Voila un record pour Cleveland dans lequel le King James n'est pas impliqué : avec leur dernière victoire face aux Pelicans, les Cavs ont enchaîné un neuvième succès en autant de matchs cette saison, réalisant le meilleur départ de l'histoire de la franchise. Avec sensiblement le même effectif et la seule venue d'un nouveau coaching staff, avec Kenny Atkinson à sa tête, le Front Office a eu raison de prolonger ses cadres et d'apporter des idées neuves pour modifier le style de jeu de l'équipe. Tout le monde semble adhérer au nouveau coach et Donovan Mitchell est plus que séduit.
L'atmosphère est bonne, l'énergie est bonne, il a réalisé un travail phénoménal avec nous et nous y avons adhéré. Il nous a donné son avis sur nous, mais nous a également demandé notre avis sur nous-mêmes et je trouve que c'est génial.
Bien que les statistiques ne soient pas encore très pertinentes avec seulement neuf matchs joués, on observe déjà quelques changements par rapport à la saison dernière. Mais avant cela, parlons de ce qui est dans la continuité, c'est-à-dire la défense, qui fait toujours partie de l'élite. Les Cavs donnent l'impression d'étouffer leurs adversaires et les chiffres confirment cette sensation : ils ont le sixième defensive rating de la ligue et c'est la troisième meilleure équipe pour pousser les adversaires à perdre des ballons, ce qui permet de créer des points faciles de l'autre côté.
Et justement, c'est en attaque que nous voyons l'évolution de cette équipe par rapport aux années précédentes : Cleveland joue un peu plus vite en étant une des 10 équipes les plus rapides de la ligue en ce début d'exercice, et avec une réussite totalement folle, qui permet à la franchise d'avoir le meilleur offensive rating ! Les Cavs ont le meilleur pourcentage de réussite à 2 points, le deuxième à 3 points. Il n'y a que les lancers francs qui font tache avec seulement 73% de réussite.
Dans cette attaque en feu, le danger vient de tout le monde, ce qui rend cette équipe très difficile à défendre : Darius Garland a retrouvé ses capacités physiques et tourne à 20 points, (47% de réussite à 3 points !) 7 passes et a largement contribué aux succès face aux Knicks ou lors de la première manche face aux Bucks. A côté de lui, Donovan Mitchell score un peu plus, à 24 points de moyenne, en étant un peu plus régulier au scoring et personne n'arrive vraiment à le stopper. Dans la raquette, Evan Mobley semble avoir passé un cap dans l'agressivité : avec 17 points et 8 rebonds (et toujours son activité défensive), le joueur n'hésite plus à défier ses adversaires dès lors qu'il estime avoir un avantage sur son défenseur. Ainsi, on le retrouve plus souvent à la finition et en jetant un coup d'oeil aux stats cette réalité se confirme puisque en ce début de saison, 64% de ses points proviennent d'une passe d'un coéquipier, contre 72% les saisons précédentes. Avec cette nouvelle menace, les défenses sont perturbées car si le défenseur est trop petit, Mobley n'hésite pas à le défier pour aller au panier car il manque de puissance, ou lui shoot par dessus car le 3 points est fiable. Et si le défenseur est plus grand, plus lent, l'ailier fort ira le confronter pour le prendre de vitesse. Pour compléter le big four, nous avons Jarrett Allen, fidèle à lui-même, qui tourne en gros double double et apporte une menace de lob formidable, gobe des rebonds pour créer des secondes chances, pose de gros écrans pour libérer ses partenaires et est donc essentiel à l'attaque de l'équipe.
Derrière ce noyau, tout le monde est au diapason : Caris Levert est dans son meilleur spot en 6th Man, avec moins de création pour lui-même, dans un rôle plus en catch and shoot, Ty Jerome revit en tant que meneur remplaçant, Isaac Okoro défend le plomb malgré ses lacunes offensives, Dean Wade est en difficulté avec son shoot mais toujours utile, tandis que Sam Merrill est encore un pyromane en sortie de banc. De plus, Max Strus, le titulaire à l'aile est encore blessé pour plusieurs semaines ! Kenny Atkinson ne pouvait pas rêver meilleur départ, lui qui est heureux de disposer d'un groupe aussi bien accordé et talentueux.
Tout le monde contribue. C'est ce que font les grandes équipes. Nous sommes bien mentalement et physiquement. Quand on gagne neuf matchs de suite ce n'est pas un ou deux gars, c'est le roster tout entier. [...] Ce à quoi je pense c'est cette équipe et leur entente, l'alchimie qu'ils possèdent et à quel point ils sont connectés. J'ai eu de la chance d'atterrir avec un excellent groupe.