Premier tour d’horizon des bilans NBA de cette année 2017-2018, avec en détail les satisfactions Celtics et Sixers, et les saisons ratées des Knicks et des Nets.
Saison à double vitesse pour les Canadiens. Forts d’une excellente saison régulière avec le meilleur bilan de la Conférence Est (59-23) pour la première fois de leur histoire, les Raptors se sont encore plantés en playoffs, et en beauté. Malgré un premier tour réussi contre les Wizards (4-2), les Raptors se sont faits sweeper par Cleveland au second tour, la faute à un collectif qui s’est érodé et à ses stars (Demar DeRozan, Kyle Lowry) incapables de porter leur équipe dans les moments cruciaux. Les joueurs du banc des Raptors, notamment Fred VanVleet, Delon Wright et Pascal Siakam, ont été de véritables révélations tout au long de la saison. L’été s’annonce malgré tout tendu du côté du Canada, Dwane Casey ayant déjà été limogé après ce nouveau revers cinglant en postseason ; DeRozan et Lowry ne sont pas sûrs de rester à Toronto la saison prochaine.
On a cru la saison des Celtics terminée au bout de cinq minutes de saison régulière, la faute à l’horrible blessure au pied de Gordon Hayward, leur ailier vedette qui les a rejoints à l’intersaison. Mais Boston a montré son caractère, en développant le talent de ses jeunes pousses, notamment Jayson Tatum et Terry Rozier, et grâce à l’excellent coaching de Brad Stevens, pour finir juste derrière les Raptors en saison régulière (55-27). Vainqueurs de Milwaukee (4-3) et des Sixers (4-1) en playoffs sans Kyrie Irving, blessé au genou, les Celtics ont cru pouvoir accrocher les Finales NBA grâce à un grand Al Horford, à la force de leur collectif et à leurs vertus défensives. Ils menaient même 3-2 en Finales de Conférence face à Cleveland, mais un certain LeBron James est passé par là... Leur saison est malgré tout réussie, et a dépassé leurs attentes, surtout sans leurs deux stars blessées. La question du free-agent Marcus Smart va se poser cette intersaison, mais on peut compter sur Danny Ainge, le General Manager de Boston, pour trouver les meilleures solutions pour son équipe.
En vidéo les meilleures actions des Celtics durant les Playoffs 2018 :
Les Sixers ont enfin confirmé les attentes placées en eux ! Forts d’une série de 16 victoires consécutives pour finir la saison régulière, les Sixers complètent le podium de la Conférence Est (52-30), derrière Toronto et Boston. Le fameux « Trust the Process » a enfin porté ses fruits, et le talent de Joel Embiid (22.9 pts, 11.0 rebonds par match) et Ben Simmons (15.8 pts, 8.1 reb, 8.2 pds), très probable futur Rookie of the Year, n’y est pas anodin. J.J. Redick et Marco Belinelli ont parfaitement joué leur rôle de mentor et artilleur à trois points (respectivement 42% et 38% de réussite sur la saison) dans un effectif jeune et prometteur. La confiance accordée en Brett Brown a permis aux 76ers de passer un tour en playoffs face à Miami (4-1), même si on en attendait plus face aux Celtics (défaite 4-1) en demi-finales de Conférence. Les Sixers auront la latitude pour recruter cet été, et des noms comme Paul George ou LeBron James n’ont pas fini de circuler jusqu’au 1er juillet.
Cinquième saison consécutive sans playoffs pour la Franchise de la Big Apple ! Avec un cru 2017-18 à nouveau très moyen, New York finit à la 11ème place à l’Est, juste devant leurs voisins de Brooklyn, et avec un bilan sans âme (29-53). Pourtant débarrassé de Phil Jackson et de l’obsession de son jeu en triangle, Jeff Hornacek n’a pas réussi à tirer plus haut un effectif jeune, porté par un bon Kristaps Porzingis (22.7 pts, 6.6 rebonds, 2.4 contres), mais qui s’est blessé gravement au genou en février. Niveau français, Joakim Noah porte toujours son contrat pharamineux comme un boulet, et n’a quasiment pas joué de la saison, alors que Frank Ntilikina a apporté sa justesse et sa rigueur défensive avec brio. Les nouveaux venus, Enes Kanter et Emmanuel Mudiay, ont porté tant bien que mal une équipe à nouveau décevante, et qui ne devrait pas beaucoup s’améliorer cette intersaison, même si le 9ème choix de draft peut donner de beaux espoirs à toute une ville.
Les saisons se suivent et se ressemblent pour les Nets. Terminant à la 12ème place de la Conférence Est, avec un bilan famélique de 28 victoires et 54 défaites, Brooklyn vient de rater pour la 3ème fois d’affilée les playoffs. Il faut dire que les meneurs des Nets n’ont pas été épargnés par les blessures : Jérémy Lin n’a joué qu’un seul match (rupture du tendon rotulien dès l’ouverture de la saison), D’Angelo Russell en a joué à peine plus de la moitié (15.5 pts et 5.2 passes en 48 matchs joués). La mayonnaise n’a pas pris avec Jahlil Okafor, débarqué de Philadelphie à la deadline de février (6.2pts en 12 minutes de jeu, en 26 matchs), et les efforts de DeMarre Carroll et Rondae Hollis-Jefferson se sont avérés insuffisants. Kenny Atkinson a malgré tout réussi sa mission développement des jeunes joueurs, car des joueurs comme Spencer Dinwiddie ou Caris LeVert ont eu des rendements intéressants, tournant chacun à plus de 10 points par match. Le constat global est que cette équipe manque tout simplement de talent pour espérer prétendre à un strapontin en playoffs pour le moment. Les Nets n’ont pas beaucoup de cartes en main d’ailleurs pour la future draft, le 8ème choix ayant été transféré dans l’échange avec Cleveland en février…