- CARACTéRISTIQUES INDIVIDUELLES
Équipe : Kentucky Wildcats (Junior)
Âge : 22 ans
Taille : 2m11
Poids : 110 kg
Envergure : 220 cm
Poste : Pivot
Comparaison actuelle : Richaun Holmes
La Jamaïque n’est pas seulement le pays du Sprint ! Dites à Usain Bolt et Yohan Blake qu’ils ont de la concurrence parmi les athlètes nationaux, et qu’un Jamaïcain pourrait bientôt figurer en NBA. Moins de 20 ans après le dernier match NBA de Pat Ewing, un nouvel intérieur venant du pays caribéen devrait entrer dans la grande ligue en la personne de Nick Richards. On ne sait pas s’il atteindra un jour le niveau de son illustre aîné, mais ce sera au moins un athlète à surveiller avec attention. Après 3 saisons dans le programme d’élite que représente Kentucky en NCAA, il figurera à la Draft dans quelques semaines, en compagnie de ses camarades de classe Tyrese Maxey, Immanuel Quickley et Ashton Hagans. Pourtant, Nick Richards n’était pas prédestiné au Basket ! Ce n’est qu’à 15 ans, après une préadolescence faite de football, volley et athlétisme, qu’il a été repéré lors d’un camp de Baksetball en Jamaïque. Depuis cet envol vers New-York, Nick Richards a en effet bien décollé, jusqu’à s’ouvrir les portes de la NBA ? Présentation.
- QUALITéS : UN ATHLèTE HORS NORMES
Pour rester dans le domaine de l’athlétisme une dernière fois, Nick Richards possède un physique à en faire palir les plus affutés de cette cuvée. S’il est musculairement assez lambda, ses jambes sont montées sur ressort et sa facilité à s’envoler au plafond est déconcertante. C’est la base de son jeu, une énergie à revendre des deux côtés du terrain établit les fondations de cet intérieur très mobile et explosif. Offensivement, c’est un finisseur intraitable. Une fois lancé près du cercle il est très difficile de l’arrêter, que ce soit à la conclusion de pick and roll ou d’alley-oop. Lorsque son meneur part au drive, Richards semble toujours prêt à recevoir la balle, ou à claquer un rebond offensif laissé par le pivot adverse. En menace constante, il attire aussi énormément les fautes et sait convertir les lancers-francs qu’il obtient (75%), une garantie importante attendue au niveau NBA. Défensivement, le Jamaïcain s’est distingué par sa bonne protection du cercle. Nick Richards est dans le domaine du contre une véritable machine à highlights, il en offrait 2 par match aux spectateurs de la Rupp Arena de Lexington la saison passée. Il se sert de sa grande envergure et de ses sauts au plafond pour également capter 8 rebonds par match. Une statistique satisfaisante bien qu’encore améliorable pour un joueur de son gabarit.
- DéFAUTS : UNE DéFENSE ? QUELLE DéFENSE ?
Pour l’instant, on pourrait presque catégoriser Nick Richards comme un joueur au potentiel élevé, mais il y a un gros couac dans son dossier. Il s’agit de sa défense tout simplement. Bien que charismatique, le Jamaïcain n’a vraiment aucun fondamentaux dans sa façon d’appréhender l’aspect défensif d’un match. Rien que dans la bataille de position que demande le jeu intérieur, il est très souvent dépassé. C’est en particulier vrai en 1 contre 1 au poste, où son attaquant réussit souvent à le passer seulement avec un bon jeu de jambes, et ce même malgré un éventuel déficit athlétique. Nick Richards est un joueur indiscipliné, comme en témoignent ses plus de 3 fautes par match la saison passée. Son manque de concentration couplé à une envie débordante de toujours aller chercher le contre spectaculaire en fait un défenseur dramatiquement prévisible qui saute au plafond à la moindre feinte adverse. De manière générale, le jeu au poste n’est pas son fort du tout. De l’autre côté du terrain, il n’est pas non plus un attaquant fiable lorsque vous lui laissez la balle dans les mains. Des mains pas fiables, qu’il a pris la fâcheuse habitude de toujours placer trop bas (au niveau de la taille) ce qui offre beaucoup d’opportunités d’interception aux défenseurs les plus malins. Le Jamaïcain possède des qualités physiques impressionnantes, mais les exploite mal de par un QI Basket limité.
- LE MEILLEUR FIT : OKLAHOMA CITY THUNDER (53ME CHOIX)
Nick Richards possède un profil aussi intriguant qu’inquiétant. Ses qualités athlétiques rares le rendent immédiatement intéressant dans un rôle de finisseur accompli, mais ses lacunes en défense auront le don d’inquiéter n’importe quel coach digne de ce nom. Son âge est un autre signal d’alerte. Le Jamaïcain aura quasiment 23 ans à l’heure de la Draft, ce qui en fait l’un des talents les plus vieux de cette cuvée. Par conséquent, son potentiel pourrait bien être limité (malgré ses grands progrès d’année sophomore en année junior) et sa défense rester éternellement fantomatique. Pour ces raisons, nous pensons qu’il aurait toutes ses chances de se développer dans une équipe comme celle du Thunder. La rotation des pivots à Oklahoma City est incertaine en vue de la saison prochaine et Steven Adams avec son trop cher contrat, ou Nerlens Noel qui sera libre, pourraient changer de paysage. Dans cette éventualité, Richards aurait une place à prendre en sortie de banc et quelques minutes à sa disposition pour offrir toutes son énergie aux fans du Thunder. Néanmoins, il devra très vite montrer au moins de très légers progrès défensifs s’il ne veut pas que son destin en NBA soit très vite coupé court.
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