- OKLAHOMA CITY THUNDER
Le Thunder n’est pas forcément le favori pour récupérer Kevin Love, mais il ne faut surtout pas sous-estimer la capacité de Sam Presti à toujours réaliser les coups de poker les plus inattendus pour offrir le succès à son équipe. Le même qui l’avait poussé à récupérer Paul George des Pacers contre toute attente il y a quelques années par exemple. Si Oklahoma City pourrait s’intéresser à l’ailier-fort, c’est dans l’ambition de conserver une dynamique positive et de rester dans le Top 8 tout en reconstruisant pierre par pierre. Aujourd’hui, le Thunder est 7ème de la conférence Ouest à la surprise générale grâce à sa défense irréprochable mais de l’autre côté du terrain, c’est plus compliqué. Le talent de Chris Paul, Dennis Schroder et Shai Gilgeous-Alexander sur les extérieurs est vital, mais ils cherchent une menace intérieure plus redoutée que l’intermittent Steven Adams. Kevin Love pourrait faire grandement évoluer l’attaque d’OKC et sécuriser la place en playoffs du Thunder. De plus, OKC possède la plus grande cargaison de futurs tours de draft en NBA et nul doute qu’en lâcher 1 ou 2 pour rester dans une dynamique victorieuse ne sera pas un souci. Enfin, Danilo Gallinari et Dennis Schroder seraient sans doute les favoris pour partir dans le sens inverse afin de faire matcher les salaires dans un éventuel deal.
- SACRAMENTO KINGS
Toujours à l’Ouest, les Kings pourraient être une autre destination envisageable pour les Cavaliers et Kevin Love. L’ailier-fort pourrait apporter une belle dose d’expérience à un effectif qui en a dramatiquement besoin. Certes, Harrison Barnes et Dewayne Dedmon font office de vétérans dans ce vestiaire, mais ils n’ont pas vraiment connu la gloire individuelle de l’ancien coéquipier de LeBron James. Conséquence, ils n’ont pas non plus son aura. De plus, on imagine mal les Kings réticents à lâcher quelques futurs tours de drafts pour les années qui viennent. En effet, avec De’Aaron Fox, Buddy Hield, Marvin Bagley III ou encore Bogdan Bogdanovic, ils possèdent tous les jeunes espoirs nécessaires pour mener l’équipe vers les sommets dans les années à venir. Il faut donc entourer ces futures stars, et qui de mieux que Kevin Love dans cet objectif ? On peut penser qu’il diversifierait l’attaque des Kings et apporterait d’autres qualités, complémentaires à celles du roster déjà en place. Ici aussi, il pourrait bien être l’élément manquant pour assurer aux Californiens une place dans le Top 8 de cette conférence Ouest si relevée.
- MIAMI HEAT
Notre troisième prétendant à Kevin Love nous invite à faire une courte escale dans la conférence Est ! Le Miami Heat pourrait bien être l’un des favoris dans le bal des offres visant à récupérer le champion NBA 2016. Le principal intéressé l’a bien fait comprendre, il veut rejoindre un prétendant au titre. Dans ce cas-là, le Heat pourrait bien être le seul candidat avec l’envie de l’accueillir. Déjà très performants grâce à une intersaison parfaite (Kendrick Nunn, Tyler Herro, Jimmy Butler), les Floridiens ont tout intérêt à ajouter une star supplémentaire à leur cinq majeure pour sérieusement commencer à inquiéter leurs 4 rivaux de conférence (Milwaukee, Boston, Toronto, Philadelphie). Ici aussi, Kevin Love pourrait être un complément parfait. Avec sa défense d’élite, Miami ne souffrirait pas de ses lacunes dans ce domaine. Mieux encore, il trouverait un deuxième leader pour accompagner un vestiaire rempli de jeunes joueurs talentueux responsabilisés mais encore verts. Pour équilibrer la balance des salaires, le Heat est une vraie force de proposition avec quelques salaires volumineux indésirables présents dans l’effectif (Dion Waiters, James Johnson, Kelly Olynyk). Pat Riley avait déjà tenté de faire venir Chris Paul cet été pour former un monstre à deux têtes dans sa franchise. S’il a manqué le coche avec le nouveau meneur du Thunder, pas sûr qu’il accepte de se faire devancer deux fois.
- PORTLAND TRAIL BLAZERS
On sent les Blazers touché par un besoin urgent de victoires ces derniers temps, vous ne trouvez pas ? Le même besoin de créer un électrochoc qui a provoqué contre toute attente la signature de Carmelo Anthony dans l’Oregon il y a maintenant 1 mois. Le problème c’est qu’un mois plus tard, la situation n’a pas vraiment changé à Portland. L’ancienne star des Knicks a bel et bien apporté un second souffle offensivement, mais bien trop insuffisant pour réinstaller l’équipe parmi les places fortes de l’Ouest. Il faut bien avouer que les lacunes défensives apparues après le départ de Mo Harkless et Al-Farouq Aminu n’ont toujours pas été résolues. Perdu pour perdu, pourquoi ne pas tenter le pari Kevin Love ? Ce n’est pas la destination la plus probable, mais elle est à envisager malgré tout. Dans une logique voulant favoriser le court terme et le risque maximal, l’ailier-fort pourrait être une solution. En revanche, ne comptez pas sur lui pour sauver les meubles en défense…
- PHOENIX SUNS
Enfin, les Phoenix Suns sont l’un des candidats les plus cités dans les médias depuis que Kevin Love a été mis sur la liste des transferts. Toujours accrochés à leur 8ème place de la conférence Ouest, les Suns revivent cette saison derrière l’impact de leurs recrues estivales (Ricky Rubio, Aron Baynes). Toujours privés de Deandre Ayton, ils ont cependant dû constater avec dépis la lacune principale de leur équipe : la raquette. Dépassés en défense et aux rebonds, les intérieurs de Phoenix souffrent depuis 6 semaines. Le pivot bahaméen va enfin revenir de sa suspension, mais croire qu’il va résoudre tous les problèmes dans ce secteur est une illusion. Frank Kaminsky sera toujours dans la rotation avec ses faiblesses, et Dario Saric continuera d’être Dario Saric, c’est-à-dire le joueur moyen par excellence. Pour assurer une place en playoffs, les Suns pourraient donc tout miser sur Kevin Love qui apporterait sans doute de meilleurs garanties au scoring que le Croate. De plus, son contrat garanti sur 4 ans offrirait la délicieuse stabilité d’un All-Star à Phoenix, là où les stars détestent tant signer justement. Pour l’obtenir, Tyler Johnson serait le premier fusible employé, avant que Dario Saric suive sans doute le chemin vers Cleveland. Du désert de sable au désert économique, il n’y a qu’un pas.