Pas évident de trouver un opposant de taille pour notre Tony Parker national. Icone sportive sur le sol français, il a marqué les esprits en NBA grâce à son jeu insaisissable et sa vitesse. Pour tenir le rythme, il fallait un autre meneur tout aussi rapide que TP. Surnommé Nick the Quick, l’ancien All Star des Lakers Nick Van Exel, représenté par David, va tenter de challenger Tony, déféndu par Sylvain.
- Round 1 : Apport Offensif
David : A la fac chez les Bearcats de Cincinnati, Nick Van Exel n'a pas tout de suite été performant. Mais quand son coach a finalement décidé d'en faire le meneur titulaire pour les 20 derniers matchs de sa première saison, les Bearcats ont décroché 18 victoires et sont arrivés au Final Four NCAA. Lors de son année senior, NVE était le meilleur marqueur et passeur de son équipe, élu All-America, il décide de se présenter à la draft 1993.
Bien après Chris Webber, Penny Hardaway, Jamal Mashburn ou Allan Houston, Nick est enfin appelé par les Lakers avec le 37°pick. L.A vient de réaliser un beau steal ! Sa vitesse lui vaudra le surnom de Nick the Quick dans la cité des anges. Il intègre le second cinq des rookies avec 13.8prs et 5.8pds, mieux que ça, il devient l'une des pièces maîtresses de la reconstruction des Lakers avec Eddie Jones. Nick s'améliore encore l'année suivante jusqu'à frôler les 9 passes décisives de moyennes. Son shoot à 3pts fait des ravages, notamment dans le money time où il excelle... comme son nom l'indique (promis, c'est la dernière fois). Après cinq saisons à 14.9pts et 7.3pds de moyennes, l'aventure angeleno s'arrête pourtant. Van Exel n'est pas sur la même longueur d'onde que les jeunes recrues Kobe Bryant et Derek Fisher... il ne s'entend pas non plus avec Shaquille O'Neal. Ces trois derniers prennent le pouvoir à L.A et Van Exel en fait les frais. Malgré une sélection au All-Star Game en 1998 (avec Shaq, Kobe et Jones), il est transféré contre Tonnie Batty et Tyronn Lue direction Denver.
Avec les Nuggets, Nick Van Excellent réalise alors ses meilleurs saisons. 17.9pts et 8.3pds de moyennes en quatre saisons, Nick est excellent (désolé !) mais les Nuggz sont médiocres à cette période et n'atteignent jamais les Playoffs. Nick fait alors encore une fois partie d'un transfert. Avec ses coéquipiers Tariq Abdul-Wahad, Avery Johnson et Raef LaFrentz, il est envoyé à Dallas contre Tim Hardaway, Juwan Howard et Donnell Harvey. Là-bas, Nick est toujours très bon et retrouve les Playoffs... mais l'aventure texane prend fin après deux saisons seulement. Avec entre autres Antoine Rigaudeau et Avery Johnson (encore), ils sont transférés à Golden State pour récupérer Antawn Jamison. Cette année, Nick ne joue que 39 matchs pour une douzaine de points de moyenne.
Un dernier transfert contre Dale Davis et Dan Dickau l'envoi à Portland en 2004. Il y marque 11pts de moyenne en 53 matchs. Ce sera sa dernière saison au dessus des 10pts.. Van Exel tentera un ultime défi avec les Spurs mais après 65 matchs à 5.5pts de moyennes, il prend sa retraite à 34 ans.
Sylvain : Sa passion pour la balle orange, Tony Parker la tient de son paternel, basketteur professionnel en Belgique puis en France. Dès ses 9 ans, il signe sa première licence à Fécamp puis monte dans la hiérarchie normande : Déville-lès-Rouen en benjamin puis Mont-Saint-Aignan en cadet où il tourne à 33 points. Des perfs et un potentiel qui séduisent le Centre Fédéral de l'INSEP. Au sein de l'incubateur de talents, Tony détonne en signant une saison à 22.1 points et 6.5 passes en National 1. Intrigué par ce surdoué des parquets, le Paris Basket Racing le signe dans la foulée. Parker fait ses débuts en Pro A en doublure de Laurent Sciarra. Il n'a alors que 17 ans. Après une saison d'apprentissage, il repousse le chant des sirènes américaines pour enchaîner un second exercice dans la capitale. Il boucle l'année à 11 points et 3 passes. Son cursus français touche à sa fin, TP est prêt à franchir l'Atlantique.
