 7,7 millions), Frank Ntilikina (New York Knicks, 6,2 millions), Ish Smith (Washington Wizards, 6,0 millions), Dennis Smith Jr (Detroit Pistons, 5,7 millions), Kriss Dunn (Atlanta Hawks, Player Option, 5,0 millions), Elfrid Payton (New York Knicks, 4,8 millions), Jeff Teague (Milwaukee Bucks, 3,4 millions), Alex Caruso (Los Angeles, 2,8 millions), Brad Wanamaker (Charlotte Hornets, 2,3 millions), Cameron Payne (Phoenix Suns, 2,0 millions), Tyler Johnson (Brooklyn Nets, 2,0 millions), PJ Dozier (Denver Nuggets, Team Option, 1,9 million), Raul Neto (Washington Wizards, 1,9 millions), Mychal Mulder (Golden State Warriors, Team Option, 1,8 million), Kendrick Nunn (Mimai Heat, 1,7 millions), Jalen Brunson (Dallas Mavericks, 1,7 millions), Jordan McLaughlin (Minnesota Timberwolves, 1,2 million).