Prospect Draft 2020 : Tyler Bey, le défenseur du futur ?

• CARACTERISTIQUES INDIVIDUELLES

Équipe : Colorado Buffaloes (Junior)

Âge : 23 ans

Taille : 2m01

Poids : 98 kg

Envergure : 213 cm

Poste : Ailier-Fort / Pivot

Comparaison actuelle : OG Anunoby

Dans cette Draft 2020, la fratrie Ball (Lonzo et LaMelo) ne va pas être la seule réunie en NBA ! Cette cuvée va également nous offrir sur un plateau les frères Bey (Saddiq et Tyler). C’est l’ainé Tyler qui nous intéresse aujourd’hui, le plus ancien à qui nous devons le respect bien sûr. S’il devrait être sélectionné après son frère, il s’est construit durant 3 saisons en NCAA la réputation d’un ailier athlétique et polyvalent tout à fait sérieux. Son profil pourrait même se distinguer à travers sa capacité à s’adapter à la NBA moderne, et la direction que va prendre le jeu intérieur dans les années à venir.

• qualités : LE DéFENSEUR DU FUTUR ?

Appelez Marty et le Doc ! Avec Tyler Bey, on parle bien du futur et de ses perspectives si intrigantes. L’ainé de cette fratrie de basketteurs entre dans la catégorie des joueurs plutôt sûrs de cette Draft. C’est particulièrement le cas sur le plan défensif où le potentiel de Bey laisse rêveur. D’abord cerné comme un joueur capable de stopper le meilleur ailier adverse, il est en fait bien plus que ça et peut défendre toutes les positions du front court jusqu’au pivot grâce à son immense envergure qui vient compenser ses 2m01. Alors que les playoffs ont vu éclore Bam Adebayo comme le prototype du pivot moderne, mobile et polyalent, Bey pourrait s’inscrire dans cette perspective sur du positionless basketball où il servirait d’unique défenseur intérieur. Quoi qu’il en soit, il est NBA Ready en défense prêt à jouer les bulldogs comme les protecteurs de cercle, secteur où il a d’ailleurs obtenu 9 rebonds par match la saison passée. Offensivement, il a aussi redoublé d’efficacité bien que son volume de jeu y semble plus limité. Avec 53% au tir dont 41% à trois points lors de la saison passée, il s’est montré convaincant malgré des responsabilités moindres. Néanmoins, il reste une solution au poste bas où il se sert très bien de son corps pour créer l’espace avec son défenseur et finir de près.

• défauts : LE PAPY DE LA DRAFT

Alors qu’il vient d’obtenir ses 23 ans, Tyler Bey va entrer dans cette Draft avec le statut pas évident à porter de second joueur le plus vieux de cette Draft. Ce n’est pas toujours une garantie, mais c’est souvent le signe d’un joueur ayant déjà atteint son potentiel maximal ou presque. On imagine mal Bey devenir une superstar offensive, et ce n’est de toutes façons pas ce qu’on attendra de lui en NBA. Il ne prenait que 8 tirs par match la saison passée, ce qui devrait permettre une transition en douceur vers la NBA où il aura un rôle similaire avec très peu de ballons en attaque. Ses pourcentages au tir peuvent être de faux amis. En effet, Bey ne dégaine que lorsqu’il est totalement ouvert ce qui lui a permis de sanctionner avec efficacité. Mais de manière générale, Tyler est un joueur altruiste qui va parfois effectuer la passe de trop, plutôt que de prendre ses responsabilités sur un tir à moitié contesté. Il n’a aussi pas un dribble assez bon pour le niveau NBA comparé aux autres ailiers qu’il va y retrouver. Enfin, il devra travailler son Pick and Roll et Pick and Pop, véritable conditionneur de sa future réussite ou non dans la grande ligue. S’il progresse dans ses écrans, alors la perspective d’intérieur moderne que certains lui prêtent pourrait devenir une réalité.

• LE MEILLEUR FIT : MILWAUKEE BUCKS (24èME CHOIX)

Globalement, Tyler Bey est un travailleur qui donne envie aux recruteurs NBA de part son éthique de travail irréprochable. En 3 ans à l’université, il n’a fait que progresser constamment d’année en année pour arriver à des bases très solides et ce malgré ses 23 ans. Il se présente dans la Draft avec l’étiquette d’un défenseur solide prêt à contribuer dès demain. Dans cette perspective, on peut penser que Milwaukee est l’équipe parfaite pour lui. Mike Budenholzer est un entraîneur qui a parfaitement compris l’évolution du jeu NBA et du secteur intérieur, au point d’en avoir fait un art décisif dans le succès des Bucks ces dernières saisons. Soyons honnête, qui de mieux que Giannis Antetokounmpo pourrait lors des entraînements lui apprendre à devenir un pivot moderne ? Absolument personne. C’est dans ce rôle que le double MVP Grec a explosé. Tyler Bey n’a pas ce potentiel, mais a tout à gagner dans le Wisconsin.