- La Prédiction en début de saison
Avant le début de cette édition 2017-2018 de NBA, nous annoncions que les Kings pouvaient dépasser la barre des trente victoires et en atteindre 35, pour 47 défaites. Résultat des courses, Sacramento a terminé à 27 succès, dont certains plus que marquants, pour 55 défaites. Au final, les Rois se placeront à la 12ème place de la conférence Ouest et obtiendront, avec chance, le deuxième choix de la Draft 2018.
- L’effectif
Meneurs: De’Aaron Fox – Frank Mason III – Garrett Temple – George Hill (envoyé à Cleveland en février)
Arrières: Bogdan Bogdanovic – Buddy Hield – Iman Shumpert (arrivé en février) - Malachi Richardson (envoyé à Toronto en février)
Ailiers: Justin Jackson – Vince Carter – Bruno Caboclo (arrivé en février) – JaKarr Sampson – Nigel Hayes
Ailiers-forts: Zach Randolph – Skal Labissiere – Jack Cooley
Pivots: Willie Cauley-Stein – Kosta Kofas – Harry Giles – Georgios Papagiannis (coupé en février)
- Les chiffres de la saison
Bilan: 27 victoires - 55 défaites
Classement: 24ème à égalité avec les Bulls
Attaque: 98.8 points marqués par match (30ème de NBA)
Défense: 105,8 points encaissés par match (14ème de NBA)
Meilleur Marqueur: Zach Randolph avec 14,5 pts par match
Meilleur Passeur: De’Aaron Fox avec 4,4 passes par match
Meilleur Rebondeur: Willie Cauley-Stein avec 7 rebonds par match
Meilleur Intercepteur: Willie Cauley-Stein et Buddy Hield avec 1,1 interception par match
Meilleur Contreur: Willie Cauley-Stein avec 0,9 contre par match
Meilleur Pourcentage: Kosta Koufos avec 57.1 % de réussite aux tirs pour 3.1 FGA/G
Meilleur shooteur à 3pts: Buddy Hield avec 43,1% de réussite
- La saison régulière
Lorsque la saison débute, les Kings font office de potentielle bonne surprise. Ils ont réussi leur Draft en sélectionnant quatre jeunes talents, dont De’Aaron Fox en cinquième position, et on fait venir des vétérans pour former les jeunes rois. Avec George Hill, Zach Randolph et Vince Carter, l’idée est claire: encadrer les petits nouveaux avec des bons vétérans tout en étant un minimum compétitif. Ajoutez à cela, le buzz autour des débuts de Bogdan Bogdanovic, la gâchette intelligente en provenance d’Europe.
Néanmoins, Dave Joerger peine à trouver les bons ajustements et l’alchimie ne prend pas. George Hill ne devient pas le leader qu’il devait être et Zach Randolph, bien que plus qu’efficace, ralentit le jeu de cette équipe qui veut pourtant galoper. Offensivement, Sacramento a du mal et termine même avec le triste titre de pire attaque de la Ligue avec 98,8pts de moyenne par rencontre. Les entames de matchs sont compliquées et De’Aaron Fox vit son « rookie wall » très tôt.
Voyant que la mayonnaise ne prend pas et que George Hill commence à comprendre que les Playoffs ne marqueront pas l’arrêt à Sacramento, le front office décide d’agir et transfère le meneur. Les rois récupèrent ainsi un Iman Shumpert blessé. La stratégie est alors simple. On donne du temps de jeu aux jeunes, pour qu’ils puissent s’épanouir. Et le moins que l’on puisse dire c’est que ces bébés Kings vont surprendre en remportant quelques belles victoires, notamment dans le money time, on se souvient de De’Aaron Fox face à Miami. En effet, les gamins sont clutchs. Ils ont besoin de temps mais ils sont opiniâtres, ne lâchent rien et dégagent un sentiment de sympathie qui, accompagné de la chaude ambiance du Golden One Center, donne envie de voir jusqu’où ira cette équipe.
- Le grand moment de l'année
Le soir de la Lottery est le meilleur moment de la saison des Kings nouvelle génération. Sacramento devait obtenir le 7ème choix, après un tirage au sort perdu avec Chicago. Mais, les balles de ping-pong en ont décidé autrement et ont offert le deuxième spot à la franchise californienne au cours d’une soirée folle pour tous les fans de l’équipe qui imaginent déjà entendre le nom de Luka Doncic sortir de la bouche d’Adam Silver après celui de DeAndre Ayton aux Suns. Puis au fur et à mesure que la date butoir approchait, la destinée du prodige slovène s’est éloignée de la Californie au profit de Marvin Bagley III.
