On identifiait déjà la lourde tâche qui attendait Jusuf Nurkic lors de la preview de cette série entre Blazers et Pelicans, en mentionnant le pivot dans la rubrique Duel qui l'oppose à l'un, si ce n'est le meilleur intérieur de la Ligue, Anthony Davis. Lors du Game 1 au Moda Center, les craintes attendues se sont confirmées, au grand dam de la franchise de l'Oregon. Le Unibrow a marché, que dis-je, écrabouillé, voire massacré la raquette des Blazers. Avec 35 points, 14 rebonds et 4 blocks, il a grandement participé au succès des siens pour recupérer l'avantage du terrain dés la première manche. La mission confié à Nurkic n'était pas d'éteindre Davis, personne ou très peu n'en est capable. En revanche, le Bosnien devait apporter son envie, son énergie, cette alternance à l'intérieur et un côté nasty. Plus faible de temps de jeu parmi le 5 majeur (seulement 25 minutes), Nurkic n'a pris que 7 tirs pour au final inscrire 11 points. Cette saison, le pivot tournait en moyenne à 12 tentatives par match. Un manque de prise de risque a pris possession du corps de Jusuf le temps d'un match. Le principal intéressé connaît son rôle et sait que, s'il souhaite poursuivre ces premiers playoffs le plus loin possible avec les Blazers, il devra être davantage agressif :
Je dois être plus agressif, il n'y a aucun doute là-dessus - disait Nurkic. Je pense qu'au dernier match, je n'ai pas été assez agressif. (Oregonlive.com)
Au moins, le joueur est lucide sur sa prestation lors du Game 1. Pourtant, le Bosnian Beast a eu des opportunités de s'exprimer ce samedi soir. Les Pelicans ont multiplié les trappes et prises à deux sur le backcourt des Blazers et par conséquent, Nurkic s'est souvent retrouvé avec la possibilité d'attaquer le cercle face à intérieur plus petit que lui (Mirotic par exemple). Sauf qu'il a majoritairement opté pour la solution de passe plutôt que l'initiative personnel. Dans un soir où les Pionniers n'étaient pas réussite au shoot, seulement 30% du parking mais surtout un horrible 37% au shoot en général, l'équipe a besoin des points faciles que Nurkic peut apporter dans la peinture. Si on souhaite se faire l'avocat du diable, on peut dire que ce sont les véritables premières joutes printanières de Jusuf Nurkic, l'intérieur n'ayant joué qu'une seule rencontre (Game 3 face aux Warriors) l'an dernier lorsque Portland s'était hissé jusqu'en demi-finales et n'en jouant aucune lors de ces trois années à Denver. Le pivot va devoir rapidement rentrer dans ses playoffs.
Il n'empêche que ses paroles devront être suivies d'actes. La nuit prochaine, les hommes de Terry Stotts seront dans une situation de "must win", sous peine de se retrouver dans une position des plus inconfortables avant de se rendre au Smoothie King Center.