Malgré son profil talentueux, Tony n'est choisi qu'en 28ème position par les Spurs, un ténor de la Conférence Ouest, sacré champion trois ans auparavant. Pas le meilleur spot pour faire ses preuves en tant que rookie. Mais, Tony est né sous une bonne étoile. Le français n'attend que cinq malheureux petits matchs avant de gagner une place de starter, qu'il ne lâchera plus. A 19 ans et 173 jours, il devient le plus jeune meneur de jeu titulaire de l'Histoire. Le petit frenchy n'a pas froid aux yeux et malgré le fossé entre les deux championnats, il boucle sa première saison NBA sur les mêmes standards qu'en Pro A : 9.2 points et 4.2 passes. En playoffs, il hausse encore son niveau de jeu pour finir à 15.5 points mais s'incline en demi-finale contre les Lakers.
La consécration, elle viendra l'année suivante. Avec la pleine confiance de son mentor, Gregg Popovich, Parker est désormais la seconde frappe offensive des Texans, juste derrière l'arme létale, Tim Duncan. Après des playoffs sans fausse note, Tony devient le premier français à décrocher le Graal. Re-belote en 2005. Avec l'explosion de l'argentin Manu Ginobili, les Spurs sont dorénavant un Big Three et il faut tout le talent du trio pour repousser les Pistons dans le Game 7 des finales. A 22 ans, Tony est déjà double champion NBA. Il gagne la reconnaissance de ses pairs l'année suivante en décrochant sa première sélection All Star. Un pas de plus dans sa carrière.
Dans son prime, TP est inarrêtable pour les défenses adverses. Sa rapidité en drive associée à une adresse extérieure devenue fiable lui font passer un cap au niveau du scoring. Son empreinte sur le jeu des Spurs est totale. Les fans francophones enchaînent les nuits blanches pour suivre les aventures de Tony et sa bande en playoffs. Une fois de plus, ils ne seront pas déçus. En 2007, San Antonio remporte un nouveau titre contre les Cavs de LeBron James. Le français marche sur la finale en tournant à 24.5 points et soulève le trophée de MVP. Son sommet offensif, il l'atteint en 2009, en dépassant pour la première fois les 20 points de moyenne (22.0 unités). Il écrase au passage son record en carrière avec une pointe à 55 pions.
Mais, pendant six longues saisons, les texans ne retrouvent pas le chemin des finales. Le jeu collectif des Spurs est toujours aussi bien huilé mais la concurrence est rude à l'Ouest et TP bute tour à tour sur Kobe, Nowitzki ou Kevin Durant. En 2011, il s'offre une parenthèse enchantée. En raison du lock-out en NBA, Tony vient prêter main forte à l'ASVEL (club où il est désormais actionnaire) pour la modique somme de 1.500 euro. Le temps de quelques semaines, les salles de Pro A redécouvre de près le phénomène Parker.
Le retour sur le devant de la scène sera pour 2013. San Antonio défie le Big Three du Heat en Finale. Après un Game 6 passé à la postérité (n'est-ce pas Ray Allen), les Spurs plient en 7 matchs. Mais, la revanche sera éclatante la saison suivante avec un récital collectif orchestré de main de maître par TP. Meilleur marqueur des Texans avec 18 points de moyenne, il s'offre une quatrième bague. Ce succès le fait définitivement entrer dans le gratin de la Ligue. Le trio des Spurs devient le plus victorieux de l'histoire NBA, laissant derrière eux les Celtics de Larry Bird & Cie.
Désormais vétéran à San Antonio, l'emprise de Tony sur l'équipe est plus tactique. Moins scoreur, moins rapide, il organise le jeu et partage son expérience avec les jeunes pousses des Spurs.
Résultats : 1-1, Dur de départager les deux meneurs en attaque. Un peu moins scoreur que TP, NVE est légèrement au dessus en terme de passes décisives. Un partout pour commencer.
- Round 2 : Polyvalence et Leadership
David : Mis à part à Denver où il était le seul patron, Nick a souvent joué avec d'autres stars qui prenaient le leadership à leur compte. Pourtant, NVE menait son équipe grâce à son sang-froid incroyable dans le money time. Avant l'arrivée de Kobe, c'est à lui qu'il fallait donner le ballon de la gagne à L.A.
Très fort en pénétration, Van exel est aussi un grand tireur extérieur et un énorme passeur. Il trouvait ses coéquipiers les yeux fermés sur le parquet.
