- Toronto pas mal, mais pas génial
3 victoires – 1 défaite :
109-102 contre Atlanta mercredi dernier, 108-95 à Orlando samedi, un revers 102-107 à Miami dimanche, puis un succès 100-88 mardi à domicile contre le Thunder.
Les stats :
104.8 : la moyenne de points inscrits par match, en hausse de 3.5 unités par rapport à 2013-14
25.5 : le pourcentage de réussite à trois points (27ème de la ligue), qui plombe la réussite globale aux tirs à moins de 42%
3 : le classement au nombre de lancers-francs marqués et tentés. Les Raptors provoquent beaucoup de fautes qui leur offrent de nombreux tirs bonus.
Les joueurs en forme :
Demar DeRozan (21.8 points, 6.3 rebonds et 2.8 interceptions, toujours aussi spectaculaire balle en main et solide en défense)
Kyle Lowry (15.8 points, 5.8 passes, 0.5 ballons perdus, une première semaine discrète mais solide. Attention à l'adresse à trois points (21.4%) et aux lancers-francs (72.2%))
Amir Johnson (15.0 points, 7.5 rebonds, 2.0 contres en deux matchs)
Le bilan :
Les Raptors ont eu un démarrage tel qu'on pouvait l'imaginer : plein d'envie et avec suffisamment de talents pour se placer dans le top 4 de la Conférence. Cinq joueurs tournent à plus de dix points de moyenne et se montrent plus orientés vers l'attaque tout en étant solides et disciplinés en défense.
Toronto a ses deux stars en grande forme, mais doit canaliser sa fougue et mieux appréhender les fins de match, en atteste cette frayeur inattendue contre Atlanta. De même, les Canadiens se sont longtemps embourbés contre OKC à force de tenter des séquences offensives longues et laborieuses.
Battre Miami en Floride aurait sans doute donné un boost psychologique aux Raps, qui voudraient bien être plus que des outsiders dans cette Conférence Est. Il sont mieux partis que d'autres grosses écuries, avec un effectif stable qui se connaît, mais n'ont pas encore réalisé un match solide pendant 48 minutes.
À suivre :
En attendant de savoir si Amir Johnson et Jonas Valanciunas sont aptes pour affronter Boston ce mercredi, les Raptors doivent absolument capitaliser sur une semaine abordable pour rester en haut du classement. Après la visite chez les Celtics, ils accueillent les Wizards vendredi puis les 76ers dimanche et enfin le Magic mardi prochain. Aucun back-to-back et deux adversaires encore sans victoires. Un cadeau qu'il ne va pas falloir gâcher.
- New York apprend
2 victoires – 2 défaites :
Une correction 80-104 à la maison par les Bulls mercredi dernier, suivi par un succès inattendu à Cleveland 95-90 le lendemain, un autre face à Charlotte 96-93 le dimanche, et un échec ce mardi contre Washington 83-98.
Les stats :
88.5 : le nombre de points inscrits par match. 29ème attaque de la ligue, les Knicks ne sont pas tant maladroits qu'ils sont lents (c'est l'équipe qui joue le moins de possessions en 48 minutes)
21.3 : la moyenne au scoring de Carmelo Anthony, pour l'instant la plus basse depuis sa deuxième année NBA. Celui qui reste sur deux saisons à plus de 27 pions par rencontre, voit son temps de jeu légèrement réduit et ça se voit : moins de tirs tentés (notamment aux lancers-francs) et beaucoup moins de rebonds (3.5 contre 8.1 l'an dernier).
Les joueurs en forme / méforme :
Iman Shumpert (cinq, 12, 15 puis 19 points pour l'arrière qui s'affirme comme la deuxième option offensive de New York)
Shane Larkin (7.5 points, 3.5 passes, 2.0 steals, sans être flamboyant, le remplaçant de Jose Calderon prend vite ses marques)
J.R Smith (38 % aux tirs, 22% à trois points, 57% aux tirs bonus... à défaut de marquer, Smith se met à passer (4.0 passes))
Le bilan :
On peut donc rater son entrée mais surprendre tout le monde. Paraître complètement largué pour son premier match, puis avoir suffisamment de niaque pour profiter d'une équipe des Cavs à cran.
Mais leur meilleur match a été clairement contre les Hornets, où Melo ne s'est pas senti seul en attaque grâce à une jolie circulation du ballon et aux renforts de Shumpert et Stoudemire.
