Phoenix Suns Media Day : Ricky Rubio et Aron Baynes ne laissent personne indifférent

Phoenix Suns Media Day : Ricky Rubio et Aron Baynes ne laissent personne indifférent

Phoenix Suns - Media Day - Devin Booker - Deandre Ayton - Ricky Rubio - Aron Baynes

Troisième et dernier jour de Media Days en NBA. Alors que la présaison ouvrira ses portes dès demain accompagnée des premiers matchs de préparation, certaines équipes passaient la journée à parler derrière des caméras. Voici tout ce qu’il fallait retenir du Media Day des Phoenix Suns.

  • JAMES JONES (GM)

 

Produire du jeu, gagner, jouer pour quelque chose… C’était la priorité. Tous les gars qui sont dans cette équipe ont déjà joué pour quelque chose dans leur carrière. Chaque mouvement que l’on a fait cet été contribue à nous amener vers les succès et des victoires. L’an dernier je l’admet, nous n’avons pas donné à cette équipe la chance d’être victorieuse. Ricky nous apporte un leader installé, motivé, qui a prouvé par le passé. Si vous avez vu ce qu’il a fait cet été, vous savez qu’il atteint son sommet.

 

Tradition oblige, c’est le General Manager James Jones qui ouvrait ce Media Day à Phoenix. Il est arrivé confiant suite à une intersaison prometteuse derrière une équipe prête à progresser. Cette saison, il faudra du mieux et c’est sur ce point que le GM a centré ses réponses. Gagner, c’est la priorité. On ne vise pas monts et merveilles, mais il faudra clairement faire exploser le compteur et s’éloigner des 19 victoires faméliques de l’an passé. La saison dernière était un échec cuisant, chose que Jones n’a pas non plus oublié d’admettre. Enfin, on a senti un GM très confiant envers ses joueurs et son nouveau coaching staff. Face au Media Day, seuls 4 joueurs ont survécu aux défaites (Devin Booker, DeAndre Ayton, Mikal Bridges, Elie Okobo). En 1 an, l’effectif a beaucoup changé et il est désormais marqué par les choix de James Jones qui doit espérer de tout son cœur voir ces messieurs enfin réussir à enchainer les victoires. Confiance absolue pour le GM, qui a également profité des performances de Ricky Rubio et Aron Baynes à la Coupe du Monde pour appuyer ses choix qui ont tout pour devenir gagnants. Comme son équipe ?

 

  • MONTY WILLIAMS (HEAD COACH)

 

Je ne pense pas qu’il faille jouer lentement aujourd’hui. Quand j’ai commencé à entrainer, le jeu était plus lent mais désormais, ces athlètes vont plus vite. Mon objectif, c’est l’efficacité. Je veux développer un jeu appréciable mais je veux surtout être efficace. Je dis toujours à mes joueurs que s’ils veulent être libres en attaque, ils doivent obtenir un stop défensif. Si vous avez un stop, je n’ai pas à demander un système et on peut simplement y aller ! On veut aussi tirer mieux à 3 points. Certaines équipes prennent 45 trois points par match mais si vous regardez bien, ce ne sont que des tirs forcés ou des isolations. On veut avoir ces tirs extérieurs ouverts grâce à nos deux créateurs, Ricky Rubio et Devin Booker. DeAndre Ayton aura l’opportunité de prendre quelques tirs à trois points. Ma philosophie est que s’il a travaillé là-dessus, alors il peut le faire.

 

De façon très instructive, Monty Williams s’est longuement livré sur la façon dont il comptait faire jouer ses Suns cette saison. Il a confirmé ce que l’on savait déjà, c’est un coach axé dans le développement des joueurs. Contrairement à des joueurs d’échecs comme Brad Stevens ou Gregg Popovich, Monty Williams n’est pas un grand tacticien, mais il sait gérer un groupe. S’il s’est dit impressionné par l’été de Ricky Rubio et qu’il attend de l’Espagnol une grande part d’organisation, il veut aussi donner un maximum de liberté à ses joueurs en attaque, surtout en transition, ce qui devrait ravir Devin Booker ou encore Kelly Oubre Jr. Il a aussi affirmé sa volonté de faire des Suns une équipe qui bombarde au tir extérieur. Néanmoins, le mot clé de l’efficacité est revenu à plusieurs reprises et c’est à ses joueurs de l’écouter en ne forçant pas les tirs contestés. Le développement de DeAndre Ayton sera un point clé cette saison. Monty Williams a déclaré qu’il ne souhaitait pas (encore) voir son pivot devenir un leader, en revanche il souhaite le voir devenir plus régulier. Si cela doit passer par la ligne à 3 points comme le Bahaméen l’a récemment déclaré, c’est open bar ! Enfin, on notera que Monty Williams n’a pas cité Elie Okobo à l’heure de parler de la profondeur de son équipe, là où il n’a pas oublié un seul des 6 autres extérieurs du roster.

