5 Majeur All-Time NCAA : les Tigers de Louisiana State

5 Majeur All-Time NCAA : les Tigers de Louisiana State

Louisiana State Tigers - Mahmoud Abdul-Rauf - Pete Maravich - Ben Simmons - Bob Pettit - Shaquille O'Neal

En ce mois de septembre et à quelques encablures de la reprise de la saison NBA, Inside Basket vous propose un petit hors-série sur les 5 majeurs All-Time d’universités, autrement dit, de NCAA. Car oui avant de devenir des stars incontournables de la NBA, ces joueurs ont dès la fac offert de grandes émotions à leurs fans de toujours. Aujourd'hui, nous vous proposons le 5 majeur des Tigers de Louisiana State.

  • MENEUR DE JEU : MAHMOUD ABDUL RAUF

 

Mahmoud Abdul-Rauf

 

Le meneur de jeu des Louisiana Tigers est Mahmoud Abdul-Rauf ! L'homme au parcours controversé a brillé en NCAA avant de connaître un destin NBA avec des hauts et des bas. Ses 2 saisons NCAA sont phénoménales. Il atteint dès la première année la barre des 30 points par match à 48% au tir ! Le 4 Mars 1989, il a marqué 55 points face à Mississippi avec 10 tirs à 3 points ce qui constitue à l'époque le record de 3 points dans un match pour un freshman. Cette première saison est couronnée du trophée de meilleur joueur de la conférence Sud-Est et d'une sélection dans la All-American First Team. Dès sa première année, il s'est annoncé comme l'un des plus grands phénomènes de l'histoire de la NCAA à son poste. La deuxième année à Louisiana State sera presque du même niveau à 27.8 points par match. Ce léger recul statistique ne l’empêchera pas de réaliser un splendide doublé avec un back-to-back dans la All-American First Team et un second titre consécutif de joueur de l'année dans sa conférence. Seul bémol, les résultats collectifs ne seront pas au rendez-vous puisque les Tigers n'ont jamais passé le second tour des phases finales avec Mahmoud Abdul-Rauf. Avec un parcours universitaire si brillant, on peut même nourrir quelques regrets concernant sa carrière NBA.

 

Abdul-Rauf est le 3ème choix de la Draft 1990 derrière Gary Payton. C'est à Denver qu'il débute en NBA mais ses deux premières années à 14 et 10 points de moyenne seront satisfaisantes, sans être à la hauteur des attentes placées en lui. Il figure malgré tout dans la seconde All-Rookie Team en 1991. Une potentielle superstar annoncée va se transformer en un très bon attaquant. Sa troisième année sera la meilleure saison de sa carrière NBA. Il y atteint un total de 19 points, 4 passes et 3 rebonds à 45% au tir. C'est à cette occasion qu'il reçoit sa plus grande distinction personnelle avec le trophée de Most Improved Player en 1993. C'est avec les Nuggets qu'il réussit ses meilleures performances. Le 8 Décembre 1995, il marque 51 points face au Jazz de John Stockton. C'est la meilleure marque de sa carrière où il aura passé la barre des 50 points en NCAA et en NBA. Malgré ''seulement'' 6 années au plus haut niveau à Denver et 9 en NBA, Mahmoud Abdul-Rauf aura véritablement marqué la NBA. Son impact culturel était indéniable et ce malgré la controverse qu'il suscitait comme lorsqu'il refusait de se lever face au drapeau américain. Bercé par les mots de Malcolm X, il s'est converti à l'Islam, devenant un symbole d'une société cosmopolite ce qui ne plaira pas à tout le monde. Sa maison, incendiée, est la cible du KuKluxKlan en 2001. Abdul-Rauf était un très bon joueur de Basket qui a mené sa carrière d'athlète selon ses convictions malgré la controverse. Les nostalgiques peuvent aujourd'hui le retrouver dans dans la Big 3 de Ice-Cube.

 

Mentions honorables : Aucun joueur avec un minimum d'impact en NBA.