Sylvain : Pas forcément réputé pour sa défense, même s'il assure souvent les minima, Tony Parker n'est pas vraiment un monstre de polyvalence. Avec un seul triple double en carrière (27 points, 12 rebonds et 12 passes en 2012 contre les Rockets) sur plus de 1100 matchs NBA, le force de TP se situe ailleurs. Dans son aptitude à tenir la baguette du jeu collectif des Spurs. Son entente sur pick'n'roll avec Tim Duncan a fait les beaux jours des Texans pendant 15 longues saisons. Meneur gestionnaire, Tony sait accélérer le tempo d'un match ou au contraire mettre la main sur le ballon quand c'est nécessaire. Meilleur passeur de l'histoire des Spurs, il pointe désormais à la 23ème place dans les tablettes NBA et peut espérer gratter le Top 20 en fin de carrière.
Depuis la retraite de Duncan, TP est le patron du vestiaire texan. Leader dans l'âme, Parker sait se faire entendre pour galvaniser son équipe. Il n'y a qu'à se rappeler son discours à la mi-temps d'un certain France – Espagne en demi-finale de l'Euro 2013 pour voir à quel point, le meneur des Bleus peut remonter les bretelles de ses coéquipiers.
Résultats : 2-1 pour Nick. En terme de polyvalence, les deux joueurs se valent mais Nick a été leader dès ses débuts pendant que Tony pouvait profiter de la présence de Duncan et Popovich dans cette équipe des Spurs très bien construite. Il a pu attendre quelques années avant d'être LE leader puis de laisser sa place à Kawhi Leonard.
- Round 3 : La technique
David : Grand passeur, Nick avait une vision du jeu excellente qui lui permettait de servir ses coéquipiers au mieux. Il était l'un des joueurs les plus rapides de la ligues, alliez à sa vitesse son efficacité au shoot et en pénétration et vous obtenez l'un des meilleurs meneurs offensifs.
Dans son shoot, tout est parfait et on peut montrer sa mécanique dans les écoles de basket. Fluide et rapide, sa gestuelle lui permettait de planter des ficelles dans les derniers instants. Aux lancers-francs, cette technique était tout aussi efficace... si bien qu'il préférait shooter du fond de la raquette que depuis la ligne. Un pas derrière, Nick se trouvait plus précis !
Sylvain : En début de carrière, Tony possède le premier pas le plus rapide de la Ligue. Vif et insaisissable balle en main, il se sert de sa vitesse pour surprendre ses adversaires. Ses accélérations et changements de direction le rendent indéfendable en pénétration. Malgré son physique gringalet, il n’hésite pas à aller défier les big men en finissant son drive par son move signature : le tear drop. Une sorte de tir en cloche qui monte très haut pour éviter le contre des intérieurs.
Incisif sur ses pénétrations, Tony pêche, en revanche, sur son shoot extérieur à son arrivée en NBA. Il décide alors de bosser sa mécanique de tir et d'apprendre à mieux sélectionner ses tirs. Les résultats ne se font pas attendre. Dès 2006, il artille à 54,8% dans les tirs de champs. Une prouesse par un meneur de son gabarit. Au fur et à mesure de sa carrière, il devient même fiable derrière l'arc, puisqu'il va boucler sa troisième saison à plus de 40% à 3 points.
Devenu un meneur gestionnaire depuis deux ans, Tony alimente moins la marque et se concentre sur le jeu collectif des Spurs. Doublure de Popovich sur le parquet, c'est bien lui qui tire les ficelles du jeu de passes si léché de San Antonio.
Résultats : 3-2, Encore une fois, on a du mal à départager les deux joueurs techniquement. Entre un virtuose à 3pts et un maestro pour marquer en tear drop... difficile de faire un choix.
- Round 4 : Impact sur le basket et vie extra-sportive
David : Steal de la draft 1993, Van Exel est un joueurs ultra efficace, du niveau All-Star mais qui est arrivé à L.A trop tôt... ou trop tard. En même temps que le trio Kobe-Shaq-Fish, il n'a pas pu exister longtemps. Pourtant, il a montré avant leurs arrivées comme il pouvait être important. Finalement, en 14 saisons dans la ligue, Nick The Quick est devenu le 24° meilleur tirer à 3pts de l'histoire de la NBA avec 1528 flèches à 3pts. Il est aussi le second de l'histoire des Lakers derrière Kobe et Fisher.
Son style de jeu flashy et spectaculaire en a fait la coqueluche des fans pendant des années. Nick a réuni une belle collection de maillots avec ceux des Lakers, des Nuggets, des Mavericks, des Warriors, des Blazers et enfin des Spurs.
