Retour sur 13 ans de LeBron James en playoffs

Retour sur 13 ans de LeBron James en playoffs

LeBron James - Cleveland Cavaliers - Miami Heat

C'est officiel, les Lakers ne participeront pas aux playoffs cette saison. Pour la première fois depuis 13 ans, LeBron James sera en vacances dès la mi-avril. Retour sur les 13 dernières participations du King en playoffs.

  • 2006 : Des débuts à effrayer la planète NBA

 

Nous sommes en 2006, LeBron James a 21 ans, est dans sa troisième saison NBA et va enfin découvrir les playoffs. Auteur d’une saison régulière déjà folle (31,4 points, 7 rebonds et 6,6 passes décisives) qui porte les Cavaliers à la 4ème place de la conférence Est, le Chosen One est très attendu en playoffs afin de voir ce que le gamin d’Akron a dans le ventre. Et ce que l’on peut dire, c’est qu’il ne décevra pas. Premier match face aux Wizards, triple-double avec 32 points, 11 rebonds et 11 passes. Match 3, 41 points et game winner à 6 secondes de la fin sur le parquet de Washington. Match 5, retour à la maison et 45 points sur la tête des Wizards. Match 6 dans la capitale, 32 points, quelques mots à Gilbert Arenas avant un lancer-franc décisif en prolongation que ce dernier manquera, victoire et qualification en demi-finale de conférence. Là c’est officiel, la NBA est en sueur à l’idée de devoir affronter James pour les 10 prochaines années.

 

 

Les Cavaliers s’inclineront ensuite en 7 matchs face aux Pistons. Cleveland n’aura pas démérité, et le King prendra sa revanche l’année suivante, et de quelle manière…

 

  • 2007 : Premières finales face à plus fort que lui

 

C’est l’année où LeBron James doit confirmer ce qu’il a montré la saison précédente. Deuxièmes de conférence, les Cavaliers font maintenant office de favoris pour le titre de la conférence Est avec les Pistons. Après les retrouvailles avec Washington qu’ils sweeperont au premier tour, les Cavs se défairont ensuite de New-Jersey en 6 matchs. Vient alors la série tant attendue face à Detroit en finale de conférence. La série est dure, les 4 premiers matchs verront l’équipe à domicile s’imposer avec à chaque fois un écart de moins de 6 points et aucune équipe n’atteint les 100 points. Bref, une série de l’Est comme on les aime. James réalise deux premiers matchs corrects avant de prendre vraiment prendre les choses en main. Et l’apothéose de cette série arrivera lors du match 5. La rencontre est très serrée et James porte les Cavs dans la chaude ambiance du Palace pour les maintenir dans le match. A 6 minutes de la fin, Cleveland mène 79-78 et on va alors assister à l’un des récitals individuels les plus incroyables en playoffs. Car c’est à ce moment-là que James décidera de devenir tout simplement inarrêtable. Pénétrations, jump shots, fadeaway, contre-attaques,  James marquera les 25 derniers points de son équipe sur toute la défense du Michigan. James finira le match avec 48 points et le game winner à 2 secondes de la fin de la deuxième prolongation. Un chef d’œuvre dont les Pistons ne se relèveront pas.

 

 

En finale, les Cavaliers se feront sweeper par les Spurs, bien trop forts face à un LeBron James qui se sentira bien seul et dont Bruce Bowen offrira un traitement de faveur bien trop dur à supporter pour une première finale. A charge de revanche, San Antonio.

 

  • 2008 : Un duel épique face à Paul Pierce

 

En 2008, les Cavaliers finissent 4ème derrière toujours les Pistons, mais aussi cette fois le Magic d’un certain Dwight Howard et surtout les Celtics et leur Big Three composé de Paul Pierce, Kevin Garnett et Ray Allen. Au premier tour, les Cavaliers retrouvent les Wizards et, encore une fois, les Cavs les écarteront en 6 matchs. Vient alors la série face à Boston, grands favoris de cette série de par la profondeur de leur effectif, mais le duel entre James et Pierce donne l’eau à la bouche à tout le monde. James passe à côté des deux premiers matchs au Garden (8/42 au tir dont 0/10 à trois points sur les deux rencontres). Bien dommage car Cleveland perdra le premier match de seulement 4 points. Il n’aura pas besoin de forcer son talent pour que Cleveland gagne les deux suivants à la maison. C’est à partir du match 5 que James montera en régime avec 35 points au match 5, puis 32 points, 12 rebonds et 6 passes au match 6. Vient alors le match 7, décisif dans le bouillant Garden. On attend beaucoup de ce match et cela accouchera sur l’un des plus grands duels sur un match. Pierce et James se répondront coup pour coup durant tout le match. The Truth prendra le meilleur départ mais The King ne mettra qu’une moitié de quart-temps pour s’habituer à la défense réservée par Pierce et se réveiller.