 

  • ARRIERE : PETE MARAVICH

 

Pete Maravich

 

Autant vous annoncer la couleur tout de suite, Mahmoud Abdul-Rauf était probablement le joueur le plus faible de notre 5 majeur. Pete Maravich est l'arrière de notre 5 majeur chez les Tigers ! On parlait déjà de chiffres impressionnants avec Abdul-Rauf mais là.. vous n'êtes pas prêts. Pour l'anecdote, Maravich ne devait pas jouer pour Louisiana State mais pour West Virginia. Son père était alors le coach à Louisiana State, il a fait le forcing pour voir son fils jouer sous ses ordres. En 1966, la NCAA interdisait les étudiants en première année de jouer dans le championnat, ce qui a amené Maravich à jouer 1 année dans un championnat de freshman où il marquera 741 points. C'est bien de jouer sous les ordres de son père, mais ça ne signifie pas forcément une réussite assurée, en 3 années à Louisiana State, Pete Maravich n'a jamais atteint le tournoi de Mars pour le titre NCAA. Cependant, les performances individuelles sont inqualifiables. Dès son premier match NCAA, Maravich marque 50 points, pour 14 rebonds et 11 passes, DANS SON PREMIER MATCH. De quoi vous présenter dignement en réalisant en une rencontre ce dont certains rêvent toute une vie. Pour sa première année en NCAA, Pete Maravich termine avec 43.8 points de moyenne. C'est tout simplement inhumain. Aujourd'hui encore, il est le seul homme de l'histoire avec Frank Selvy (1953) à avoir obtenu une moyenne au-delà des 40 points. C'est le record. L'année qui suit, il améliore sa marque avec 44.2 points de moyenne. Enfin, pour sa dernière année, rebelote pour 44.5 points de moyenne. Voilà, on parle ici du meilleur basketteur NCAA de tous les temps. La NBA a Michael Jordan, la NCAA a Pistol Pete. C'est un record qui ne sera sans doute jamais battu, tant la barre est haute. Le niveau global du championnat a également évolué depuis avec de meilleures défenses qui ne permettraient plus cela. Pete Maravich est le meilleur scoreur de l'histoire de la NCAA avec 3667 points, en 3 années seulement. Dans le Top 10 de ce classement, tous les joueurs ont dû jouer 4 ans pour atteindre les sommets, à l'exception d'Oscar Robertson. En 3 ans, c'est aussi 31 matchs à plus de 50 points, l'équivalent d'une saison entière de NCAA. En fait, Maravich possède quasiment tout les records de points de la NCAA et je pourrais vous les citer un à un pendant des heures. Il faut également rappeler que la ligne à 3 points n'existait pas à cette époque. L'ancien coach Dale Brown affirmait en 2006 avoir enregistré chaque tir de Maravich en tenant compte d'une imaginaire ligne à 3 points. Selon ses dires, il aurait pu obtenir une moyenne de 57 points par match au lieu de 44, on atteint des chiffres hallucinants. Imaginez de telles performances pour un prospect avec les réseaux sociaux, un délire complet. Les Louisiana State Tigers ne sont pas la meilleure équipe de basket du pays, loin de là, mais ils auront à tout jamais le privilège d'avoir eu dans leurs rangs le meilleur joueur de l'histoire NCAA.

 

