Spectaculaire et surtout efficace, le shooting guard des Raptors a clairement été un des tous meilleurs a son poste cette saison. Voici le coup de cœur de Manu P.
Ça n'était pas censé durer. Certes Toronto joue dans la division la plus faible du championnat, mais on s'attendait à les voir gentiment s'écarter pour le retour des Nets. DeMar DeRozan serait retourné à son statut de bon joueur d'une équipe médiocre. Oui mais l'occasion était trop belle vue la compétition, et le collectif bien plus au point qu'on l'attendait. Pour DeMar, il y avait aussi la volonté de montrer à ses supérieurs qu'ils avaient bien fait de prolonger son contrat.
Quand on citera les joueurs majeurs de cette saison, on aura tendance à oublier le All-Star de 24 ans alors qu'il a squatté les top 10 toute l'année : un florilège de dunks à une ou deux mains, des lay-up à 360 degrés, un jeu de jambes et des shoots déséquilibrés qui expliquent pourquoi il disait s'être inspiré de Kobe Bryant pour faire évoluer son jeu.
Ainsi, DeMar DeRozan n'a pas seulement fait plaisir aux yeux, il a surtout pris les rênes de l'attaque canadienne : 40 points contre Dallas, 36 points et 12 passes à Portland, 32 points et six passes face à Golden State. Il termine neuvième meilleur scoreur de la ligue avec 22.8 points de moyenne (deuxième à son poste), et ajoute à son rendement offensif 4.3 rebonds et quatre passes, des stats qui le font rejoindre un groupe fermé de superstars, six hommes nommés Durant, James, Love, Curry, Harden et Westbrook.
Et tout ça n'a pas été fait en pure perte : Toronto a signé son record de victoires en saison régulière, remporté la division Atlantic, et avec le meilleur bilan à l'extérieur de la Conférence, ne compte pas faire de la figuration dans les semaines à venir.
Au sein d'une équipe solide, DeRozan a désormais le rendement en plus du sens du spectacle pour vraiment se faire connaître du grand public. Pour l'instant, il est toujours un cran derrière Kyle Lowry, mais contrairement au poste de meneur qui est surchargé dans la ligue, DeMar DeRozan n'a sans doute que deux arrières plus forts que lui : James Harden et Goran Dragic. Il ne reste plus que les play-offs au Raptor pour le confirmer.