Andrew Bogut va toucher 12,97 millions de dollars la saison prochaine, pour être à la fois le pivot numéro un des Warriors, mais également le premier rempart dans la raquette de Golden State.
Si son salaire est plutôt normal pour le job qu'il doit effectué pour Steve Kerr et pour la couverture média qu'il apporte, l'Australien s'exprime dans The Courier Mail pour parler de sa vie en NBA et de son mécontentement sur cette médiatisation des salaires. Effectivement, rapportée à nos petites personnes, la diffusion de nos propres fiches de paie sur internet ou dans les journaux ne seraient pas apprécié. Mais nous sommes dans une toute autre sphère quand nous parlons de sport professionnel, où l'argent est presque roi, et où le montant du salaire vous donne une indication importante sur la valeur sportive et la notoriété d'un joueur en NBA.
"Vous jouez dans une équipe et vous avez deux mecs qui sont free agents à la fin de l'année et qui essayent de se donner pour avoir un bon contrat derrière. Ils veulent être mieux payé la saison prochaine, ils veulent gagner et ils veulent garder l'esprit de camaraderie."
"Personnellement, je suis en désaccord avec la publication des salaires aux USA. USA Today fait un tableau comparatif tous les trois ou quatre mois, sur le montant des salaires des joueurs, dans différentes disciplines. Vous avez des femmes qui en font des cibles lors des sorties en boîte. Ce genre de publication ne pose que des problèmes."
On ne compte plus les déboires des sportifs de haut niveau, dans ces fameuses virées nocturnes ou quand la presse poubelle se mêle de la vie trop intime des joueurs et des joueuses. Effectivement, les pros ne sont pas à l'abri de telles couvertures médiatiques, mais la publication du salaire fait partie du business d'une franchise.
On évalue le joueur par rapport à son salaire, par rapport à ses stats. De là, on peut cibler le marketing de la franchise, pour attirer les médias, attirer le public et donc faire recette. C'est le deal.
Pour les médias et les joueurs aussi, la publication des salaires est importante. Quand un joueur est surpayé, et que cela se répète souvent dans une même équipe, cela traduit un manque de sérieux de la part du front office, ou une mauvaise liaison entre la direction et son coach. Les Warriors ont bien connu ça avec Andris Biedrins et Richard Jefferson. Les Warriors n'ont jamais fait recette avec ces deux joueurs surpayés, alors que Stephen Curry, malgré les blessures, était en pleine ascension. Les Warriors ont compris leurs erreurs, les autres joueurs se sont méfiés de Golden State, et aujourd'hui, c'est une équipe qui fait peur et qui est couverte médiatiquement.
Andrew Bogut aurait-il des choses à se reprocher ? En tout cas sur le terrain, il prouve qu'il mérite plutôt bien son salaire avec 7,3 points (63%), 10 rebonds, 1,8 contre et 1,7 passe en 26 minutes de jeu. Espérons qu'il pourra faire mieux, si son corps le laisse un peu tranquille.