Pour Maravich également, la carrière NBA sera forcément moins brillante. Pourtant, il est aujourd'hui l'une des légendes les plus reconnues de notre ère. Stephen Curry a récemment déclaré qu'il était parmi les 4 meilleurs handles de l'histoire. Drafté en 3ème choix par Atlanta, il va passer 4 années aux Hawks avec une pointe à 27.7 points de moyenne. Comme avec les Tigers, les performances individuelles sont là, mais pas les résultats collectifs. Les résultats sont moyens, et la course au titre est bien loin de la Géorgie. Après une seconde apparition au All-Star Game, il est tradé vers les New-Orleans Jazz, qui intègrent tout juste la NBA. Il va y passer 5 années, sans jamais atteindre les playoffs pour son plus grand désespoir. Il y signera cependant en 1976-1977 la meilleure saison de sa carrière. Il marque 31 points de moyenne et effectue 13 matchs à plus de 40 points. Il retrouve le temps d'une année ses habitudes de la fac. Cependant, l'équipe n'y arrivera jamais collectivement. Lorsque le Jazz déménage à Utah, Pete Maravich est vulgairement coupé par la franchise qui ne croit plus en lui malgré une dernière saison sérieuse à 22 points de moyenne. Il signe alors chez les Celtics. Un pari osé pour les légendaires Celtics de Larry Bird. Pour la première fois, Pistol Pete doit accepter un rôle secondaire ce qu'il fait très bien. Il affiche 11 points de moyenne en sortant du banc, un sixième homme très satisfaisant. C'est également lors de cette saison que la fameuse ligne à 3 points est instaurée. On voit alors Maravich tirer à longue distance avec une grande adresse ce qui laisse imaginer tous les records supplémentaires qu'il aurait pu atteindre avec elle. Il connaît les playoffs et une finale de conférence pour la première fois, mais les Celtics échouent (4-1 face aux Sixers). Pete Maravich termine sa carrière là-dessus, et ajoute son nom à la longue liste des légendes qui n'ont jamais remporté de bague. Comme un symbole, Pete Maravich est décédé à 40 ans seulement à cause d'une attaque cardiaque lors d'un match entre amis. Cet homme était un amoureux du jeu qui aimait vivre à fond sans calculer les efforts. Peut-être trop soliste, il restera à jamais comme l'un des meilleurs attaquants extérieurs de l'histoire du basket.

 

Mentions honorables : Marcus Thornton 

 

  • AILIER – BEN SIMMONS

 

Ben Simmons

 

Il est maintenant temps de dépoussiérer notre dossier avec l'ailier de Louisiana State. Nous avons choisi Ben Simmons ! LSU est une université surprenante puisque le nombre de grands noms formés n'est pas impressionnant, mais il suffit pour constituer un 5 majeur fantastique. Vu son potentiel, Ben Simmons est l'ailier le plus talentueux à avoir porté un maillot des Tigers. Ben Simmons commence en NCAA le 13 Septembre 2015 sur un double double (11 points, 13 rebonds) qui laissait déjà présager le joueur unique en son genre que l'on connaît. Dès Septembre, il enregistre également un match à 21 points et 20 rebonds face à Marquette. Sa meilleure performance à Louisiana State a lieu le 2 Décembre 2015 avec 43 points, 14 rebonds, 7 passes, 5 interceptions et 3 contres face à North Florida. Une performance monumentale qui montre le talent d'un joueur polyvalent qui était partout ce soir-là. C'est la plus haute marque pour un joueur des Tigers depuis 1991. Déjà à l'époque, Magic Johnson déclarait n'avoir plus vu un joueur autant all-around depuis LeBron James ! Après sa première année, Ben Simmons est nommé Freshman of the year. Il est également sélectionné dans la All-American first team. Sous son leadership, Louisiana State déçoit et est éliminé dès le second tour du tournoi NCAA. Simmons lui terminera sa seule saison de NCAA avec 19.2 points et 11.8 rebonds de moyenne, mais au-delà des statistiques, c'est le potentiel hors-norme du garçon qui va impressionner tout les scouts. Comme la majorité des jeunes prospects de nos jours, Ben Simmons se présente à la draft après seulement une année en NCAA. C'est la raison pour laquelle les records de Pete Maravich ne sont pas prêts de tomber.

 

La suite vous la connaissez, il est choisi en première position de la draft 2016 par les Sixers qui sortent d'une nouvelle saison cauchemar. Ben Simmons devient le deuxième premier choix de l'histoire en provenance de Louisiana State. Cependant, il connaît le même destin que son coéquipier Joel Embiid avec une première saison blanche passée à l’hôpital. Lors du training camp de Septembre, il se fracture le 5ème métatarsien du pied droit ce qui va le forcer à rater la saison entière. Ce n'est que l'an passé qu'il débarque enfin dans la ligue en tant que rookie. Il fait preuve d'une assurance et d'une lucidité hors du commun pour un rookie, et il forme un duo explosif avec Joel Embiid. Il permet aux Sixers d'atteindre la 3ème place de l'Est et les demi-finales de conférence où ils chutent face aux Celtics. En seulement une année, Ben Simmons a prouvé qu'il faudra compter sur lui pendant de très longues années au moins. Il fait partie de la jeune génération émergente qui portera la NBA lorsque LeBron James prendra sa retraite. Avec 15.8 points, 8.1 rebonds et 8.2 passes, il est le joueur all-around que tout le monde attendait. De plus, il est un vrai leader sur le terrain ce dont on pouvait douter après son passage à Louisiana State. Le 25 Juin, il est nommé Rookie of the Year. Certains lui reprochent d'être un ''faux rookie'' puisqu'il n'est pas issu de la draft 2017. Donovan Mitchell poussera le vice jusqu'à débarquer à la cérémonie des NBA Awards avec une voiture où l'on pouvait lire en grand ''Rookie ?''. Peu importe, Ben Simmons a désormais le potentiel pour viser très haut.

