- Oklahoma City 77-112 San Antonio
Le résultat du premier match était déjà cinglant. Le Game 2 a tourné à l’humiliation. Oklahoma City s’est fait pulvériser comme jamais cela n’avait été le cas dans sa jeune histoire. On attendait une réaction du Thunder, mais ce sont finalement les troupes de Gregg Popovich qui ont passé la seconde. Les Spurs ont fait preuve d’une adresse insolente avec un triptyque 50-39-91 plus que convaincant. A côté de ça, les Texans se sont montrés intraitables en défense, ne concédant au passage que 10 petits lancers-francs. Le duo Kevin Durant-Russell Westbrook doit se contenter de 15 points par tête de pipe avec un consternant 13 sur 40 aux tirs. Quand les deux All-Stars sont juste bons, ce n’est pas toujours suffisant, alors quand ils tombent dans les bas-fonds comme cette nuit avec une sélection de shoots plus que douteuse, le match tourne à la boucherie.
Pourtant, après 16 minutes de jeu, le Thunder pointait tout de même en tête. L’apport en sortie de banc de Caron Butler et Steven Adams (9 pts chacun au final) apportait un second souffle. Mais la bande à Tony Parker s’est arrêtée de ronronner pour se mettre à rugir. Danny Green a lancé son festival de tirs primés (21 pts à 7/10 derrière l’arc) et San Antonio s’est envolé. +14 à la mi-temps, +29 avant de commencer le quatrième quart. A court de solution, les hommes de Scotty Brooks pliaient puis cédaient sous les coups de boutoir d’un TP impérial (22 pts, 5 pds), d’un Tim Duncan auteur de son 153e double-double en playoffs (14 pts, 12 rbs) et d’un Manu Ginobili toujours aussi artistique. Le trio est, au passage, devenu le plus victorieux de l’histoire des playoffs, devant Magic Johnson, Kareem Abdul-Jabbar et Michael Cooper (111 succès contre 110 aux anciens Lakers). Avec 11 unités, Boris Diaw a aussi pris part à cette orgie de basket. Quand OKC décidait de fermer l’accès à la peinture, les Spurs répondaient de loin. Les numéros 1 de la saison régulière se sont même permis quelques séquences de passes dont ils ont le secret pour faire tourner en bourrique leurs jeunes adversaires toujours privés de Serge Ibaka.
Il faut tout de même se rappeler que San Antonio menait aussi 2-0 lors des finales de conférence 2012. Oklahoma City avait ensuite remporté les quatre rencontres suivantes. Mais cette fois, la différence de niveau entre les deux franchises est tellement effarante qu’il est difficile d’imaginer un tel scénario. L’entente Durant-Westbrook n’est pas au beau fixe et il n’y a plus James Harden pour apporter ses coups de chaud au scoring. Une réaction du Thunder dans sa Chesapeake Energy Arena est indispensable.