Catastrophique. S'il fallait résumer la saison d'Andrew Wiggins en un mot, ça serait "catastrophique". Derrière les quelques apparitions dans les Top Ten et de fausses belles performances au scoring, se cache un joueur au QI offensif d'une huître et à l'implication défensive d'une frite. Mais ça, la NBA s'en moque. Déjà couronné Rookie of The Year depuis son année lycée à Huntington, puis annoncé comme futur Hall of Famer alors qu'il jouait à encore la fac avec Kansas, le joueur des Minnesota Timberwolves intègre un plan marketing bien ficelé depuis des années.
- Le pire attaquant de la NBA
Depuis les années Magic Johnson, la NBA a impulsé sous les ordres de David Stern, la déification des joueurs athlétiques et spectaculaires. Dès qu'un basketteur a une bonne dégaine et claque des dunks, on en fait une star, on sort les chars d'assaut du marketing, on le survend et en fait une icône. On nous préparait à l'avènement d'Andrew Wiggins depuis des années. Malheureusement, il a atterri à Minnesota, une franchise minable, après avoir cru former un duo aussi légendaire qu'éphémère avec LeBron James. Et cerise sur le gâteau, en plus d'être dans une équipe bas de gamme, Wiggins s'avère être complètement nul. Un cataclysme pour l'équipe marketing et de communication de la NBA, qui s'est empressé de cacher ses défauts et qui par dessus tout, a organisé l'escroquerie médiatique de lui offrir le trophée de rookie de l'année.
16,9 points, 4,6 rebonds et 2,1 passes de moyenne cette saison pour Wiggins. Écrites comme ça, ces stats ont l'air impressionnantes. Dans les faits, elles reflètent une pauvreté sportive ubuesque. Tout d'abord, il est bon de préciser que le rookie des Wolves a joué en moyenne 36,2 minutes par match. Seuls Kyrie Irving (36,4), James Harden (36,8) et Jimmy Butler (38,7) foulaient plus le parquet que lui chaque soir. Avec un tel temps de jeu, on a pu s'apercevoir du naufrage offensif canadien : 33,5% de réussite au tir entre 1m50 et la ligne des trois points, 31% à longue distance, 15 hook shot 19 fadeaway 37 step back tentés sur ses 1137 tirs pris... Une précision médiocre mêlée à une pauvreté technique affligeante, incarnées par une stat : le PER, chiffre basé sur la productivité d'un joueur par minute. Celui de Wiggins ? 13,9. Un chiffre catastrophique compte tenu de ses 36,2 minutes de jeu. Des joueurs comme Kosta Koufos, C.J. Miles, Al-Farouq Aminou et Trevor Booker font mieux en jouant nettement moins. Mais le pire reste à venir. Savez-vous quel joueur possède le pire plus/minus de la NBA (différentiel de points entre son équipe et l'adversaire lorsqu'il est sur le parquet) ? Roulement de tambour... Andrew Wiggins !!!
- Défense Casper
Andrew Wiggins ne sait pas du tout créer. Il est athlétique et cela peut largement compenser son mauvais dribble (une balle perdue sur deux est le fait d'un de ses mauvais dribbles) afin d'ouvrir des espaces pour ses coéquipiers. Mais les faits sont là, il est incapable de produire du jeu pour ses partenaires : par rencontre, il effectue au total seulement 23 passes ! Et sur ces 23 passes, seulement 4,4 d'entre elles peuvent se transformer en passes décisives. Ajoutons à cela que Wiggins n'est l'auteur d'une avant-dernière passe que 0,5 fois par match et que seulement 4,7 points inscrits par son équipe, sont le fait d'une action qu'il a amenée. Au fait, celui qui devine le nombre de passes échangées entre Wiggins et Rubio, aura la possibilité de gagner une bouteille de champagne.
En plus d'être mauvais en attaque, le rookie des Wolves est un fantôme en défense. Quand il est sur le terrain, son équipe encaisse en 113 points toutes les 100 possessions, quand il est sur le banc, 109. Quand il est sur le terrain, son équipe récupère 70% des rebonds défensifs, quand il est sur le banc, 74%. Par ailleurs, il ne prend que 49% des opportunités de rebonds non contestés qui s'offrent à lui. Quand il est sur le terrain, ses vis-à-vis sortent le champagne en voyant tous leurs pourcentages au tir s'envoler, notamment à mi-distance et près du cercle (+10%).