 

Mentions honorables : Garrett Temple

 

  • AILIER FORT – BOB PETTIT

 

Bob Pettit

 

Retour en préhistoire pour la suite de notre dossier. On se dirige vers les années 50, une époque où le basket était un jeu bien différent de celui que l'on connaît aujourd'hui. Notre ailier fort est Bob Pettit, ailier fort célèbre de cette décennie méconnue. Très demandé, il a choisi Louisiana State parmi 14 offres reçues, preuve de la qualité de ce programme. C'est en 1952 qu'il débute en NCAA. Il atteint dès sa première année une excellente moyenne de 25.5 points et 13 rebonds par match ce qui fait de lui le 3ème meilleur marqueur du pays. Au vu des autres membres de notre 5 majeur, on pourrait presque juger cette saison comme faible. Sa seconde année sera similaire avec 24.9 points et 12.7 rebonds. En revanche, elle est bien meilleure sur le plan collectif. L'équipe des Tigers est un rouleau compresseur qui écrase tout. Ils terminent l'année avec 22 victoires pour une seule défaite dans la conférence Sud-Est de la NCAA. Une performance fabuleuse qui offre à la fac son deuxième titre de champion de conférence. Les Tigers participent également pour la première fois de leur histoire au fameux Final Four NCAA. Ils sont éliminés en demi-finale par Indiana. Bob Pettit apparaît dans le second All-American Team. C'est avec le couteau entre les dents que Pettit va démarrer sa dernière saison universitaire. Il va battre tout ses records avec une moyenne impressionnante de 31.4 points et 17.3 rebonds. Il écrase toutes les raquettes sur son passage, il prend tous les rebonds et il devient un attaquant intérieur inarrêtable. Pour Louisiana State, c'est un back-to-back avec un nouveau titre de champion de conférence. Sa moyenne de points constitue un nouveau record à Louisiana State, c'était avant que Pete Maravich brise tout ça. Il termine également un match à 60 points, son record. Il atteint enfin la All-American First Team et il se présente à la draft avec de très sérieux arguments.

 