 

 

James finira avec 45 points, Pierce 41 mais ce sont bien les Celtics qui finiront par se qualifier au bout du suspens. On se rend alors compte que, tout aussi hallucinant soit James, il n’y arrivera pas en étant aussi seul dans cette équipe de Cleveland. Car si James a porté cette équipe, son 0/17 de loin sur 3 matchs et demi dans la salle de Boston aura fait très mal (il rentrera le 18ème tir à la moitié du troisième quart-temps du match 7) et aucun de ses coéquipiers n’aura réussi à compenser son manque d’adresse.

 

  • 2009 : Deux sweeps et une nouvelle désillusion

 

En 2009, LeBron James n’a que 24 ans mais entre déjà dans son prime. Auréolé du titre de MVP de la saison et avec le meilleur bilan de la conférence Est, on se met déjà à rêver de le voir affronter Kobe Bryant et ses Lakers en finale, eux qui ont fini premiers de l’Ouest et sont revanchards après leur défaite en finale face aux Celtics l’année précédente. Au premier et second tour, les Cavaliers ne feront pas de détails. Sweep face à Detroit, sweep face à Atlanta et aucun match ne se jouant en dessous des 10 points. Cleveland arrive lancé vers les finales de conférence pour affronter Orlando. Les choses vont alors fortement se compliquer puisque Cleveland perdra le premier match d’un point à la maison malgré les 49(!) points de James. Dwight Howard, 30 points et 13 rebonds aura fait trop de mal dans la raquette et Rashard Lewis aura rentré le gros shoot de la gagne. Le match 2 sera tout aussi serré dans une Quicken Loans Arena an feu. A 30 secondes de la fin et 93 partout, James fait un marcher, rendant le ballon au Magic et avec ça l’occasion de reprendre l’avantage. Hedo Turkoglu marque en tête de raquette à une seconde de la fin et pense donner une deuxième victoire sur le fil à Orlando. Mais impossible n’est pas LeBron et ce dernier marquera au buzzer le trois points de la gagne pour ramener une victoire inespérée à Cleveland.

 

Malgré cet exploit, et une série totalement dingue de James dans ces finales de conférence (38,5 points, 8 passes et 8,3 rebonds de moyenne), les Cavaliers s’inclineront en 6 matchs et subissent une nouvelle déception, encore plus grande cette année au vu de la saison et des deux premiers tours de playoffs.

 

  • 2010 : Boston barre une nouvelle fois la route des Finales

 

Nouvelle saison, nouveau titre de MVP pour James, nouvelle première place de la conférence pour les Cavaliers et les Lakers et donc nouvel espoir de voir un duel avec Kobe Bryant en finale. Au premier tour, les Cavaliers écartent les Bulls du jeune Derrick Rose en 5 matchs, qui lui gagnera le titre de MVP la saison suivante. En demi-finale de conférence se dressent face à Cleveland les Celtics pour une revanche de 2008. Cette série sera moins passionnante qu’il y a deux ans. Aucun match ne sont vraiment serrés. Boston reprendra l’avantage du terrain au match 2 en gagnant de 18 points. Les 38 points de James au match suivant permettront de battre les Celtics de 28 points. Les joueurs de Boston leurs rendront la monnaie de leur pièce avec une victoire de 32 points à Cleveland au match 5. James passera complètement à côté de ce match avec 3/14 au tir et tentera de se reprendre lors du match 6 à Boston avec 27 points, 19 rebonds et 10 passes, mais malheureusement Cleveland s’inclinera quand même 94-85 et se voient une nouvelle fois éliminé par les Celtics. C’est la déception de trop pour James, qui commencent à subir les critiques et qui prendra durant l’été The Decision de rejoindre ses amis Dwyane Wade et Chris Bosh à Miami.

