Face aux Nets hier soir, les Bobcats ont pris une bonne option pour leur participation à la post-season, et encore une fois, Al Jefferson a montré qui était le patron sur le terrain.
En 41 minutes de jeu, Jefferson a eu le temps de planter 35 points (15/27) et de prendre 15 rebonds. Aujourd'hui, Big Al est en moyenne à 21,6pts (51%), 10,5rbds, 2,2pds et 1,1ctrs en 34 minutes de jeu.
Ses statistiques parlent pour lui, puisque la saison dernière au Jazz, Jefferson était à 17,8pts (49%), 9,2rbds et 2,1pds en 33 minutes de jeu. Ces statistiques actuelles sont assez proches de ce qu'il pouvait apporter au début de son aventure à Minnesota, mais à l'époque, les Timberwolves n'avaient pas de réel jeu intérieur avec des joueurs d'un calibre plus modeste. Cette année, on voit surtout un joueur qui sait se jouer de la défense dans la peinture et Paul Pierce l'a bien remarqué comme il le dit à Rick Bonnell :
"Personne sur cette planète ne peut défendre sur lui. Nous avons essayé de jouer à deux sur lui, même à trois. Il n'y a rien à faire. Nous n'avons pas réussi."
Il faut dire que la raquette des Nets est toujours en chantier. Avec l'absence prolongée et inquiétante de Kevin Garnett, l'absence depuis quasiment le début de la saison de Brook Lopez, et une rotation instable dans la peinture, un joueur aussi complet que Jefferson ne pouvait que s'amuser dans un match à prolongation. Garnett fait encore partie de ces joueurs qui peuvent avoir un impact sur le rendement de Jefferson et KG l'a prouvé à plusieurs reprises quand les deux hommes se sont rencontrés sur les parquets de la ligue.
Au départ, Jefferson n'était qu'un bon intérieur de la ligue. Cette saison, il a compris le projet des Bobcats qui n'ont pas hésité à miser plus de 40 millions de dollars sur deux ans pour le faire venir. Jefferson est devenu pour la première fois un leader, une référence à son poste. A 29 ans, l'ancien Celtic est sur le point de vivre ses premières heures de playoffs en tant que franchise player. Il aura l'occasion de confirmer son excellente saison, mais il est clair que son manque d'expérience en playoffs va lui jouer des tours (seulement deux apparitions pour 11 matchs), car les cadres de Brooklyn eux savent qu'il faut se réserver pour ces grands rendez-vous.