Prétendant au first pick, il devra finalement se contenter du second choix chez les Hawks de Milwaukee. Pour l'anecdote, Bob Pettit va signer son contrat rookie alors qu'il ne lui restait que 100$, la NBA l'a sauvé d'une situation financière désastreuse. Certains observateurs doutent de sa capacité à s'imposer dans les raquettes NBA avec un physique trop frêle. Il répond sereinement sur le terrain avec une année rookie à 20.4 points et 13.8 rebonds où il décroche haut la main le titre de Rookie of the year. Il est déjà sélectionné pour le All Star Game et il termine dans la All-NBA First Team. Un exploit qui va très vite fermer la bouche de ses détracteurs. C'était la dernière saison des Hawks à Milwaukee qui déménagent à St-Louis. Dès sa deuxième saison, c'est l'explosion. Bob Pettit va devenir le meilleur joueur de la ligue après seulement une année de NBA dans les pattes. Tout d'abord, il termine meilleur marqueur (25.7 points) et meilleur rebondeur (16.2 rebonds) de la NBA. Il remporte également le trophée de MVP du All-Star Game pour sa seconde sélection seulement. Enfin, il remporte le plus beau des trophées individuels en devenant MVP de la saison régulière au bout de 2 ans seulement. Un record de précocité pour un joueur qui semblait en avance sur son temps. Seul bémol, les résultats collectifs peinent à suivre avec 33 victoires. Il va régresser individuellement lors de sa 3ème saison, mais les Hawks vont exploser. Malgré un bilan de 34 victoires et 38 défaites, les Hawks réalisent des playoffs remplis d'exploits avec l'upset des Pistons et des Lakers ce qui leur ouvre la porte des NBA Finals où ils retrouvent les Celtics de Bill Russell. Les finales 1957 sont probablement parmi les plus passionnantes de l'histoire. Bob Pettit entrera avec violence dans le Boston Garden pour un Game 1 arraché après une double prolongation. Il marque 37 points et donne l'avantage à St-Louis. Un autre tir très clutch de Pettit départagera le Game 3. Chaque match est irrespirable et un inévitable Game 7 a lieu à Boston dans le Garden en furie. Bob Pettit va réaliser l'un des matchs les plus grandioses de sa carrière phénoménale. Très clutch, il va d'abord forcer une nouvelle prolongation, puis une deuxième. Les Hawks craquent au bout de 56 minutes d'un des plus grands matchs de l'histoire de la NBA. Bob Pettit termine sa nuit avec 39 points et 19 rebonds, mais sans le titre NBA pour lequel il s'est tant battu. Ce n'est que partie remise puisque les Celtics et les Hawks se retrouvent dès l'année suivante pour une nouvelle finale explosive. Cette fois, Bob Pettit ne laisse plus passer sa chance. Après 5 matchs intenses, Pettit marque 50 points (record à l'époque) dans le Game 6 décisif qui offre le titre aux Hawks. En 1958, Pettit est champion NBA ! Il aurait sans le moindre doute obtenu le titre de MVP des finales, mais ce titre n'existait pas à l'époque. En 1959, il obtient son second trophée de MVP dans une saison où il affole de nouveau les compteurs avec 29.2 points et 16.4 rebonds. Une contribution énorme. L'année suivante, il passe la barre des 20 rebonds par match et intègre un club très fermé. Seulement 5 joueurs ont franchi ce cap dans l'histoire. En 1962, il passe pour la première et unique fois la barre des 30 points par match (31.1), dépassant encore un peu plus ses limites. Pendant ce temps, les Hawks ont joué 2 nouvelles finales face aux Celtics, pour 2 nouvelles défaites contre un Bill Russell insaisissable. Au final, Pettit c'est 11 saisons NBA, aucune sous la barre des 20 points pour 11 All-Star Game et 10 All-NBA First Team. Bob Pettit aura toujours joué au plus haut niveau. Son passage dévastateur dans la ligue a marqué toute une génération et il reste sans contestation l'un des meilleurs ailiers-forts de l'histoire.

 

Mentions honorables : John Williams, Jarell Martin, Brandon Bass, Anthony Randolph

 

  • PIVOT : SHAQUILLE O'NEAL

 

Shaquille O'Neal

 

Avec un 5 majeur aussi spectaculaire, on se devait de terminer avec un joueur énorme. Énorme, c'est justement l'un des premiers adjectifs qui nous vient en tête lorsqu'il faut aborder le cas de Shaquille O'Neal. Louisiana State a eu l'honneur d'avoir dans ses rangs l'un des meilleurs pivots de tous les temps. Sa première année chez les Tigers sera la moins accomplie. Avec 13.9 points, 12 rebonds et 3.6 contres de moyenne, il passe l'année dans 1989 dans l'ombre de Mahmoud Abdul-Rauf. Ce n'est qu'après le départ de ce dernier pour la NBA qu'il explose. Dès la saison suivante, il devient l'option offensive numéro 1 des Tigers. Il va assumer cette responsabilité avec brio. Il termine avec une moyenne de 27.6 points pour 14.7 rebonds et 5 contres, une progression radicale. Sa 3ème saison sera tout autant spectaculaire avec des chiffres similaires malgré un scoring moins important. Ces deux dernières saisons lui offrent deux titres de meilleur joueur de la conférence Sud-Est ainsi que deux nominations dans la All-American First Team. Pour résumer, la carrière universitaire de Shaq n'est pas la plus impressionnante (en particulier dans les résultats collectifs), mais elle était un avant-goût du monstre qu'était ce jeune homme qui intriguait tout le monde à l'époque.