Les New-yorkais ont par contre semblé vulnérable contre Washington dès qu'il est apparu clair qu'Anthony n'était pas dans un bon soir (8/23 aux tirs, sept balles perdues).
Cette équipe va vraiment avoir du mal à scorer si elle espère jouer l'attaque en triangle sans réelle autre menace offensive quotidienne.
Pour leur défense, les Knicks ont eu un début de calendrier très chargé, avec deux favoris puis deux outsiders. 50% de victoires n'est finalement pas si mal pour une équipe en reconstruction identitaire qui peine à savoir comment marquer.
À suivre :
Le programme s'adoucit avec une visite à Detroit ce mercredi, mais s'enchaîne sur un back-to-back à Brooklyn puis Atlanta vendredi et samedi. Les Hawks viendront ensuite au Madison Square Garden lundi prochain. Le secteur intérieur va être mis à dure épreuve, il va falloir être efficace aux tirs pour éviter une bataille aux rebonds où les Knicks sont clairement perdants.
- Brooklyn s'en sort bien
2 victoires – 1 défaite :
Une gifle offensive 105-121 à Boston mercredi dernier, enchaîné sur un succès samedi à Detroit 102-90 puis un autre à domicile lundi 116-85 contre Oklahoma City.
Les stats :
2 : Comment cette équipe arrive-t-elle à inscrire 107.7 points par match, soit la troisième attaque de la ligue, sous les ordres de Lionel Hollins, un coach qui aime la défense, le jeu lent et pas trop les trois points ? Avec beaucoup d'adresse : Brooklyn est n°2 en pourcentage de tirs à deux points et aux lancers-francs.
39 : le temps de jeu moyen de Deron Williams, soit six minutes de plus que Johnson et 13 deplus que tout autre joueur. D-Will est bien le chef d'orchestre de la maison, en atteste sa moyenne de passes en hausse (7.7 contre 6.1 la saison passée). Malheureusement, 39 est aussi son pourcentage aux tirs.
Les joueurs en forme :
Joe Johnson (22.0 points, 6.7 rebonds, 5.0 passes en 33.7 minutes, de belles stats de All-star pour le vétéran)
Kevin Garnett (11.3 points, 8.7 rebonds, dont un joli 18-14 contre Detroit. Qui a dit que KG était lessivé?)
Le bilan :
Difficile d'évaluer cette équipe qui a d'abord parue statique face à Rondo et ses Celtics, a compté sur ses vétérans pour tenir la baraque contre Detroit, pour ensuite profiter d'une équipe du Thunder encore plus en difficulté.
Le programme a été léger pour les Nets et ils ont su en profiter. Ils pourraient même être la seule équipe invaincue à l'Est et sans vraiment forcer le talent. Cette formation a une quantité de shooters adroits qui prennent leur marque pendant que Brook Lopez retrouve sa place à l'intérieur (18 points, six rebonds pour son premier match face à OKC).
On aurait tendance à oublier les nombreuses possibilités offensives présentes, à force de voir Brooklyn comme un effectif vieux, fragile et sans leader. Si Williams se focalise plus sur la mène, il risque d'y avoir de sacrés scores du côté de la banlieue new-yorkaise. Mais les Nets ne se sont frottés à aucune grosse équipe pour l'instant.
À suivre :
Les dieux de la NBA ont définitivement été cléments avec les hommes en noir et blanc pour ce dbut d'exercice. Trois matchs d'ici à mercredi prochain, tous à domicile, contre Minnesota, New York et Orlando, toutes en rodage et avec chacune un gros point faible. Si l'adresse aux tirs continue à être présente, Brooklyn pourra compter trois victoires de plus dans une semaine.
- Boston n'a pas peur
1 victoire – 2 défaites : une entrée en matière jouissive contre Brooklyn, puis deux revers à Houston samedi 90-104, et à Dallas lundi 113-118.
Les stats :
25.7 : la moyenne de passes décisives des Celtics par match, bien gonflée par les 11.7 assists de Rajon Rondo, meilleur distributeur de la ligue.
-1 : si Boston score 108 pions par rencontre pour le moment, elle encaisse pas moins de 109 unités. Deuxième en attaque, mais deuxième pire défense.