 

 

  • 2011 : Nouvelle équipe, nouvel échec

 

En 2011, plus d’excuse pour LeBron James. Lui qui s’est mis à dos tous les fans avec sa décision de rejoindre le Heat en direct d’ESPN n’a plus d’autre choix que de gagner et même d’enchainer les titres (not one, not two, not three, not four…) avec cette fois une équipe compétitive et un jeune coach qui s’avèrera être très bon en la personne d’Erik Spoelstra. Bref, la pression est maximale sur les épaules du King. Le Heat terminera deuxième de la conférence derrière les Bulls, qui perdront leur MVP Derrick Rose sur blessure, et sont donc plus que jamais favoris pour le titre. Miami éliminera en 5 matchs Philadelphie avant que James retrouve ses bourreaux des Celtics en demi-finale de conférence. Là aussi, le Heat passera en 5 matchs avec un LeBron qui réalisera sa meilleure série de cette campagne 2011. 28 points, 8,2 rebonds de moyenne et un impact dans le jeu destructeur sur Boston. Contre les Bulls, même sanction et une qualification en 5 matchs.

 

 

James retrouve enfin les finales NBA mais endosse cette fois le costume de grand favori face à une équipe des Mavericks certes cohérente mais aussi vieillissante. Et malheureusement pour James, il tombera surtout face à une équipe surmotivée et lui fera sa pire série sur ces playoffs 2011. Après un premier match correct mais sans plus (pour les standards du King), James s’effacera un peu plus à chaque match et ne dominera pas le jeu comme il aurait dû. Pire, dans le match 4 perdu de 3 points à Dallas, qui aurait pu donner un avantage quasi-définitif de 3-1 dans la série, il finira avec seulement 8 points et 3/11 au tir. C’est la première fois qu’il finit un match de playoffs avec moins de 10 points et c’est arrivé au pire moment. Suite à ce nouvel échec, les critiques contre le King reprennent de plus belle.

 

  • 2012 : La consécration, enfin

 

Deuxième saison à Miami, et LeBron James a l’air plus que jamais décidé à montrer une bonne fois pour toute qui est le King. Le Heat finit encore deuxième de conférence derrière les Bulls mais arrivent lancés à pleine allure dans les playoffs. James est au top de sa forme, est à nouveau élu MVP de la saison et n’est plus là pour rigoler. Premier tour face aux Knicks, victoire 4-1 et un écart moyen de 14 points entre les deux équipes. Deuxième tour face à une solide équipe des Pacers et une qualification en 6 matchs sans paniquer. En finale de conférence, James retrouve à nouveau les Celtics. Après avoir gagné les deux premiers matchs, le Heat se fait complètement renversés et perdent les trois matchs suivant. De retour à Boston et menés 3-2, le Heat et LeBron James n’ont pas d’autre choix que de sortir un énorme match pour se sortir de cette situation. La pression est maximale mais, cette fois, James va décider de sortir l’un de ses plus gros matchs en carrière.

 

 

Avec un regard de tueur avant le match qui deviendra mythique, James marchera sur tout Boston. 45 points (dont 30 en première mi-temps) à 72% au tir (19/26), 15 rebonds, 5 passes décisives et une énorme victoire de 19 points dans un Garden rendu muet. La série a tourné et le Heat terminera le travail à la maison lors du match 7. James retrouve les finales face à la trop jeune équipe d’Oklahoma City. Kevin Durant, James Harden et Russell Westbrook arriveront à prendre le premier match mais le Heat récupèrera l’avantage du terrain sur le match 2 avant de gagner les trois matchs suivants à la maison. Le roi a enfin sa bague et gagne avec ça son premier titre de MVP des finales, largement mérité. Sur l’ensemble de ces playoffs, le King aura tourné à une moyenne impressionante de 30,3 points (50% au tir), 9,7 rebonds et 5,6 passes. Objectif maintenant, le back-to-back.

 

  • 2013 : Un comeback mythique en finale

 

Libéré par son premier titre, LeBron et Miami sont prêts pour tout rafler encore en 2013. Forts d’une saison régulière maitrisée (1er de la conférence Est et une série de 27 victoires de suite entre février et mars), les hommes d’Erik Spoelstra arrivent sûrs de leurs forces en playoffs. Milwaukee au premier tour ? Sweep. Chicago au second ? 4-1. Arrive alors Indiana en finale de conférence. L’affrontement s’annonce très dur même si le Heat est toujours donné favori. James sort un énorme premier match avec un triple-double en 30/10/10. Paul George répond avec 27 points et un énorme shoot à 7 dixièmes de la fin du temps réglementaire pour égaliser. Mais c’est bien James qui finira gagnant de cet énorme duel entre les deux grâce à un lay-up pour la gagne au buzzer de la fin de la prolongation. Ce premier match annoncera une énorme série qui se finira au bout du 7ème match et qui verra le Heat rejoindre à nouveau les finales.