 

En 1992, il est drafté en premier choix par le Magic et il devient ainsi le premier first pick de l'histoire pour Louisiana State. Dans la lancée de son passage en NCAA, il réussit la belle performance de retranscrire des stats similaires dans son année rookie ce qui lui permettra d'être immédiatement un All-Star et de décrocher facilement le titre de Rookie of the Year. Ses deux premières saisons vont lui permettre de se développer afin de dominer la NBA. C'est pendant cette période qu'il va casser des paniers sous le choc des spectateurs face aux Suns et face aux Nets. Il restera à tout jamais l'homme qui a obligé la NBA à changer la structure de ses paniers. Sa force à cette époque est sans doute inestimable, un ours se serait enfui en vitesse s'il l’apercevait au milieu d'une forêt. Il atteint son apogée en 1995 avec une moyenne de 29.3 points par match et ses 11.4 rebonds et 2.4 contres habituels. Emmené par le Shaq, le Magic réussit l'exploit d'atteindre la finale NBA en éliminant les Bulls de Michael Jordan qui venait tout juste de revenir. Malheureusement, ils se font sweeper en finale par les Rockets d'Hakeem Olajuwon qui va donner une leçon d'expérience à O'Neal encore un peu vert. Jamais le Magic ne se rapprochera davantage du titre et Shaquille O'Neal tourne la page en 1996 pour signer chez les Lakers. Dès la première année, les Lakers emmenés par Kobe Bryant et Shaquille O'Neal sont une machine de guerre. Shaq réussit la meilleure saison de sa carrière avec 29.7 points de moyenne et le titre de MVP. Les Lakers réalisent des playoffs de champions et remportent le titre NBA face aux Pacers de Reggie Miller. Shaq a retenu la leçon de 1995 et devient le bourreau des Pacers. Il atteint durant ces finales une moyenne de 38 points et 16.7 rebonds par match. Un apport délirant. C'est l'une des performances individuelles les plus abouties de l'histoire des finales. Avec deux nouveaux titres en 2001 et 2002, les Lakers complètent un threepeat grandiose malgré la controverse de Sacramento. Threepeat aussi pour le MVP des finales Shaquille O'Neal qui est une arme sans la moindre faille à ce niveau de la compétition. Il faudra ensuite attendre jusqu'en 2006 pour voir le Big Cactus soulever à nouveau le trophée Larry O'Brien. Le dernier exploit de sa carrière chez le Heat avant une fin plus anecdotique. Au final, Shaquille O'Neal s'est imposé comme l'un des meilleurs joueurs de l'histoire grâce à un physique hors-norme et une maîtrise de la raquette comme rarement vue auparavant. Avec un joueur 4 fois champion NBA, 3 fois MVP des finales, 1 fois MVP, 15 fois All-Star et 8 fois dans la All-NBA First Team, les Tigers peuvent être fiers de leur gros Shaq !

 

Mentions Honorables : Glen Davis

 

  • COACH : DALE BROWN

 

Dale Brown

 

Il est difficile d'élever un coach au-dessus des autres pour les Louisiana State Tigers tant cette équipe n'a jamais brillé pour ses résultats collectifs malgré les légendes qui l'ont choisie. Nous avons donc choisi Dale Brown pour sa longévité en priorité. Il a coaché cette équipe de 1972 à 1997 ! Un véritable exploit qui lui vaut le respect de tous en NCAA. Il est également le seul coach à avoir emmené l'équipe jusqu'au NCAA Final Four à deux reprises, sans jamais dépasser les demi-finales. En 25 années sur ce banc, il n'aura connu que 7 fois un bilan négatif, dont seulement 3 entre 1972 et 1992 ! Honneur et respect pour ce grand coach du basket NCAA qui aura bataillé toute sa carrière pour son équipe de Louisiana State.

 

Mentions honorables : Harry Rabenhorst, Press Maravich, John Brady

 

Retrouvez également nos précédents 5 majeurs :

5 Majeur All-Time des Bruins de UCLA

5 Majeur All-Time des Wildcats de Kentucky

5 Majeur All-Time des Spartans de Michigan State