Depuis son arrivée dans la Grosse Pomme en 2010, Carmelo Anthony n'a remporté qu'une série de playoffs, c'était en 2013 contre les Celtics. Pire, cela va faire quatre ans maintenant que les new-yorkais suivent la post-saison à la télévision... quatre saisons avec à chaque fois un coach différent à la barre. Les énièmes reconstructions laissent place aux désillusions. Leader offensif et charismatique de l'équipe, Carmelo Anthony s'est livré au New York Daily News sur cette traversée du désert sans playoffs, juste avant la nouvelle défaite contre les Clippers :
Honnêtement, je pense beaucoup à cela. Je pense à ma place ici, je pense à la post-saison, je pense à mes coéquipiers. Bref, je réfléchis vraiment à ça. J’essaye de mettre tout cela en perspective. J’écoute les avis d’autres personnes, des personnes qui comptent vraiment. Mais au bout du compte, ça ne dépend que de moi.
Plus que jamais au centre des rumeurs de transferts lors de la trade deadline, Melo est finalement resté. Sa relation tumultueuse avec Phil Jackson a fait les choux gras de la presse, mais le All Star a tenu bon et répondu présent sur le parquet en tournant en février à 25.5 points, 5.3 rebonds et 2.7 passes. D’une loyauté sans faille pour les Knicks, il n’a pas cédé aux critiques du front office de la franchise. Mais, comment obtenir des résultats positifs dans une ambiance aussi tendue. Les dissonances permanentes entre la direction, le coach et les joueurs ont précipité New York au fond de la Conférence Est. Les hommes de Jeff Hornacek ont perdu 14 de leurs 20 derniers matchs. Largué dans la course aux playoffs, la fenêtre de tir pour une éventuelle bague se réduit pour Carmelo, âgé de 32 ans. L’intersaison va certainement encore cristalliser les rumeurs autour de lui. Anthony entrera dans l’avant dernière année de son contrat max de 124 millions, mais reste maître de son destin avec une no-trade clause. Quand on lui pose la question de savoir si Los Angeles peut être un éventuel point de chute, Melo réplique :
Il y a eu une opportunité durant la deadline. Il y a toujours eu des discussions depuis quelques saisons avec Los Angeles, si bien que j’ai toujours été connecté avec les Clippers ou les Lakers. Au début c’étaient les Lakers et maintenant ce sont les Clippers. Mais, j’essaye de ne pas penser à cela, qui plus est parce que je reste un joueur des Knicks et que je dois me préparer à affronter ces gars sur le parquet. Je veux rester ici. Donc, je n’ai pas besoin de regarder la situation de quelqu’un d’autre et dire "Oh, j’ai manqué ça" ou "Il me faudrait ça" ou "J’ai besoin de ça". C’est la vie. C’est en partie ce qui fait qui je suis depuis 14 saisons. C’est ce qui me rend fier.