Hors des parquets, Nick Van Smack fait aussi parler de lui comme en 2000 lorsqu'il nous fait découvrir sa maison dans l'émission "Ma maison de Star". Jay-Z et Beyonce le cite dans Crazy in love lorsque le rappeur dit "Soprano the roc handle like Van Exel". Plus triste, en 2010, son fils Nickey de 22 ans à l'époque est condamné à 60 ans de prison pour avoir tué l'un de ses amis.
Sylvain : Pour ceux qui suivent de loin le basket, Tony Parker est le basketteur le plus connu dans l'Hexagone. Ses succès Outre-Atlantique et sous le maillot bleu ont forgé une popularité qui va bien au-delà du sport. TP appartient au monde des people : son mariage puis sa rupture sur-médiatisés avec l'actrice Eva Longoria, ses publicités, son album de rap, sa marque de fringues, son émission radio sur RMC, le Musée Grévin, les Guignols de l'Info et même une apparition au cinéma dans "Astérix aux Jeux Olympiques"... c'est bien simple, dans les années 2000, Tony est partout. Pourtant, au quotidien, il a besoin de la présence de ses frangins et ses proches, de Thierry Henry à Cut Killer. La TP Family est le socle de son succès.
Symbole de réussite sur et en dehors des parquets, Tony est devenu un produit marketing. Les maillots floqués du numéro 9 des Spurs fleurissent dans les cours de récré et dans les salles de sport. A travers ses exploits en playoffs, plusieurs générations découvrent le monde de la NBA. En parallèle, TP porte l'équipe de France sur ses épaules dans les années 2000. On parle de Génération Parker pour une équipe qui compte dans ses rangs des joueurs de la trempe de Boris Diaw ou Florent Pietrus. Ce n'est que lorsqu'il aura définitivement raccrocher ses baskets, que l'on pourra juger de son apport dans le sport français.
Résultats : 3-3, TP égalise. Le Français est le meilleur joueur de l'histoire de son pays, là où Van Exel est un meneur parmi d'autres aux Etats-Unis. De plus, l'impact en NBA de Tony est plus marquant avec les Spurs.
- Round 5 : Les distinctions personnelles
David : Le palmarès de Nick est malheureusement complètement vierge. Une sélection dans la second rookie team, c'est ce que Metta World Peace appelle la pire récompense du monde. C'est pourtant tout ce que Nick a à proposer. Pourtant, le talent est là.. mais dans cette ligue qui regorge de bons meneurs de jeu dans les années 90 jusqu'à notre époque, Van exel n'était tout simplement pas le meilleur. Pas à la hauteur des Steve Nash, Gary Payton, Jason Kidd et Allen Iverson pour ne citer qu'eux, Van Exel n'a pas pu trouver sa place au sommet de la NBA.
Sylvain : Des deux côtés de l’Atlantique, notre Tony Parker national s’est forgé un palmarès incroyable. Possible Hall Famer dans quelques années, TP est dans le Top 3 des meilleurs européens de l’Histoire NBA. Sur le plan individuel, il cumule les distinctions : NBA All-Rookie First Team en 2002, 3 nominations dans la All-NBA Second Team et une dans le Third Team, 6 sélections au All Star Game et un titre de MVP des Finals en 2007 au zénith de sa carrière. D’un point de vue collectif, c’est encore plus impressionnant avec en point d’orgue ses quatre bagues de champion NBA.
Sous le maillot bleu, Tony a écrit les plus belles pages du basket hexagonal avec une pluie de médailles : Champion d’Europe Juniors en 2000, médaille de bronze au Championnat d’Europe 2005 puis d’argent en 2011 pour finir par l’or en 2013. Il termine MVP de cette édition avec plus de 19 points de moyenne. TP a marqué de son sceau l’histoire tricolore de ce sport en étant le premier français à être champion NBA puis sélectionné pour un All Star Game. Et cocorico, il est aussi le premier européen MVP des Finals et détient le record de points inscrits par un joueur du Vieux Continent sur le sol américain avec 55 unités.
Résultats : 4-3 pour Tony. Les titres de TP closent le débat dans ce duel. Van Exel n'a rien gagné, Parker fait partie des Spurs, l'équipe la plus titrée depuis 2000 avec les Lakers, il n'y a pas match sur ce dernier round !
Article rédigé par Sylvain Hermer et David Kalmes
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