 

  • DEVIN BOOKER

 

On sait tous ce que Ricky est capable de faire, il va nous mettre dans les meilleures conditions pour gagner. Il a fait ça pendant des années, j’essayes d’apprendre de lui pour que l’on puisse franchir cette prochaine étape (gagner). Le plus excitant pour moi, c’est de retrouver mon rôle naturel d’arrière jouant loin du ballon grâce à son arrivée. Avec lui, la balle va aller au bon endroit au bon moment, que ce soit vers moi ou DeAndre (Ayton). Il a aussi très bien shooté l’an dernier, donc les défenses ne devront pas le laisser ouvert, c’est une acquisition formidable. Nos deux styles se complètent bien. Avec Monty Williams, nous n’avons pas beaucoup parlé de basket pour l’instant, on apprend à se connaître. (Concernant l’affaire des prises à deux en pick-up game) Les gens en ont fait toute une histoire, mais ce sont les temps modernes, je ne suis pas surpris ça fait partie du jeu. Je ne me rappelle même plus qui était ce gars !

 

Si Devin Booker n’a rien dit de révolutionnaire en ce Media Day, on peut sentir à quel point il est soulagé d’enfin voir un meneur digne de ce nom s’engager sur la ligne arrière à ses côtés. Il va retrouver son poste 2 si cher, avec le meneur le plus complémentaire qu’il n’ait jamais eu. En dehors de son association à l’espagnol, il a répété son envie inébranlable de quitter le fond de la conférence Ouest en passant enfin cette fameuse étape chère à son cœur. Il veut devenir un leader, et il sait ce que tout le monde attend de lui cette saison. Il a également profité de ce Media Day pour revenir sur l’affaire des prises à deux en pick-up game qui avait enflammé Twitter durant l’été. Blasé et fatigué par les critiques incessantes et injustifiées qu’il a reçues à ce sujet, il s’est contenté de dire que cela faisait ‘’partie du jeu’’ tout en envoyant une dernière pique à Joakim Noah. Il ne se rappelle même plus de l’identité du pivot français, en même temps, difficile de se rappeler d’un joueur qui ne joue même plus en NBA.

 

  • DEANDRE AYTON

 

Aron Baynes est très bon, et il peut m’aider à devenir meilleur. Il est très régulier, travaille très dur et j’ai hâte de commencer le training camp pour travailler avec lui. Il peut m’apprendre à m’installer comme un joueur légitime de NBA, le genre comme Aron qui ne prend pas ce jour de congé lorsqu’il est fatigué. (Sur son tir à trois point) Je voulais parler de ça ! Le basket a changé, et je dois trouver un moyen de marquer d’une manière ou d’une autre. Je travaille dur, j’essaye d’être en rythme. Tout ce dont j’ai besoin est du feu vert, et le coach m’encourage à travailler ça, il veut que je tire. Désormais, je m’échauffe sur la ligne à 3 points avant le début de l’entraînement ! J’essaye aussi de trouver mon confort à trois points pour devenir un tireur plus régulier à mi-distance. Je jouais poste 4 à l’université d’Arizona, et je pourrais le refaire à Phoenix ! Avec Aron Baynes on pourrait jouer comme ça avec lui au poste de pivot. Ça ne m’empêcherait pas de tout donner pour aller chercher les rebonds en m’envolant 10 mètres dans les airs !

 

Comme à son habitude, DeAndre Ayton est un très bon client dès lors qu’il s’agit de parler derrière un micro ! D’abord, il a confirmé ce que tout le monde pensait des bienfaits que pouvait lui apporter un pivot expérimenté et respecté comme Aron Baynes. Ayton semble motivé à apprendre avec l’Australien et c’est de bon augure, notamment pour son faible secteur défensif en saison rookie. Puis DeAndre Ayton a de nouveau sauté sur l’occasion de promouvoir son tir à trois points ! Si son argumentaire est intéressant, voir convaincant par moments, on peut penser que ce n’est pas la chose la plus raisonnable à faire. Ayton a toutes les qualités pour s’imposer comme un pivot dominant en NBA, beaucoup moins en tant qu’ailier-fort. De plus, son supposé tir à trois points n’est que des belles promesses pour l’instant, et la liste innombrable de joueurs ayant vendu un supposé tir à trois points avant de construire des murs de briques est longue comme la série d’années sans playoffs à Phoenix.

 

  • LES AUTRES JOUEURS

 

Derrière les deux stars de cette prometteuse équipe des Suns, les autres nouveaux joueurs ont pu s’exprimer lors de ce Media Day à Phoenix. Voici quelques extraits choisis, pour être complet sur ce Media Day dans l’Arizona.

 

Je suis plus qu’excité ! Je suis prêt à jouer, le training camp va démarrer et on va enfin pouvoir travailler jusque dans les petits détails avec des nouveaux joueurs. Je suis prêt à me battre avec ces mecs pour qu’on démarre sur la même longueur d’onde. Kelly Oubre Jr

 

Lors de la Coupe du Monde, j’ai joué à un niveau très élevé contre de très bons joueurs et il n’y a pas de meilleure préparation ! J’ai déjà pu prendre beaucoup de fautes (rires) mais je suis un défenseur, je n’ai pas peur de prendre des coups, c’est marrant ! J’essaye de donner l’exemple, je sais ce qu’un titre NBA demande mais je sais aussi ce qu’est une phase de reconstruction. Aron Baynes

 

Devin Booker et moi étions dans la même classe de Draft, et j’ai vu qu’il était le seul joueur restant des Suns de 2015, c’est fou ! Lorsque j’étais à Charlotte, nous avons toujours eu la même base de joueurs et je ne peux pas imaginer la difficulté que cela représente d’avoir des nouveaux coéquipiers chaque année. Frank Kaminsky