- Le pire moment de la saison
Les Kings l’ont montré cette saison, ils sont capables de battre des gros et d’arracher des victoires au buzzer. Mais en ce qui concerne les marasmes défensifs, ils étaient également les rois. Un soir de novembre, les Californiens se déplacent à Atlanta, alors dernier de la conférence Est. Dans un match qui s’annonçait ouvert, Sacramento se fait littéralement massacrer par les Hawks et ce dans tous les secteurs du jeu. Score final : 126-80 et un amour propre totalement souillé. Cette défaite cinglante dans une période de la saison où les Kings ne montraient absolument rien et peinaient incroyablement à rentrer dans ses rencontres.
- Les + de la saison
De’Aaron Fox: Le meneur rookie a connu des débuts difficiles. Mais petit à petit, l’ancien de Kentucky a bossé et s’est imposé. Très combattif, Fox est sans doute le joueur possédant le plus d’avenir chez les Kings. Avec 11,6pts, 4,4 passes et 2,8 rebonds de moyenne, la petite fusée est montée en puissance chaque soir. Ses performances ont également montré que l’on pouvait lui faire confiance dans les dernières secondes pour arracher la victoire (Miami, Philadelphie) ou bien la prolongation (Brooklyn). Après cette saison plutôt encourageante, De’Aaron Fox s’est mis en tête de prendre en muscle et le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est plutôt visible.
Bogdan Bogdanovic: Etrange d’imaginer que le Serbe vivait sa première saison en NBA quand on connait son talent et son expérience en Europe. Pourtant si. Après une petite bataille avec Buddy Hield pour une place de titulaire, Bogdanovic a impressionné par son intelligence de jeu, sa créativité et sa capacité à trouver Willie Cauley-Stein en Alley-oop. De plus, dans une équipe où les victoires se font rares, Bogdan refuse de tanker, comme ses coéquipiers, et donne tout jusqu’à la dernière seconde, et même à longue distance. Comme contre les Clippers. Avec 11,8 pts, 2,9 rebonds et 3,3 passes de moyenne, l’arrière a vu son année récompensée par un titre de MVP du Rising Star Challenge et sa présence dans NBA All-Rookie Second Team.
Frank Mason III: Celui qui est devenu le backup de De’Aaron Fox après le départ de George Hill a démontré une réelle combativité. Le rookie de Kansas est un compétiteur né. Bien qu’un peu petit, Frank Mason ne lâche jamais rien. Il reste toujours très concentré en défense, et possède une forte capacité à se projeter vers l’avant dès qu’il récupère la possession. Le meneur possède une palette offensive complète. Il peut aussi bien attaquer en pénétration qu’artiller longue distance. Pour sa saison rookie, il a tourné à 7,9pts, 2,8 passes et 2,5 rebonds en 19 minutes de moyenne.
- Les - de la saison
Les rebonds: Dans ce secteur du jeu, Sacramento était clairement dominé tous les soirs. Willie Cauley-Stein n’a pas épaté par sa combativité en défense et sa capacité à faire le ménage sous le cercle. Celui que l’on attendait comme une tour imprenable et athlétique ne l’a que très peu été. Au final, les Kings se placent à la 28ème position au rebond, permettant aux intérieurs adverses de s’épanouir dans le secteur intérieur des rois. Le Front Office compte beaucoup sur Harry Giles et Marvin Bagley III, qui devraient effectuer leurs débuts la saison prochaine. Le staff espère ainsi apporter de l’abnégation sous le cercle avec ses deux talents.
Un manque à l’aile: Les Kings ont tenté des choses. En vain. Malgré une motivation et une concentration remarquable, offensivement comme défensivement, Justin Jackson n’est pas prêt à occuper le rôle de titulaire en NBA. C’est donc Bogdan Bogdanovic qui s’en est chargé le plus souvent. Bien qu’il ait réalisé une saison solide, le Serbe est trop petit pour jouer ailier et défendre sur ses adversaires naturels à ce poste. Le front office aura donc fort à faire pour renforcer ce poste la saison prochaine.
- Bilan Global
Ce fut une saison d’apprentissage pour les jeunes rois de l’après ère DeMarcus Cousins. Malgré un bilan négatif, Sacramento a montré de belles choses, même si ce fut long à démarrer. Vlade Divac et Dave Joerger s’appuient sur un groupe jeune et motivé, prêt à se frotter aux monstres de la conférence Ouest. La route est cependant très longue et le dénouement encore un peu flou. D’autant plus depuis la sélection de Marvin Bagley III à la Draft et non celle de Luka Doncic. L’effectif reste cependant trop inexpérimenté et manque de plusieurs détails importants : un ailier défenseur, une star pouvant faire passer un cap à l’équipe et par la même occasion être un leader au scoring pouvant passer la barre des 20 points. Alors que l’Ouest a encore vu arriver de sérieux acteurs, notamment chez le rival or et violet de Los Angeles, Sacramento devra encore attendre avant de revivre les Playoffs. La prochaine saison s’annonce d’autant plus compliquée que les Kings ne possèdent pas leur choix de Draft et que la franchise ne se montre pas très agressive sur le marché des agents libres. Malgré une belle marge salariale.
- Le top 10 de l'année