En Boxe, on l'appellerait "The Baddest Man on the Planet". Si l'on retient de la série entre les Blazers et les Rockets les 89 points de Lamarcus Aldridge dans les matchs 1 et 2, ainsi que le buzzer de Damian Lillard dans le game 6, c'est en réalité Wesley Matthews qui a tué Houston en pulvérisant littéralement James Harden avec sa défense agressive sans relâche. En effet, les mauvaises langues se permettaient et se permettent toujours de montrer du doigt les performances offensives catastrophiques de James Harden face à Portland, alors que le All-Star a tout simplement été victime d'une défense étouffante.
- Pas de bras pas de chocolat
On l'oublie souvent mais la défense commence bien avant que l'attaquant ait la balle en main. James Harden a eu un mal fou à se démarquer. Qu'il se serve d'un ou deux écrans pour se déplacer, Wesley Matthews ne lui laissait pas un centimètre d'espace pour recevoir le ballon dans de bonnes conditions. Contestation des déplacements, fermer les lignes de passes... Le Blazer a tout fait pour rendre misérable la vie de son adversaire. Une agressivité remarquable qui a permis de ralentir considérablement le jeu des Rockets et de faire monter la frustration.
- Une sangsue
À Houston, James Harden a un rôle de créateur. Il percute, attaque le panier, crée des décalages, initie les mouvements. Une mission largement compromise par les efforts de Wesley Matthews. Dès que le barbu récupérait le ballon, le joueur de Porland lui mettait une pression suffocante. Mains actives, bump avec le torse dès qu'il essayait d'avancer, bousculement sur loose ball... Le Rocket n'a pas eu un tir facile dans cette série. En 6 matchs, il a pris 133 tirs pour n'en inscrire que 46, soit 34% de réussite, dont un joli 16/54 à trois points (29%). En saison régulière James Harden prenait 6 tirs à trois points en moyenne. Face aux Blazers, son incapacité à se rapprocher de l'arceau, l'a contraint à prendre 9 tirs longue distance par rencontre. Sans compter des fadeaway forcés ou shoots en suspension à 5 mètres.