 

Cette fois, James retrouve ceux qui l’avaient sweepé lors de ses premières finales, les Spurs. Pas de Bruce Bowen pour le contenir cette fois, mais toujours Tim Duncan, Tony Parker et Manu Ginobili. Lors du premier match, il sort une grosse performance avec 18 rebonds mais ne peut empêcher les Spurs de l’emporter. Il passera totalement à côté du match 3 qui verra les  Spurs s’imposer 113-77. Puis vient le fameux match 6. Le Heat est mené 3-2 dans la série et doit l’emporter pour provoquer un match 7 à domicile. San Antonio domine et mène de 10 points à la fin du troisième quart-temps. Moment choisi pour LeBron James de sortir une performance monumentale et faire revenir son équipe dans le match, jusqu’au fameux shoot de Ray Allen qui permet de forcer la prolongation. James finira le match avec 32 points, 10 rebonds, 11 passes et un match dans les annales. Les Spurs ne s’en remettront pas, le Heat gagnera un deuxième titre de suite et rien ne semble pouvoir empêcher le King d’aller chercher un troisième titre en 2014.

 

  • 2014 : La fin d’un cycle

 

Miami arrive cette année-là deuxième de conférence derrière les Pacers. Si le Heat est encore favori, les Spurs et les Pacers sont bien décidés à prendre leur revanche sur l’année précédente. Le premier tour contre Charlotte, l’équipe de Michael Jordan, est une formalité. Au second tour, James recroise la route de Paul Pierce et Kevin Garnett qui jouent cette fois à Brooklyn. Les Nets arriveront à prendre un match chez eux mais James rétablira l’ordre au match suivant avec une performance à 49 points pour ensuite conclure la série à la maison. En finale de conférence, les Pacers viennent pour prendre leur revanche, mais cette fois-ci avec l’avantage du terrain. Mais malgré ça, la série sera moins serrée qu’en 2013 et si James aura connu un match sans (7 points, 2/10 au tir) car limité par les fautes dans le match 5, il ne laissera pas passer l’occasion de terminer les Pacers à Miami. Le Heat retrouve alors San Antonio en finale.

 

Malheureusement pour LeBron James, le scénario ne sera pas le même qu’en 2013 puisque les Spurs vont délivrer un chef d’œuvre collectif qu’aucune équipe n’aurait pu contrer, pas même le Heat. Ils arriveront à prendre le match 2 à San Antonio grâce à 35 points et 10 rebonds de James, mais c’est tout. Les Spurs gagnent le titre 4-1 et James va devenir free agent l’été. Il prendra alors l’énorme décision de revenir chez lui, à Cleveland, afin d’essayer de ramener un titre dans l’Ohio comme il l’avait promis.

 

  • 2015 : Le retour du roi

 

L’impact du meilleur joueur du monde sur la franchise de Cleveland est immédiat. Les Cavaliers retrouvent les playoffs et se positionnent tout de suite comme prétendants au titre. Ils balaieront Boston au premier tour et Atlanta en finale de conférence pour retrouver les Warriors en finale NBA. Le début de la série est palpitant est James est comme toujours monstrueux. Dès le second match, les Cavs récupèrent l’avantage du terrain grâce à un LeBron James à 39 points, 16 rebonds et 11 passes.

 

Un match titanesque qui malheureusement ne suffira pas à faire basculer la série pour de bon. Les Warriors maitriseront le reste de la série grâce à un effectif beaucoup plus complet permettant de compenser les statistiques folles de James sur ces finales (35,8 points, 13,3 rebonds et 8,8 passes). Encore une fois James est tombé sur une équipe plus forte que la sienne et voit le titre lui échapper.

 

  • 2016 : Le plus beau des titres

 

James est toujours dominant dans la saison 2015-2016. Si rien ne semble pouvoir empêcher le King d’accéder à une sixième finale de suite, la mission pour remporter le titre semble en revanche impossible. Car dans l’autre conférence, il n’y a ni plus ni moins que la meilleure équipe de saison régulière de l’Histoire, les Warriors à 73 victoires et d’un Stephen Curry MVP unanime de la saison. Cleveland ne fait qu’une bouchée des Pistons et des Hawks aux deux premiers tours. Pour ces deux sweeps, James n’a même pas besoin de forcer son talent. En finale de conférence, Toronto résistera à peine mieux. Avec 4 victoires avec un écart moyen de 28,5 points, les Cavaliers ne laisseront aux Raptors que les matchs 3 et 4 chez eux avant de filer en finale pour une revanche face aux Warriors. Dans cette confrontation, les choses se compliquent très vite pour les Cavaliers qui perdent les deux premiers matchs à Golden State. Les Warriors passeront complètement à côté du match 3 avant de se rattraper et prendre le match 4 à la Quicken Loans Arena. Cleveland est mené 3-1 avec possiblement deux matchs restants à jouer en Californie. James est bon sur les 4 premiers matchs, presque en triple-double à chaque fois mais pas encore monstrueux. James tente alors le all in lors de la conférence de presse après le match 4, pointant du doigt les gestes dangereux de Draymond Green. La NBA donne raison à James et suspendra Green pour les deux prochains matchs.

