Plus ça va, plus les Brooklyn Nets se distinguent du commun des franchises NBA en étant l'amateur aux gros sous.
On peut s'interroger des jours entiers sur le projet fondamental de la franchise de Brooklyn, sur l'intérêt sportif et plus que tout, sur les motivations du front office dans le choix de ses recrutements et de ses plans d'avenir. La dernière preuve d'un semblant d'amateurisme dans la gestion de l'effectif, c'est le départ de Paul Pierce.
L'ancien capitaine des Verts de Boston a choisi de s'engager pour les Wizards et pour 11 millions de dollars "seulement" sur deux saisons. Les Nets de leurs côtés voulaient jouer la carte de l'économie, mais la prolongation de Pierce était bien partie puisque ce dernier se voyait poursuivre sa carrière à Brooklyn avec son ami Kevin Garnett. Dans le News Day, Billy King tente de trouver une explication à ce départ inattendu :
"C'était leur plan d'attaque. Quand ils ont commencé (les représentants de Pierce) les négociations, les chiffres qu'ils avançaient étaient ... J'ai pensé à ce moment-là qu'il nous avait déjà quittés. Du coup, vous commencez à préparer son remplacement, car vous entendez qu'il pourrait partir à un endroit bien précis."
"Je pense que c'était la première fois pour lui d'être free agent et je pense qu'il voulait explorer toutes les options. Je pensais que beaucoup d'équipes avaient offert pas mal sur la table. Je pensais dès le début qu'il ne resterait pas. Nous avions déjà prévu le coup, avant même qu'il ne soit plus des nôtres.
"Nous ne devons pas avoir de regrets. Je me suis penché sur un sign-and-trade s'il y avait un joueur susceptible d'être intéressant pour nous. Mais je ne voulais pas le faire, parce que les retours n'auraient pas été bons. Cela aurait été juste l'ajout d'un joueur en plus que vous devez payer cher et qui ne pourra pas s'adapter."
En attendant, les Nets sont toujours sanctionnés par la luxury tax, et le front office des Nets a pris un sacré coup en termes de crédibilité une fois encore. Le seul point positif de cet été, a été l'arrivée de Bojan Bogdanovic et l'arrivée sur le banc de Lionel Hollins, un homme d'expérience et de dialogue, l'inverse d'un Jason Kidd qui est désormais la tête à claques des coachs de NBA.
Mais le départ de Paul Pierce laisse des traces et Billy King pourrait se méfier de ce nouveau couac. Depuis la prolongation de Deron Williams, le GM ne cesse de cumuler les erreurs de castings, et lorsqu'il est interrogé sur le cas de certains joueurs, comme ici Pierce, King est très loin de rassurer et se montre comme un dirigeant peu décidé. Il inquiète plus qu'autre chose.