31 : l'écart en faveur des Mavs au milieu du deuxième quart-temps du match de lundi à Dallas. Les Celtics sont revenus à un point des Texans à 40 secondes du buzzer pour une victoire finale mais stressante des locaux.
Les joueurs en forme / méforme :
Rajon Rondo (8.0 points, 8.7 rebonds, 11.7 passes, 2.0 steals, 4.3 balles perdues, il est clairement indispensable et semble le prouver à chaque fois qu'on en doute)
Jeff Green (23.0 points, 5.7 rebonds, son rôle de scoreur n°1 va prendre de l'ampleur cette année)
Jared Sullinger (13.7 points, 6.7 rebonds, 2.3 contres, la frêle défense des C's va reposer sur lui)
Le bilan :
On connaît les limites de cette formation (effectif jeune, pas de solidité défensive) et ses enjeux (combien de temps pourront-ils garder Rondo ?), mais elle va faire peur aux équipes qui croient avoir le temps de rentrer dans la compétition ou se reposent trop sur leurs lauriers. Boston a certes perdu deux de ses trois matchs, mais a d'abord donné un coup de vieux aux Nets, s'est coltiné l'armada des Rockets à Houston avant de faire un énorme comeback contre les Mavericks.
Dans les deux derniers cas, les hommes en vert ont été complètement dominés en début de partie (-15 puis -21 respectivement après le premier quart) et ont ensuite fait jeu égal voire ont renversé la tendance.
Boston semble se nourrir de ses erreurs pour revenir dans la partie, limiter la casse coûte que coûte, l'avantage d'une équipe sans réelle ambition qui veut surtout jouer au basket.
À suivre :
La semaine sera un petit plus douce pour les C's, si on considère que Toronto mercredi et Chicago (à l'extérieur) samedi sont des affrontements abordables pour les jeunes pousses vertes. Le match à domicile contre Indiana caché entre les deux vendredi sera une opportunité de limiter la casse. On n'est néanmoins pas l'abri d'une surprise avec cette équipe de guépards.
- Philly pour du beurre
0 victoires – 4 défaites : comme prévu, les Sixers ont perdu à Indiana mercredi 91-103, puis à Milwaukee vendredi 81-93, avant d'accueillir gentiment Miami le lendemain (96-114) et Houston lundi (93-104)
Les stats :
-13.3 : le différentiel points inscrits/encaissés par les Sixers. Forcément, 28ème en attaque et 25ème en défense, ça n'aide pas.
1 : si Philly continue de scorer moins de 91 points par match tout en encaissant plus de 103, ce serait une première dans l'histoire du championnat.
12 896 : le nombre de spectateurs au Wells Fargo Center pour les matchs contre Miami et Houston. En comparaison, Orlando et ses quatre défaites a attiré plus de 34 000 personnes pour voir Toronto et Washington. Belle ambiance.
Les joueurs en forme / méforme :
Tony Wroten (19.3 points, 4.8 rebonds, 6.8 passes, 3.0 ballons volés, 4.5 turnovers, plus facile d'avoir des gros chiffres dans une mauvaise équipe, mais l'arrière de 21 ans sort clairement du lot)
Nerlens Noel (8.0 points, 6.5 rebonds, 2.0 contres, 2.0 steals, un démarrage en dents de scie pour le prometteur rookie)
Le bilan :
Quatre défaites logiques pour le labo laborieux de la NBA, les joueurs manquent (surtout les meilleurs) et aucune composition ne semble se profiler : sept hommes jouent entre 20 et 33 minutes et huit prennent entre six et huit tirs par match. La donne changera-t-elle quand Michael Carter-Williams refera surface d'ici deux semaines (minimum) ? Philadelphie n'a pas un seul secteur sur lequel compter, en attaque comme en défense, pas de domaine de prédilection à renforcer (même les Lakers en ont) en vue du retour de l'ancien rookie de l'année. Difficile de juger le niveau de ces jeunes joueurs quand l'organisation n'essaye pas de créer quelque chose.
À suivre :
Le match des sans victoires a lieu ce soir avec la venue d'Orlando, l'occasion de s'offrir du répit car la suite ne laisse pas trop de place à l'espoir : Chicago vient vendredi, avant le début d'un road trip dimanche à Toronto. Philly pourra ensuite souffler trois jours, avant le carnage. Mais ça je vous en parlerai la semaine prochaine...