 

A ce moment-là, James est dos au mur. S’il perd, il aura donné de quoi nourrir à ses détracteurs qui le reprochent déjà de tout le temps se plaindre. Mais il sait très bien que s’il veut espérer gagner, il faut retirer la pièce maitresse de la défense californienne. Maintenant que Green est out, il doit assumer. Et il va le faire parfaitement puisqu’il va porter son équipe avec deux matchs à 41 points, 12 rebonds et 9 passes de moyenne. Les Cavaliers poussent les Warriors dans un match 7 à l’Oracle Arena. Avec le retour de Green, ce match sera historique quoiqu’il arrive. Soit il verra le couronnement de l’équipe à 73-9 face au King, soit il verra ce dernier battre cette même équipe après avoir remonté un déficit de 3-1, chose qui n’est encore jamais arrivé en finales NBA. Le match tout le monde l’a vu. Il est exceptionnel, LeBron James l’est tout autant avec 27 points, 11 rebonds, 11 passes et un contre historique sur Andre Iguodala qui maintient Cleveland à égalité à moins de deux minutes de la fin. Un titre historique qui est sans doute le plus beau de l’Histoire du garçon d’Akron, qui remportera avec ça son troisième titre de MVP des finales.

 

 

  • 2017 : La quête d’un nouvel exploit

 

Après ce titre historique, Cleveland est à nouveau favori pour aller en finale à l’Est, même si des équipes comme Boston ou Toronto cherchent à bousculer la hiérarchie. Mais c’est encore trop peu pour LeBron dont le simple nom fait frissonner toutes les équipes de l’Est. Indiana et Toronto subiront la loi du King en se faisant sweeper et Boston n’arrivera qu’à prendre un seul match. Cleveland retourne donc sans surprise en finale face aux Warriors qui souhaitent venger l’affront de l’été précédent. Avec l’ajout de Kevin Durant dans l’effectif, la mission semble impossible. Et en effet, il faudra un LeBron James encore exceptionnel au match 4 à l’Oracle Arena pour éviter un sweep, mais les Warriors finiront le travail lors du match 5 à Cleveland. James finira les finales avec une moyenne de 33,6 points, 12 rebonds et 10 passes mais ne pourra finalement rien faire face à la force de frappe exceptionnelle de Golden State.

 

 

  • 2018 : Une campagne personnelle exceptionnelle

 

On ne le sait pas encore, mais la campagne de playoffs 2018 sera la dernière de la série de 13 participations consécutives du King. Pendant la saison régulière, Cleveland ne pratique pas un beau jeu et l’ambiance au sein du vestiaire semble s’être étiolée. Les Cavaliers ne finissent que 4ème de la conférence et les équipes devant (Raptors, Celtics et Sixers) semblent enfin armées pour faire chuter le roi. Mais le principal intéressé n’est pas du tout d’accord pour laisser quelqu’un d’autre aller en finales NBA. James va alors montrer un niveau incroyable pour porter son équipe au jeu et au coaching douteux. Contre les Pacers au premier tour, il inscrira un triple-double au premier match, un buzzer beater au cinquième pour ponctuer un match à 44 points et qualifiera son équipe au septième match avec 45 points. En demi-finale de conférence, il sera le pire cauchemar des Raptors. Sweep pour l’équipe de Toronto avec un panier égalisateur du King au match 1, un récital au match 2, un buzzer beater au match 3 et une fessée de 35 points au match 4. En finale de conférence, les Celtics pousseront les Cavs jusqu’au match 7 à Boston. Mais 48 minutes plus tard et pas une seule seconde sur le banc, c’est encore LeBron qui l’emporte et qui rejoint les finales pour une huitième fois d’affilée.

 

Là encore James tombera face à plus fort que son équipe, là encore ce sont les Warriors qui vont le priver d’ajouter un titre à son palmarès, mais cette fois ils ne vont même pas lui laisser une victoire malgré un premier match énorme.