Chaque décennie porte la marque d'une franchise ou d'un joueur : l'hégémonie des Celtics dans les 60's, la rivalité Magic Johnson et Larry Bird dans les 80's, le double Three-Peat des Bulls dans les 90's. On manque encore un peu de recul pour juger l'empreinte que vont laisser les années 2010 dans la Ligue, mais un bilan chiffré des 10 saisons régulières donne déjà un angle d'approche.
Victoires | Défaites | % | |
San Antonio | 559 | 245 | 69,50% |
OKC | 515 | 289 | 64,10% |
Golden State | 505 | 299 | 62,80% |
Houston | 488 | 316 | 60,70% |
Miami | 480 | 324 | 59,70% |
LA Clippers | 464 | 340 | 57,70% |
Boston | 456 | 348 | 56,70% |
Portland | 451 | 353 | 56,10% |
Toronto | 440 | 364 | 54,70% |
Denver | 437 | 367 | 54,30% |
Indiana | 437 | 367 | 54,30% |
Chicago | 428 | 376 | 53,20% |
Memphis | 428 | 376 | 53,20% |
Atlanta | 423 | 381 | 52,60% |
Utah | 423 | 381 | 52,60% |
Dallas | 420 | 384 | 52,20% |
Cleveland | 388 | 416 | 48,20% |
Milwaukee | 385 | 419 | 47,90% |
LA Lakers | 363 | 441 | 45,10% |
New Orleans | 355 | 449 | 44,10% |
Washington | 353 | 451 | 43,90% |
Orlando | 347 | 457 | 43,20% |
Charlotte | 341 | 463 | 42,40% |
Detroit | 333 | 471 | 41,40% |
Phoenix | 326 | 478 | 40,50% |
New York | 324 | 480 | 40,30% |
Philadelphie | 315 | 489 | 39,20% |
Brooklyn | 300 | 504 | 37,30% |
Minnesota | 288 | 516 | 35,80% |
Sacramento | 259 | 545 | 32,20% |
Sur la première marche du podium, sans réelle surprise, on retouve les Spurs de San Antonio. La franchise drivée par Gregg Popovich est abonnée aux playoffs depuis 1998 et a participé encore à deux finales sur la décennie. Le départ des cadres Tim Duncan, Tony Parker et Manu Ginobili n'a pas débouché sur une reconstruction totale, puisque les Texans ont encore bouclé un exercice à 48 victoires cette saison. Une telle constance et longévité dans les résultats représente bien sûr un record en NBA. Les Spurs sont talonnés par OKC, qui malgré une seule finale en 2012, enregistre un bilan de 64,1% sur la décennie. Le trio Russell Westbrook, Kevin Durant et James Harden a largement contribué à ces succès (66% de victoires avec ce trident du Thunder) et l'intelligence du GM Sam Presti a permis à la franchise de rester dans le gratin de la Ligue. Les Warriors complètent ce podium avec 62,8% de victoires. Si le début de la décennie avait mal commencé dans la Baie (36,3% de wins sur les trois premiers exercices), l'émergence des Splash Brothers a rapidement porté Golden State vers les sommets. Le small ball et l'utilisation du tir à 3 points représentent vraisemblablement le virage qu'a connu le jeu dans les années 2010 et Stephen Curry et Klay Thompson en sont les emblèmes. Avec cinq participations en cinq ans aux Finales NBA, les Dubs ont marqué sans l'ombre d'un doute cette période.
Tout en bas du classement, les Kings ferment la marche. Absents des playoffs depuis 2006, les Californiens ont enchaîné les projets de reconstruction durant la décennie. La flamboyance de leur jeu dans les années 2000 a laissé la place à un grand champ de ruine miné par des problèmes au sein du front office. Heureusement, le bout du tunnel ne semble plus très loin, Sacramento ayant bouclé son meilleur bilan depuis 2008 cette saison avec 39 victoires.
Parmi les autres enseignements, on peut voir que les Clippers dominent largement cette décennie face à leurs voisins des Lakers. La période Lob City a rapporté 65,6% de victoires aux Californiens, un pourcentage qui fait rêver les Lakers qui ont toutes les peines du monde à se reconstruire depuis la retraite de Kobe Bryant : 35% de wins seulement depuis que le Black Mamba a raccroché ses baskets.
De l'autre côté du pays, Big Apple ne se porte pas beaucoup mieux que les Purple & Gold. Les Nets ne sont qu'à 300 victoires en 10 ans, la faute à l'un des pires transferts de l'Histoire qui a conduit la franchise à céder ses picks de draft pendant de nombreuses saisons. Les Knicks ne font guère mieux avec 3 participations aux playoffs sur la décennie et un seul tour passé en 2013. Depuis c'est la bérézina, 33,1% de wins sur les 6 dernières saisons avec en prime les deux pires bilans de l'Histoire de la franchise en 2015 et 2019 (17 victoires).